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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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26 juillet 2007

T G V

 

20060605180918_tgv_1

 

 

.

Je vois mon reflet dans la vitre
Je ne cherche pas la ligne d’horizon
Ni une perspective
Je regarde en arrière
A hauteur d'yeux
Assise au fond du siège
Secouée par les aiguillages
Un demi-vertige
Quand un train claque dans l’autre sens
Les vitres se croisent
Les regards se traversent
Où vont-ils ?
Ces corps mollement calés contre le métal
Sans éveiller un désir vivant
Savent-ils qu’une tête s’est appuyée là
Un geste de la main efface la mémoire

Un rayon de soleil
Un trou noir
Encerclé par l'incertitude
Black out quelques fractions de secondes
Des lacets d’ombre et de lumière sur le bras
Le cerveau reprend le fil de son histoire silencieuse
Alors que les lèvres palpitent
Au rythme des reflets métalliques

Le noir du tunnel
Je vois mon reflet dans la vitre
Un buste à demi fléchi
La bouche faisant la moue
Bateau naufragé

Nous avons tous l’air fatigué
Bringuebalés sur cette route de ferraille

Le train entre en gare
Chacun serre ses paquets entre les mains
Chaque tête se retourne sur son siège
Il ne reste que des fesses dessinées
Les pensées s'agitent
.

 

"Non je n’ai rien oublié"
.

 

Nous voilà retrouvant une posture
Les corps s’animent
Redeviennent beaux
Attention à la marche
Sur le quai attend la solitude
D'une foule anonyme

 

 

 

 

Lutin – 26-07-2007

 

 

 

 

 

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24 juillet 2007

Zénith

z_nith.

Je m'enchaînais à tes défaillances
ancre de marine
dans mon délire
je creusais ma prison
sous ton ventre
prête à casser la glace
de nos silences
une corde autour du cou
le cœur en apnée
à la frontière du miroir

là où le regard ne sait plus

Je m’impatientais de tes absences

dans l’attente de ta silhouette

derrière mes lunettes noires

un regard d’aigle

sous ma peau meurtrie

des sanglots d’espoir

des mots chuchotés

dans le vent transportés

sur ton chemin déposés

Au zénith de mes attentes

à genoux j’ai crié ton nom

bouche collée au sol

j’ai absorbé la terre

mes mots sont remontés

.

Dis-moi que dans ta lancée

tes pieds te guideront

dis-moi que dans ta pensée

tu lèveras les yeux

j’entends ton ombre

à l’ombre de mes obsessions

sur le caillou le jour se lève

tu es là

à lire mes mots de folie

lutin - 24-07-2007

http://www.francispaquet.com/

14 juillet 2007

Cavité

cavit_

J'ai posé mes pieds nus là

là où il laisse ses empreintes

j'ai respecté l'angle

je voulais qu'il boive ma sueur

j'ai mis ma main sur ses pas

je voulais absorber la souffrance

J'ai regardé le dessin

dans l'attente d'une éruption

un corps sorti de terre

des mains chargées de boue

une peau à lécher

J'ai tendu les bras

vers la lumière

un ciel d'orage

a crevé mon espérance

je suis habillée de transparence

A genoux

j'ai mouillé la terre

sur le ventre j'ai crié

j'ai crié son nom

bouche collée au sol

mes mots se sont enfoncés

je les ai vus disparaître

pompes

http://www.francispaquet.com/

.

.

lutin - 14-07-2007

10 juillet 2007

Antinomie

 

 

dali

 

Elle veut le voir
et ferme les yeux

Elle veut le serrer dans ses bras
écarte les mains

Elle veut l’entendre
se fond dans la foule

Elle veut sa tendresse
reçoit sa violence

Elle veut courir
se met à genoux

Elle veut l’embrasser
elle a cousu ses lèvres

Elle veut son amour
s’enferme et jette la clef

Elle souffre
indifférente d’apparence

Trop près
elle prend ses distances

S'ouvre aux souvenirs
et bétonne son coeur

lutin - 10-07-2007

4 juillet 2007

Colin-maillard

143_diagonale

Minuit dans la ville
cause perdue elle longe le trottoir
dans l’air une substance chargée de sommeil
elle ne peut que s’enfuir
le vent subtil clame la paix
elle ne peut que crier
derrière les fenêtres les ombres sont couchées
quand elles font l’amour
un filet de lumière comme un pied de nez

Le regard plus en arrière
c’est le diable suspendu au balcon
haranguant les ténèbres
l’écho s’accroche au pavé
elle se sent combustible
dans la ville anesthésiée

Elle écoute tomber la pluie
demain on gommera la nuit
les enfants joueront à colin-maillard
sous les balcons amnésiques
ils entrelaceront de nouveaux fils à détruire

lutin - 04-07-2007

Un lieu d'inspiration à visiter sans omettre les textes : http://www3.sympatico.ca/francis.paquet/portfolio.html





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