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Un nouveau regard, les mots qui se détachent

Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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23 avril 2024

Monstres

Rage silencieuse ne meurt pas
paralysie cérébrale tant la lutte mine
le corps plie dans la douleur
refusant la courbure obligée
d'un monde bouleversé, malade
 

Revenir en arrière
la dépression guette
c'est leur faute
 

Les trente glorieuses
le salut au soleil
vieux journaux à encre noire
jupes, cheveux au vent
couleurs en cœur
d'un monde en résurrection
 

Quels fantômes revenus
tombés dans d'autres corps
portés par les mêmes turpitudes
Rage douloureuse ne meurt pas
Combattre les fourbes
ces ennemis renaîtront t-ils toujours ?
 

Les monstres
 

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23 avril 2024

Monstres

 

Rage silencieuse ne meurt pas
paralysie cérébrale tant la lutte mine
le corps plie dans la douleur
refusant la courbure obligée
d'un monde bouleversé, malade
 

Revenir en arrière
la dépression guette
c'est leur faute
 

Les trente glorieuses
le salut au soleil
vieux journaux à encre noire
jupes, cheveux au vent
couleurs en cœur
d'un monde en résurrection
 

Quels fantômes revenus
tombés dans d'autres corps
portés par les mêmes turpitudes
Rage douloureuse ne meurt pas
Combattre les fourbes
ces ennemis renaîtront t-ils toujours ?
 

Les monstres
 

30 janvier 2024

Autrement/L'autre...ment

Traversée blanche

 

Les balançoires vides tanguent au vent de la nuit
les mains ont imprimé une dernière page
on en fera un livre de folies
des armées de mots sous la langue.

Il y avait le diamant sous la paupière
les bas de dentelle qui laissent la chair paraître
le sein caché
dans le pull croisé noir près du cœur
une main sur la peau
le baiser sur la main.

Le soir est si doux dans la chambre
quand les draps offrent l’empreinte du livre
les yeux mi-clos dans l’attente de l’ombre qui s’allonge
sur l’oreiller le poids de la tête dessine les rêves
tanguent les mots, s’agite le corps.

Il y avait un grand trait noir sous l’abat-jour du ciel
des jambes longues et silencieuses
des pas si lents au bord du lit
un genou à terre embrasse la main tenant le livre
dans l’amnésie/amnistie du temps.

 

 

29 juillet 2023

Instants

 

Des instants de bonheur déferlent
s'éloignent pour mieux revenir
d'un pas de danse
c'est la mer

L'eau court sur la peau en caresses
telle l'écriture, calme ou nerveuse
manège de tous les joies ou tourments
c'est la mer

Bruyante ou silencieuse, elle écrit l'histoire
à jamais ici demeure son humeur
tel l'homme elle parle doucement ou hurle
bonheur ou tristesse
ainsi sont ses vagues

Intouchable elle glisse entre les mains
se laisse désirer jusqu'à l'abandon à l'étale
cela rend fou l'attente, l'humeur de ses eaux
mer prend moi dans tes bras de silence

 

29/07/2023

 

28 mai 2022

L'intervalle

 

Je sais que rien ne m'appartient
J'ai regardé passer les gens avec leurs secrets décevants

tombant en poussière le long de leurs pas

Je pouvais les contempler je n'étais que fantôme
un parfum juste pour le souvenir d'avoir été
suspendu telle une plume n'appartenant à personne

Je sais que je ne possède rien
une cité endormie occupe mes nuits
elle est venue de loin resserrer son étau
au petit jour l'asile de ce monde paralyse mes bras
tandis que sombre la nuit

J'étais assise, imperceptible mort
il ne reste que l'indifférence
le chagrin qui creuse la terre
où s'enfuient les souffrances des autres
j'ai tendu les bras, aussitôt mis en pièces

Le regard droit au seuil d'un hiver éternel
vêtue de brume j'ai fait quelques pas sans but
pour arrêter de chercher
ce que je n'ai jamais trouvé
peut-être un autre monde
l'intervalle


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23 avril 2022

Qui était Nina

 

Qui était Nina dans le verre que j'ai bu près de la table ronde ? Sous ses cheveux noirs trempés d'écume il y avait une forêt et des oiseaux au fond d'un lac gelé, quelques nuages où je marchais en équilibre sur un long fil d'or alors que vous me baisiez la main. 

C'était un sourire que vous me tendiez au fond de mon abîme. 

J'étais l'oiseau rouge dans un ciel de nuit rempli de vent, j'étais ce cri qui s'obstine où quelques phares brillent encore alors que vous me teniez la main entre deux mondes. J'étais le long d'un mur ténébreux égarée accomplissant mes rituels sur la pointe des pieds. 

Qui était cette femme aux jambes brisées dans cette boisson liquoreuse ? oiseau au cou gracile d'un autre univers. J'en devins aveugle. 

C'était un ballet flou derrière la vitre. 

Entrez dans la danse pleurs le long de mes joues jusqu'aux reins qui se cambrent un peu plus désespérés. 

Je vous offre mes bras oubliés du printemps et que l'on recommence les mêmes pas jusqu'aux fleurs dans les cheveux au cœur bordé de pluie et bouleversé. 

C'est une obsession la douceur du chiffon, swingue la fièvre sous la fenêtre ouverte, les voix me sautent au visage et me traversent comme l'éclat d'un miroir. 

Il y a des ailes d'ange tout au bord de mes cils, des traits d'amande douce au dessous de sourcils soigneusement courbés, une bouche couleur coquelicot, embrasse-moi dans l'herbe folle aux ailes déployées. 

Ce sont de drôles d'oiseaux ces masques que l'on traverse sur la table et ta parole cette drôle de langue navigue dans ma maison de poupée où le radeau de la méduse en noir et blanc tangue sous un faisceau de lumière blafarde. 

Je vais tomber entre les chaises du désordre dans le feu du désert. Mes maîtres je devrais haïr les tableaux inventeurs de nouvelles vies.

 

 

12 mars 2022

Sac de femmes (sur le site "paroles vagabondes")

 


Les pieds défilent dans un chassé-croisé sur les trottoirs du bord de Seine, toutes sortes de chaussures ou de bottes à bout pointu ou rond, à talons hauts ou bas se faufilent au rythme de la femme d'affaires pressée. Il est 13 H, l'heure de manger sur le pouce un sandwich.

https://parolesvagabondes.fr

Merci de faire voyager mon sac de femmes, le mien toujours aussi en désordre. Merci pour votre publication sur votre site.

 

14 février 2022

C'est aussi simple....

 

C’est aussi simple que la pluie, aimer
Offre-moi un sourire dans du papier de soie
qu’il m’éclabousse le visage

Offre-moi un écrin pour l’enfermer
Laisse-moi le ruban j’en ferai un bracelet

C’est aussi simple que de peindre,  l’amour
Le geste dessine un baiser
Virtuose le poignet se délie

Paupières fermées la nuit reprend forme
Naît une rose dans une main d’homme

C’est aussi simple que l’écriture enfantine, l’amour
Offre-moi une déclaration d’amour
Dans un écrin j’y déposerai tes mots

Offre-moi un petit rien de palpable
C'est aussi simple que cela, l'amour

18 janvier 2022

Sac de femmes

 

Les pieds défilent dans un chassé-croisé sur les trottoirs du bord de Seine, toutes sortes de chaussures ou de bottes à bout pointu ou rond, à talons hauts ou bas se faufilent au rythme de la femme d’affaires pressée. Il est 13 H, l’heure de manger sur le pouce un sandwich. Mes bottes lacées sont sous la table, jambes croisées j’ai posé mes pieds au chaud, je bois un chocolat viennois en vitrine, en tête l'homme qui m'a fait découvrir le café de l'Editeur. La mode est sur le macadam, les collants noirs opaques mettent en valeur les jambes qui à grands coups de ciseaux taillent la route. Le long manteau noir ouvert balance ses pans comme des drapeaux en bord de mer. L’écharpe nouée donne la direction du vent. Le blouson de cuir montre la mini jupe qui l’accompagne. Saint Michel est une immense couverture de Vogue dont on a animé les personnages. Je tourne les pages de gauche à droite, mon regard change de trottoir, j’attends que les corps disparaissent remplacés par d’autres. Mimétisme de la gestuelle la rue est un film qui tourne en boucle.

 

Elles se ressemblent ces femmes bariolées dans leur différence. Elles ont une chose en commun, le sac à main, tenu en bandoulière il tape la hanche, coincé sous le bras il cache ses secrets dans le manteau, l’anse à la main élégant il se balance, lanières croisées dans le dos il adhère aux mouvements.  Il y a le gros, le petit, le rond, le carré, le difforme mais chaque sac est une pochette surprise. Je suis là depuis une heure maintenant jouant au jeu, chercher l’intrus, j’attends la femme les bras ballants qui ne viendra pas. Dans cette peau de cuir ciré elles ont englouti leurs histoires dont elles ne se séparent que la nuit, peut-être parce qu’elles les retrouvent en rêve. J’imagine une immense pièce de théâtre improvisée, les sacs ouverts sur la place publique, chaque objet divulguant la raison de son enfermement, revendiquant sa liberté ou jalousant la poche la plus secrète du sac, celle où se cache l’amour le plus fort.

 

Il est 18 heures, la porte du café cachée par un lourd rideau de velours rouge s’ouvre souvent, les couples se retrouvent. J’observe cet homme non loin de ma table qui tient la main de sa compagne, sait-t-il s’il fait partie du capharnaüm qui règne dans le sac gonflé posé près de sa propriétaire ? Une femme regarde sa montre, elle ouvre son sac et se met du rouge à lèvres un regard critique dans le miroir. Dans le brouhaha de la salle mon portable se manifeste à mes pieds. Pressée je saisis sous la table mon sac à main, il est petit et lourd, il est en cuir noir, l’anse se met sur l’épaule et je peux ainsi coincer sous le bras mes petits secrets. Trop rempli sa fermeture éclair n’est pas fermée, je dois faire vite pour attraper le téléphone qui a la mauvaise manie de se cacher au fond. Nerveuse je le retourne maladroitement sur la table étalant aux yeux de mon voisinage ma personnalité de gribouilleuse, les petits papiers jaunis font un monticule disgracieux, les numéros de téléphone sans nom, les papiers officiels s’étalent entre l’aspirine, les carrés de sucre collectés, les stylos, le gloss de chez Guerlain, le centre Pompidou, le musée d’Orsay, Paris en couleurs, la bibliothèque et le dernier film vu au cinéma. Dans ce lieu clos où tous les yeux sont vissés sur moi on sait maintenant que je porte des lunettes pour lire, que mon groupe sanguin est B positif. Ma vie est un roman photos offert aux consommateurs du lieu. La serveuse gentille comprenant mon désarroi se baisse et ramasse quelques photos qui risquaient d’être piétinées. Je l’imagine avec un grand sac en bandoulière frappant la hanche.

4 décembre 2021

Femme en flammes

 

 

femme_en_flammes

Sur une sculpture de Dali

 

Reflet de lumière
peau méticuleusement enrobée
d’une couleur or
rayon de soleil sur ce carré de verre
elle est la femme en flammes

A trop s’y frotter
elle s’est embrasée
à trop lisser ses formes
la peau s’en est allée
coulée de bronze
carapace incandescente

On nous dit de ne pas toucher
on nous dit de laisser le temps au temps
la cicatrisation glacée du métal
prépare son oeuvre

De ce brasier en forme d’ailes
naîtra une statue au cœur de fer
dévoilant ses facettes
les tiroirs entrebaîllés seront son histoire

 

 

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