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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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13 septembre 2005

Ma peau

Ma peau
J’ai peur, elle tremble
Remplie de craintes se replie

J’ai froid, elle frissonne
Grelotte lorsque je suis mal

J’ai chaud, elle sue
Transpire lorsque je suis fiévreuse

A la sortie du bain, elle ruisselle
Sèche à la chaleur de nos corps

Tu es là
Elle tremble, frissonne, sue, ruisselle
Vibre à la chaleur de ta main
Grelotte, transpire
Et perd pied

Ma peau est mon image
Ne cache pas ses envies
Et rougit au cœur de notre désir

Ma peau est notre reflet
Elle est l’empreinte de notre union
Je suis le recto
Tu es le verso
Page indissociable

Ma peau est un livre ouvert
Ne cache pas ses souffrances
Et pâlit à l’abandon de nos nuits

Je suis le recto
Qui a perdu son verso
Page déchirée
L’instant de mots trop fiévreux
Cœur arraché

Tu reviens
Tu trembles, frissonnes, sues, ruisselles
Vibres au balancement de mes hanches
De nos mains nous tournons la page
Nous commençons une autre histoire

Tu lis le recto
Je lis le verso


Lutin – 22/04/2005
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15 septembre 2005

Après

Après


Magie passée
Etouffe mes chimères
De mes mains je dépouille notre amour
Je t’aime un peu…beaucoup… à la folie..

Restent les mots mon exutoire
Lavent mes tourments
Mots libérateurs le temps d'un poème
Effacent notre empreinte digitale
Le temps du deuil

Restent les draps à déchirer
Les oreillers tandem à jeter
Trempés de nos sanglots
Sceau de notre liaison

Parlent les souvenirs trop vifs
Rimes le temps d’un poème
Effets salvateurs du temps
Les sanglots deviennent murmures
Effacent notre empreinte digitale

Et un jour une clé libératrice
Les yeux grand ouverts
En apesanteur
Le temps d'un nouvel amour

Commencement de l’ombre
Au fond de ma mémoire
De mes écrits
Mes secrets
Dédiés
Aux cœurs sensibles
Le temps d’un poème
A effeuiller


Lutin 15/04/2005
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7 septembre 2005

Amour ou Possession

Amour ou possession

Cent ans déjà

Tant d’hommes

Tant de solitude

Jamais la paix du corps

Jamais une nuit sans regrets

J’ai cent ans mon amour

La peau tu la prends ailleurs

La bouche tu la mords ailleurs

Le fruit tu le manges ailleurs

Cent ans mon amour

Une peau délaissée

Une bouche desséchée

Des vérités entendues

Un fruit défendu

Attendre cent ans

Pour une main d’enfant sur ma peau

Entendre ta jalousie

Déversée une nuit durant

Et ta main dans le fruit ailleurs

La mort mon amour

Sous d’autres cieux partir

Fin de nos jalousies

De nos possessions

Pieds et poings déliés

Une mort sans toi mon amour

Une vie à toi

Une fleur à saisir ailleurs

Lutin 06/09/2005

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16 septembre 2005

Amour ou Possession

Amour ou possession

Cent ans déjà

Tant d’hommes

Tant de solitude

Jamais la paix du corps

Jamais une nuit sans regrets

J’ai cent ans mon amour

La peau tu la prends ailleurs

La bouche tu la mords ailleurs

Le fruit tu le manges ailleurs

Cent ans mon amour

Une peau délaissée

Une bouche desséchée

Des vérités entendues

Un fruit défendu

Attendre cent ans

Pour une main d’enfant sur ma peau

Entendre ta jalousie

Déversée une nuit durant

Et ta main dans le fruit ailleurs

La mort mon amour

Sous d’autres cieux partir

Fin de nos jalousies

De nos possessions

Pieds et poings déliés

Une mort sans toi mon amour

Une vie à toi

Une fleur à saisir ailleurs

Lutin 06/09/2005

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17 septembre 2005

Prisonnière des sens

Amour
En toi je ne vois qu’un tout

De tes charmes je ploie comme liane

Yeux
Je les vois, ils pétillent, je m’y noie

Corps
Je le sens, l’ombre occupe mon lit

Peau
Je lui manque, ma sueur en est la preuve

Lèvres
Je ferme les yeux et cette humidité je la bois

Mots
Je décode leur pudeur

Débat des pensées
Si souvent enchaînées
Au réveil du printemps
Vous pensiez renaître

Prisonnière des sens
Sous le soleil la lutte est mon quotidien
Sa caresse rappelle ta main de velours
Me met sans dessus dessous

Réveil des sens
La sève du printemps
Monte en moi le désir

Tes yeux
Ton corps
Ta peau
Tes lèvres
Tes mots
N’ont plus d’éclat
Me font fuir mon lit

Tu es mort

Lutin 02/04/2005
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7 octobre 2005

Ma nuit est un rêve

Ma nuit est un rêve
Présence virtuelle qui réchauffe mon cœur
Tes bras m’enlacent jusqu’au matin
Tes mains accompagnent mes fantasmes
Baisers si doux dans mon cou bercent mes songes

Un baiser de trop au petit matin
Un clin d’œil à la fenêtre
Le soleil s’est levé tu n’étais qu’un rêve
Ma hâte une autre nuit un autre rêve
Te retrouver à mi chemin
T'entraîner par la main le matin
Dans la réalité
Te transposer sur la plage

Ne pas être impatiente
Savourer l'instant
L'ivresse des mots
Tu me le dis si souvent
Mon corps est une tempête
Les vagues déferlent
Aucune digue ne peut les retenir
Tenir tête aux flots
Mes sens ne peuvent pas
Résister à la dérive
Sous ton joug je ne peux
Trop d’envie

Ta main sur ma peau
La musique de ta voix
Un raz de marée
Yeux clos
Ivre de plaisir
Je me laisse aller
Boire la vie comme elle vient
Sans retenue
Des étoiles plein la tête
Sur la plage je savoure
La brûlure de nos peaux
Trop d'amour

Lutin - 07-10-2005

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21 novembre 2005

Ta peau sur ma peau

Ta peau sur ma peau, notre différence écorche comme le frère en lutte avec l’inceste. Le besoin torturé d’en rajouter une couche, dans le noir, j’ai enfilé ton manteau, ta peau sur ma peau, j’ai éteint la lumière, une inspiration, l’odeur de ta peau, la présence de l’au-delà, ma main à la fenêtre, le voile glisse à fleur de peau là où l’empreinte est restée. Je regarde avec tes yeux au loin, des yeux noirs. L’emblème de notre ville brille, l’église où nous nous sommes rendus en famille tant de fois et une dernière fois. Je prie, je t’explique la vie d’ici, tes yeux si près. Des yeux bleus, l’emblème de notre amour, absents, et je mélange le passé et mon présent, mon vide. Des ombres dans l’obscur de mes pensées, je tâtonne, le pas hésitant, mes mains frôlent les murs, à chaque porte mon cœur palpite, la peur de l’ombre et l’envie, un mélange, la peur de la main qui me touche celle du mort ou du vivant, la sueur au bout des doigts je continue, la cuisine dans le noir, des odeurs de tartes aux pommes, de pain grillé, l’enfance jetée à la figure. J’ai ton manteau sur le dos, ton enveloppe charnelle.

Comme un fantôme aux cheveux noirs je parcours mon bien resté en l’état, ma chambre à droite je m’en souviens, les tentures bleues, mes enfants respectent notre vie, la chambre à gauche est vide, je pleure les lits de mes enfants, à la fenêtre je les cherche au loin. Dans mon manteau je suis le temps d’un instant la vie, sortie de l’au-delà dans la peau d’une autre. J’ai des lacunes dans cette vie terrestre, un trou blanc qui m’échappe, que s’est-il passé, peut être enlever cette peau tissée qui n’est plus mienne, rejoindre les morts, laisser les vivants faire leur œuvre.

J’ouvre l’armoire, dans le noir je sens la lavande, les effluves de leur vie, le linge bien rangé, je remonte son col contre mes joues, j’étrangle ma taille de sa ceinture, j’aime me faire mal, j’attends les émotions, les larmes, l’étouffement autour du cou, l’écorchure de la peau. Je reste plantée là dans ce couloir, le point de rencontre dans la bousculade du matin quand le réveil de ses aiguilles dit que nous sommes en retard pour l’école. Mes oreilles sifflent à trop vouloir entendre les voix, je serre le tissu de ton vêtement, te coller à la peau, je ferme les yeux dans le noir pour que le noir soit plus noir. De l’eau sur ma peau quand je me rapproche, j’ai froid aux mains, je pleure, un mélange, notre passé, mon passé, mon présent, un échec. Je resserre la ceinture de ton manteau, je fais un double nœud, sur mon ventre il se plaque et ma main tendue dans le noir tremble à attendre un souffle, et ma main tendue dans le noir attend une main secourable. Imprégnée de vous j’allume la lumière, je suis seule dans cet appartement froid. Avez-vous senti ma présence le temps d’un instant, je ferme délicatement la porte à clef, rejoindre mon vide à moi, mon appartement, fermer les yeux, attendre la couleur de tes yeux bleus dans ce monde peut être. Prendre du recul dans la lumière.

lutin - 20-11-2005

29 novembre 2005

Hommage

Même dans la vie, on se voit juste en transparence, un oubli d’identité quand dans le couple l’un prend le dessus.

Et un jour une descente dans une cave, une cachette précieuse, la mort pour la découvrir.
L’enfant devenu adulte met la main sur un trésor, la vie cachée de son grand amour, si doux, si…. Enfin tout ! L’ours mal léché, la force tranquille, sa façon à lui, cacher ses émotions, comme je te ressemble.

Tu me renverses, tu es beau, des photos en noir et blanc agrafées à des titres, elles sentent le moisi, ton odeur de maintenant, toi  brancardier, toi sauveteur spécialiste, toi secouriste, toi sauveteur spécialisé des accidentés et asphyxiés, super man de natation.

Je sais de qui je tiens, pourquoi tous ces secrets, toi mon père diplômé des compagnies républicaines, enfant je me serais tenue droite fière de toi. Ta médaille de Constantine que faisait-elle dans ce recoin, ces photos sous un verre à l’abri des regards, pourquoi ? Question à jamais sans réponse.
Je comprends maintenant tes heures dans cette cave, ta vie secrète.

Toi  ce grand sportif, ces certificats de natation, nous étions en compétition et tu ne m’as jamais rien dit ? Imagine les soirées dingues de deux sportifs amplifiant leurs exploits, un peu comme les pêcheurs et leurs poissons gros comme des baleines. Imagine les discussions, partager nos sensations comme deux complices avec le fils que tu n’as jamais eu.

Je me souviens un matin tu es rentré chancelant, et maintenant je retrouve l’enregistrement de tes blessures : Lésions avec hématome au niveau de la jambe droite et au cuir chevelu.

Une vie en sous-sol.

Au nom du Président de la République, que de découvertes, un père méconnu si et trop modeste.

Dans ton esprit pénètre l'esprit du corps disparu, tu as deux esprits en lutte, un domine l'autre, et le dominant c'est celui du mort. Quand on est mort tu ne sais pas à quel point l'esprit est fort. Homme vivant comme tu es faible face à la mort.

J’écris mes yeux plongés dans tes yeux bleus, l’impression d’un message, un sourire à peine dessiné, un regard profond, ton message, avance petite, avance tu es mon sang et je te veux forte, tu l’étais enfant, tu étais ma rebelle, j’étais si fier de toi, ne pleure pas, ne me déçois pas, fixe-moi encore sur cette photo je me concentre, rentre au fond de mes yeux prend ma force, fixe mon sourire encore sur cette photo je me concentre je t’envoie mon amour, je te donne ma force pour ta propre route. Prends soin de toi et de ma petite fille. Range ces photos je ne te veux pas de mal, mais garde les pour mes arrières petits enfants, ma façon à moi de veiller sur vous.

lutin - 28-11-2005

11 septembre 2005

Je compte les jours

Je compte les jours, peu de jours sont passés
Et déjà l’heure ne nous séparer je la sens
J’ai déjà vécu cette séparation j’en connais les prémices
Tout me parle, les yeux, les non dits, les odeurs, la sensation de l’absence
Tout me parle et me pousse à écrire, à ne pas me taire, exorciser les démons de mes nuits
Je compte les jours, et j’entends déjà tes pas dans la nuit éternelle
Je me sens faible, j’ai déjà vécu cette douleur j’en connais les prémices
Tu es au début d’un monde qui m’est inconnu, tu en comprends déjà les reliefs
Il me reste les nuits et mes éphémères écrits et notre terre à comprendre sans mes repères
Je regarde pour ne pas oublier le passage, l’apprivoiser
Je voudrais avoir la certitude qu’au début de ce monde qui m’est inconnu, l’autre attend
Je voudrais savoir si de tes pas en quittant notre terre les bras que tu attends sont bien là
Avoir la certitude qu’il existe pas loin la main tendue pour montrer le chemin, celle qui te manquait.
Je veux entendre tes pas dans la nuit éternelle, je veux en ressentir les échos, sentir les ombres.
Je me fais violence pour paraître sereine après mes nuits blanchies de souvenirs
J’ai la haine, et personne dans mes yeux ne peut comprendre la peur qui m’atteint
Je laisse mes mots courir en cachette sous mes doigts pour ne pas perdre la face
J’entrevois le fil du temps, de rage en silence je pleure, face au précipice je suis seule
J’ai peur ils ne sont plus là, il n’y a plus personne devant moi, et je sens mon tour venir
Mon ventre se déchire, ma poitrine est en feu, j’ai le vertige, est-ce les indices d’une fin prochaine ?
Je ne peux supporter d’être la première face à ce vide qui prochainement me happera
Je ressens déjà l’ombre qui m’enrobe, l’odeur de la mort, la présence de l'au-delà
Face au précipice, je ressens le poids du temps, et les pages éphémères de ma vie


En première ligne, je voudrais arrêter le temps


Lutin - 01/05/2005

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26 septembre 2005

Papier peint

Papier peint

Sous l’ancien papier à fleurs vertes et roses il y a une couche de papier avec des motifs d’éléphants jaunes et une fine couche de papier marron. Elle n’a pas le mur impeccable il faudra gratter pour gommer le temps, la vie des autres. Les éléphants jaunes, la chambre de l’enfant qui a grandi et qui s’en est allé ailleurs laissant cette chambre à ses parents qui ont mis du marron pour éteindre leurs nuits dans le manque des éclats de rire. Maison bien triste quand le lien s’effiloche, tellement triste qu’ils en sont morts au fil du temps. Et les lieux reprennent vie, un papier à fleurs, un printemps pour ces murs, un havre de paix pour l’éclosion d’un nouvel amour, et au fil du temps superposer d’autres éléphants jaunes, la vie reprenant le dessus, un berceau au centre de la pièce. Elle n’a pas le mur impeccable mais assise au sol elle compte toutes ces couches de papier, elle égrène le temps et prend conscience que cette maison est remplie de souvenirs, elle ressent les joies, les larmes qui planent dans l’air, et elle reste là songeuse, arrêt sur image le temps d’un instant, le temps des émotions.


Lutin - 07/06/2005

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17 août 2005

Après

Après

Magie passée
Etouffe mes chimères
De mes mains je dépouille notre amour
Je t’aime un peu…beaucoup… à la folie..

Restent les mots mon exutoire
Lavent mes tourments
Mots libérateurs le temps d'un poème
Effacent notre empreinte digitale
Le temps du deuil

Restent les draps à déchirer
Les oreillers tandem à jeter
Trempés de nos sanglots
Sceau de notre liaison

Parlent les souvenirs trop vifs
Rimes le temps d’un poème
Effets salvateurs du temps
Les sanglots deviennent murmures
Effacent notre empreinte digitale

Et un jour une clé libératrice
Les yeux grand ouverts
En apesanteur
Le temps d'un nouvel amour

Commencement de l’ombre
Au fond de ma mémoire
De mes écrits
Mes secrets
Dédiés
Aux cœurs sensibles
Le temps d’un poème
A effeuiller


Lutin 15/04/2005
1 juillet 2005

Les amants

Mains déliées tu es l’amant
Corps ployé je suis l’amante
La magie du masculin du féminin
L’oubli des tourments
L’horizon à quatre mains
Cœur à l’envers cœur chaviré
Nous sommes amants
A l’unisson nos cœurs battent

Puis vient le poids des mots
Ils effacent les traces de notre union
Corps à l’abandon

Corps solitaires
Nous nous tournons le dos
Lèvres muettes nous sommes fantômes
Pour des mots utilisés mal à propos
Restent les maux

La douleur de la peau
Le temps maudit est arrivé

Le mutisme m’asphyxie
J'attends le soleil levant
Il me soulèvera
M'emportera au firmament

Drapée de délires j’attends mon heure
Mon éternel recommencement
Cœur à l’envers cœur chaviré
Amants nous tentons une autre histoire

Mains déliées je deviens l’amant
Corps à l’abandon tu deviens l’amante
La magie s’est envolée
Les mots nous collent à la peau
Nous sommes amants d’une nuit
Sans explosion des sens rien que les prémices

Je suis l’amant

Tu es l’amante
Je te courtise pour faire renaître notre printemps
Je mendie tes mains qui ne se délient pas
Mon corps a soif

Le tien attend
Nous sommes amants d’une nuit
Je suis l’homme qui entreprend
Je m’humilie face à ton indifférence
Piètre amant mes mains de femme ne savent pas
Ce ne sera que simulacre de jouissances passées
Atrophie de nos sens

La magie est passée
Il me faut étouffer mes chimères
Déchirer les draps
Pour mieux te faire mourir
Pour mieux rebondir
Redevenir femme dans les bras d’un homme

Je suis l’homme tu es la femme

Lutin 08/03/2005

2 juillet 2005

Prisonnière des sens

Amour

En toi je ne vois qu’un tout

De tes charmes je ploie comme liane

Yeux

Je les vois, ils pétillent, je m’y noie

Corps

Je le sens, l’ombre occupe mon lit

Peau

Je lui manque, ma sueur en est la preuve

Lèvres

Je ferme les yeux et cette humidité je la bois

Mots

Je décode  leur pudeur

Débat des pensées

Si souvent enchaînées

Au réveil du printemps

Vous pensiez renaître

Prisonnière des sens

Sous le soleil la lutte est mon quotidien

Sa caresse  rappelle ta main de velours

Me met sans dessus dessous

Réveil des sens

La sève du printemps

Monte en moi le désir

Tes yeux

Ton corps

Ta peau

Tes lèvres

Tes mots

N’ont plus d’éclat

Me font fuir mon lit

Tu es mort

Lutin 02/04/2005

3 juillet 2005

Vie mon amie

Nostalgie je te renie

Je te maudis

Appel de la vie

Après tant de délires

Habits de grisaille

Au fond de mes ténèbres

Je vous bannis

Le froid est parti

Flûte traversière

Tout l’hiver tu m’as suivie

De tes souvenirs

Soit l’instrument de ma vie

De tes sons laisse ma mélancolie

Cœur sans ressort

Entend l’appel de la vie

Le temps des saisons te délie

De tes insomnies

De la mort sournoise

Hiver ne te retourne pas

Repart dans les ténèbres

Dans le froid de mes nuits

Fait toi oublier

Vie mon amie

Lutin 26/03/2005

5 juillet 2005

Regrets

Regrets

Cœur à fleur de peau
Douleur à fleur de mots
Tant de fois noyée
Vous remontez à la surface

Lèvres touchées
Peaux calquées
Tant de fois mélangées
Vous attendez assoiffées

Corps tant de fois ployé
Mains vagabondes déliées
Tant de fois unis
Vous refusez l’amnésie
L’oubli de la danse de nos ombres

De mes pleins et déliés
Je vous écris nos souvenirs
La peau a encore soif
Le corps se souvient

Corps à fleur de maux
Mains nostalgiques liées
Et maintenant sans vie
Vous refusez la mélancolie

Je me noie sans vous
Je veux vous dire mes regrets
De ma langue déliée
Je veux vous dire mon combat

Dites-moi qu’il n’est pas trop tard
Sur vos flancs j’aimerais y passer la vague tout du long

Lutin revu le 18/03/2005

26 septembre 2005

La poésie c'est quoi

Rentrer dans toi, laisse-moi t’embrasser sur la bouche et te l’écrire sur le sable avec des mots à moi la sensation que j’ai ressentie, un oiseau a perdu son espace, un oiseau sur la plage sans force emporté par la vague. Laisse-moi t’embrasser sur la bouche, une prise d’air, j’ai tant manqué de tendresse, une bouffée une seule, une communion, sécher mes ailes, enlever le poids d’un trop plein, m’envoler mon petit frère adulé qui pleure mon absence, m’envoler vers toi, là autour d’une croix. J'aime les barques pour leur rondeur, la forme prometteuse de la femme qui t'attend ce soir, laisse-moi t’embrasser. J'aime les poissons, leur glisse me fait rêver, te glisser en moi avec tant d'aisance, mon rêve tant de fois assouvi et l’ombre qui rode dans des tableaux pour me couper les ailes, me renvoyer sous un bosquet, la proie d’un chien. J’ai tant manqué de tendresse, voir des yeux révulsés et calmer mes doutes.

Je te cours après, tu me rattrapes, tu me cours après je te rattrape, cours vite elle va filer, cours vite il va filer, n’importe quoi nos mains liées sur le trottoir d’à côté nous avons laissé nos embûches. Tu sais avant une fusion il faut détruire un passé avec son corps, il faut détruire une musique et ne plus se la jouer avec sa tête, il faut gommer la cicatrice cachée tout au fond ou à fleur de peau, s’habituer à l’absence, l’absence du présent, l’absence du passé si proche signé des funérailles. J’ai tant manqué de tendresse et nos retrouvailles me font oublier le deuil, je me surprends au bonheur, je m’en étonne, quelquefois j’en ai honte, trop près de moi tout cela, un oiseau qui frémit au bonheur si tôt a-t-il droit au bonheur ? A coups d’électricité mon cœur reprend vie, j’ai tant manqué de toi, ils me manquent tant, mais à coups de butoir tu me réclames à la vie, à coups de plaisir mon cœur balafré devient lisse comme celui d’un enfant.

L’écriture du cœur couchée sur ce papier est celle de mon corps que tu étreins chaque soir, une bouche trop muette n’osant pas les mots. Laisser parler ses sens, la jouissance c’est tout simple, l’osmose des corps c’est facile, prononcer les mots je t’aime est aussi difficile que demander à une petite fille de se déshabiller devant un garçon, une pudeur qui dit non. La poésie c’est quoi, c’est tisser sur son clavier un mot déclenchant une tempête, celle qui vient du ventre, sa vérité celle que l’on ose écrire à l’inconnu quand sa pudeur dit non pour les prononcer à l’être aimé. La poésie s’est te dire je t’aime sur mon clavier là dans cet instant, c’est savoir que je serai lue, c’est savoir que tu devineras mes non dits sur mes lèvres quand elles resteront muettes à chaque baiser, quand mon corps dit oui, quand mon cœur dit oui, quand mes lèvres n’osent pas.

Lutin – 26-09-2005
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13 octobre 2005

Une cicatrice en moi

Au coucher du soleil, j'ai souvent fait le chemin vers cette boule de feu à fleur d'eau, espérant la toucher avant qu'elle ne plonge dans l'eau. J'en suis toujours revenue bredouille, en me disant je recommencerai demain. Une envie de conjurer le sort me brûler les mains, perdre mon identité, mon empreinte digitale pour devenir quelqu’un d’autre. Une ligne d’horizon intouchable qui s’éloigne quand on croit l’atteindre.

Au lever du soleil, j’ai souvent tendu les mains dans l’attente de l’autre, celui qui obscurcit mes nuits. Attente vaine, les mains dans les poches je m’en suis allée, des larmes au bout des doigts en me disant je recommencerai demain. Une envie de renaissance, couper les fils, quitter le sillon tracé de la marionnette, fuir l’ensorceleur aux doigts crochus, un ciel électrisé gronde sa colère, de l’index conjurer le sort, l’envoyer en enfer.

Au cœur de ma nuit, j’ai souvent gardé les yeux grand ouverts à compter les jours inutiles, à poser ma main sur ma peau, l’endroit endormi par trop d’attente à vouloir réveiller pour demain, le mot odieux à ne plus entendre.

Aujourd’hui la vague m’emporte, fait le vide du passé et du futur, reste le temps présent. Au cœur de nos nuits je suis une boule de feu, tu en fais le tour, me plonges dans un état second. Au lever du soleil, tu caresses la rosée au coin de mes yeux, tes lèvres pleines de promesses me disent à demain, n’aie plus peur de demain.

Demain, j’ai peur, une cicatrice en moi.

Lutin - 12-10-2005

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27 février 2008

Le Crachat

Je cherchais ce matin "Le Crachat" de Léo Ferré que je vous livre ci-dessous

Le crachat

by Léo Ferré

Glaireux à souhait avec des fils dans l'amidon
Se demandant s'il tombera du mur ou non
    Le crachat au soleil s'étire

Son œil vitreux de borgne où la haine croupit
Brillant d'un jaune vert pâlot et mal nourri
    Sous la canicule chavire

D'où viens-tu pèlerin gélatineux et froid
De quelle gorge obscure as-tu quitté l'emploi
    Pour te marier à cette pierre

D'un gosier mal vissé ou d'un nez pituiteux
D'un palais distingué d'un poumon besogneux
    Ou d'une langue de vipère

Avant que de finir au plat sur ce granit
Etais-tu préposé au catarrhe au prurit
    Ou bien à résoudre une quinte

Es-tu le doute du rêveur l'orgueil du fat
La solution d'un douloureux échec et mat
    Ou l'exutoire du farniente

Agacé par l'insecte au ventre crevant d'œufs
Décoloré, suintant, le crachat comateux
    Sur le trottoir enfin débonde

Tandis qu'agonisant sous des pieds indistincts
A l'aise enfin chez lui il me dit l'air hautain
    " Je suis la conscience du monde "
 

24 juin 2008

Volontaire

Ce n'est pas de moi, c'est une réponse d'ailleurs, coïncidence, le même titre

Emotions censurées, j'en ai plein le container
J'm'accroche aux cendriers et j'm'arrange pas les maxilaires
Sélection rythmique, sélection d'combat, effets secondaires
C'est elles, séquelles, c'est tout c'qui me reste de caractère

Tête brûlée, j'ai plus qu'à m'ouvrir le canadair
N'essayez pas d'm'éteindre, ou j'm'incendie, volontaire
Volontaire!
A l'analyse, il sortirait que j'suis pas d'équerre
Vol de nuit sur l'antarctique, j'attends la prochaine guerre

Jamais d'escales, jamais d'contacts avec l'ordinaire
Perdus la boussole, le compas : erreur volontaire
Volontaire!

Frôler des pylônes, des canyons
Et frôler l'éphémère

Si tu touches, si tu t'crashes,
tu rentres dans le légendaire

Réalité, réalités, punition exemplaire
Si c'est pour jouer les fugitifs, moi j'suis volontaire
Volontaire!

Merci "d"

15 juillet 2008

Prout

j'ai laissé les lumières d'un ciel se défaire
les pluies d'un arc-en-ciel s'effondrer,
j'ai érigé barrières, murs, semblances, espoirs,
je joue dans la partition un pas en avant,
des millions en arrière
je laisse l'espace fouetter les airs, me descendre
à mesure

des oiseaux nichent aux creux des arbres, tout en haut
des amis se tiennent par la main, chemin faisant,
des regards s'illuminent aussi, quelques fois

je suis dans l'espace moucheté, des ombres,
qui ne veut, s'approcher, trop près, abîmer le tableau

Proustien, s'il en est !

...

J'ai laissé un banc derrière moi,
l'amour plane partout autour de moi,
ma pire perte : perdre ceux que j'aime,
mon pire défaut : effacer les liens amis
ne pas trop s'attacher, toujours une montagne
dans le dos

de trop de loyauté , de trop d'amour,
aime-t'on jamais trop ?

(aimer mal, oui, mais aimer)

où la blessure ?
les rires escarpés ?
sur la vie-scie, bouée dégonflée

un banc de poisson
mon verre, un vert particulier.
Une vague-remugle :

"Proust et son questionnaire aux orties" ,

je garde la "madeleine" *


où j'aimerais habiter ? dans ce pays sans nom,
où l'homme vous observe, aveugle, comprenant....
l'habit porté,


* " Elle est née en 1923, de son nom de jeune fille Bobillier, patronyme très courant dans la région. Son père s'appelait Abel Bobillier. Elle s'est mariée avec André Proust, né en 1920 et originaire de
Frazé (Eure-et-Loir). Elle l'a connu alors qu'il était militaire et fuyait les Allemands durant la Seconde Guerre Mondiale. Ce dernier décède à l'âge de 51 ans des suites d'une maladie rénale. Aucun enfant ne naîtra de cette union. Elle a au moins une sœur, « La Paulette ». Un de ses voisins est « Le Ricet. » C'est à ce dernier qu'on doit, selon Madeleine, l'adage suivant :

« Quand on voit c'qu'on voit et qu'on sait c'qu'on sait,

on a bien raison d'penser c'qu'on pense et puis

d'ne rien dire ! » " *

* http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Madeleine_Proust

Allez la lire, elle écrit comme une mitraillette qu'il faut constamment alimenter tant elle arrose son lecteur, il en sort à chaque fois des textes de qualité, mais où trouve-t-elle l'énergie ?

http://eoline.over-blog.com/

Miss je vous admire

lutin

2 décembre 2008

Recto-Verso

Bouche décousue
coupée en deux
mots plus bas
plus haut la voix
cisailles ouvertes
voilà
attends un peu
ne ferme pas les yeux
en eau forme la haine
à coups de rasoir
et crache
papier buvard
saturé
c’est le sang dans la voix
injecté dans la salive
langue pointue du serpent pris au piège
c’est du mercure au chrome sur la plaie de l’autre
le venin antidote sous-cutané
cargo de mots puants
projetés dans la tête lacérée
tissu de chair vivante
émietté dans l’assiette
entre deux couteaux
tempête pulvérisée dans un verre d’eau
mensonges
en médicament  de rémission
embryon de mort
glissant dans la salive avalée
un clou au fond de la gorge
dans l’œsophage un marécage
s’enfonçant dans l’estomac
un cri au bout de la langue
l’écho dans le ventre
sans oxygène
cherchant la porte de sortie
vers le bas
la haine sur le visage
le crachat est authentique
on l’apprend dans la rue
on l’offre à la pute
ramassis de fiente humaine
crachats sur la mèche de cheveux
bouche laquée du fiel de l’homme
le nerf sectionné
elle ne sourit plus
lèvres en suspension
une balle
trois balles
plombée d’écume rouge
plus bas la voix
arrêtez la musique
capsule blanche pour quoi faire
sous la langue sèche
et si c’était la fin
embrasse Marie pour moi

lutine

5 décembre 2008

Magie noire

Je cherche la flamme
la ronde dans le brasier
la phobie du feu en nous

Est-ce qu'on s'aimera mieux
notre âme dans la magie noire
ventre liquéfié

Quand on fait l'amour tout se déchaîne
l'ombre du serpent dans la tête
une odeur de mort plane

Dis plus bas est-ce qu'on s'aimera mieux
dans les cendres est-ce qu'on se reconnaîtra
pépites de sang séché entre les doigts

Est-ce que tu crois à l'oubli
est-ce que tu peux nager loin
épaule contre rien
notre jardin là haut il y fait froid

Membres déshabillés de la main
un coussin sur le ventre
au fond un fleuve qui déborde
à l'intérieur c'est la chaleur de l'enfer

Des silex se frottent
bras mutilés derrière la nuque
en cavale il faut craquer l'allumette
on peut vivre poussières

Sur des brindilles de bois séché il faut se coucher
se consumer
dans le feu s'unir
et ne plus vivre demain

lutine

7 décembre 2008

Marathon 2

.

.

Lentement le tapis roulant monte leur tête

et les corps

jusqu'à l'apparition des pieds

présentes sur un sol plat les jambes défilent

.

A chacun son théâtre

certaines mains se hissent

d'autres fuient des idées en tête

.

Au tapis roulant suivant les pieds disparaissent

les corps aussi

leur tête rentrant sous terre

comme si rien n'avait existé

.

C'est un couloir fantôme

on y monte

on en descend

dans le ventre de la terre

les jambes tournent en rond

jusqu'à demain

.

.

lutine - 07-12-2008

7 décembre 2008

A la Basquiat

C'est un bateau
une coque métallique
coupée en deux
dans le fracas du plexus solaire

j'ai rampé
jusqu' en dessous du ventre
ainsi se vide l'eau sale
des égouts à la mer


C'est une corde prise dans le vent
une forme à deux bouches
l'anneau du cou
l'étau de la taille
la flèche les mixant aux éléments

au fond d'un trou
la pointe acérée

sans voilure
tirant vers le bas
la chape de plomb

de la terre à la mer

C'est un métal rouillé
griffé à la chair
au coeur chargé d'amour
à mourir
à donner à la mer
le chagrin en pâture
les larmes en prime
le sel des yeux aux poissons
 

C'est le gris des cargos
la sirène hurlant la mort
à la fenêtre de la vie

un toit sur la tête
les yeux nulle part

de part en part percés
regardant le tableau
de la mère
à la mer
pris entre deux sentiments

loin du parapet

écoutant la corne de l'épave

engloutie

C’est la muse dans la tête
une tache rouge
sur le sein gauche
entaillé de la flèche
il pleut des coulures

de peinture

des graffitis
à  la Basquiat
 

lutine  

9 décembre 2008

Cendres

Ouvrir les yeux refusant le prolongement de la lumière aveuglante

Les ombres s’allongent de l’œil au sol

De la terre à la main surgit l’éclaboussure de l’évidence

Un monstre était là tapi sous la paupière

.

La main vers l’extérieur conduit l’œil clos

Les doigts mêlés aux barreaux du regard

Le soupirail noirci de la cécité craque

Dans les yeux décousus vient danser la mort

.

Rouille accumulée au fond de l’orbite

La poutre dans l’ossature de la machine cède

Au creux du ventre la main se brise

L'holocauste était là dans toutes ces mémoires empilées

.

.

.

.

lutine

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