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Un nouveau regard, les mots qui se détachent

Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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20 janvier 2019

Poésie de l’espace

 

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Je suis venue prendre un café tôt ce matin 
j’ai traversé la grille 
les jambes croisées, au milieu du silence 
je griffonne sur la table les parfums autour de la tasse 
ils sont beaux nos amis les oiseaux alors que personne ne m’embrasse 
je les vois s'aimer à coups d’ailes, à coups de becs 
dans leur danse sensuelle je respire leur langage 
le bruit du silence qui s’éveille 

Personne ne m’embrasse et mes lèvres se tendent 
j’embrasse le vent 
j’embrasse la pluie qui ne tombe pas 
le sol asséché 
les odeurs au fond de ma poitrine 
la main qui ne se pose pas 
la montée de la lumière 
Je suis venue voir le jour qui commence 

J’embrasse le paysage 
la feuille blanche sur le marbre encore froid 
le gravier sous mes pieds 
le champagne que nous n’avons pas bu 
le café que je porte à ma bouche 
les gâteaux que nous n’avons pas mangés 
et l’arôme que je porte à mes lèvres 
rempli de présence 

Les cuisses douloureuses 
nues sur une chaise de fer d'heures entières 
les bras attachés à mon torse 
j’enlace les lettres que j’écris 
ma poésie de l'espace 
sur des pages volantes je les retiens 

Regarde-moi penchée sur la table 
un mouchoir à la main, je crains le vent 
je crains le sable et les reflets 
seule la pluie assèche mes yeux 
non je ne pleure pas, je suis sensible 
aux variations des couleurs et des mouvements 

Regarde j’ai découvert le sens de la prière 
le rêve solitaire 
j’ai caressé un chat de gouttière 
j’ai aimé son regard levé vers moi 
ses yeux rien que pour moi 

 

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30 décembre 2018

Graine de liberté

23 décembre 2018

30 novembre 2018

Paris

 

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C'était Paris aujourd'hui
le train
stations aux miroirs gris 
griffées de tags ensanglantés
ils ont l'air si fatigué les gens
inexistants sans arbre ni oiseaux
les pierres le long des rails métalliques

Silhouettes de papier mâché
il n'y a que l'aigreur de la pluie aux carreaux
flèches aux couleurs de mouette
certaines plus vivaces touchent terre
rejoignent congénères piétinés

C'est la course
au crochet de la lune
la morosité que la saison dissimule
les journaux coulent l'encre
ne pas lire
non ne pas lire lors du dernier train 
sous le pied l'encre effacée
alors qu'on illumine les rues
sombrent les yeux sous la rame
  
Tout dégouline dans l'espérance du sommeil
les cernes lavés d'indifférence
courent vers la solitude
à l'abri de quoi
à l'abri de rien
du moindre bruit de pas

 

 

22 novembre 2018

Traversée blanche

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20 novembre 2018

Libre

  

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 Le haras de Jardy 2018

J'avais envie d'air
de musique 
dans le silence de la rue
me vider de ce monde dévorateur
mes jambes voulaient s'en aller
défaites de moi
je les avais suivies jusqu'au bord de l'eau
sous mes pieds les cordes tendues s'assouplissaient
symétriques


Juste en dessous une rangée d'oiseaux
dans leurs vêtements blancs
un vibrato sourd et lent prenait possession de l'espace
étroit de ma tête
c'était le ciel qui s'entrouvrait
beau et chaud sur mon dos
derrière mon regard j'étais libre
libre et tremblante d'entendre les chevaux


La guitare à mes yeux devint femme
air voluptueux d'un temps marié
le long d'un voile d'or une ombre
peu pressée de s'effacer
prenant mon cou entre ses mains
se nouait au métal
caressé

 

 

2 novembre 2018

On ne se détache pas

 

 

 

C'est
vide
rempli de lumière
roue libre de mémoire
cela palpite
cette tendresse
m'enrobe
de blanc

Elle s'en ira comme le reste
page blanche du ciel
juste quelques bateaux
rejoignant le flou
la mer vit

La journée est devant
on s'enlace
mot pour corps
nous rêvons plus large
encore
dans les premières vagues

Durant des heures
on va
on doute
on surveille les marées
le beige du sable
au pied de la mer
nous sommes seuls

Un grand verre de ciel
l'air descend
le coeur se tait
les yeux encore nos yeux
de plus en plus serrés
il y a peu à dire
seulement voir la lumière

Peau
voluptueuse et fripée
l'air passe
la bulle est étanche
fin du bruit
une nuit d'étain
la traverse

C'est l'infini amour ce carnet
livré au tamis
entre murmures tu me presses
le soleil dort
la mémoire tourne

 

 

31 octobre 2018

Je tais ces quelques pas

 

 

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Muets à la limite de l’illusoire
Sous un effet de robe et de parfum
Le parc au fond des rêves
Les mots changent de portes et de fenêtres

Histoire d’un souffle entre deux murs
Comme une vie arrachée au silence
Suis-moi effrayant torrent
Dans les cassures des miroirs

Que ne suis-je cristal sur un sable lisse
Sang silencieux sous les plis du fourreau
Veine bleue à la croisée des vents
Enroulée dans la pureté des glaces

 

 

8 octobre 2018

Francopolis

librairie

accueil

delage

Voir le lien ci-dessous

 http://www.francopolis.net/librairie/vostextesarchiveDEF.htm

 

et cliquez sur les titres

 

 

 

29 septembre 2018

L'autre voix

 

Pour commencer ce week-end tout en poésie, nous vous proposons un poème de Bernadette Delage sélectionné par notre comité de rédaction.

 

L'autre voix

https://www.facebook.com/accents.poetiques/photos/a.241456051664/10156712082536665/?type=3&theater

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