Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Un nouveau regard, les mots qui se détachent
Un nouveau regard, les mots qui se détachent
Publicité
Albums Photos
Archives
30 novembre 2018

Paris

 

81846974_p

 

C'était Paris aujourd'hui
le train
stations aux miroirs gris 
griffées de tags ensanglantés
ils ont l'air si fatigué les gens
inexistants sans arbre ni oiseaux
les pierres le long des rails métalliques

Silhouettes de papier mâché
il n'y a que l'aigreur de la pluie aux carreaux
flèches aux couleurs de mouette
certaines plus vivaces touchent terre
rejoignent congénères piétinés

C'est la course
au crochet de la lune
la morosité que la saison dissimule
les journaux coulent l'encre
ne pas lire
non ne pas lire lors du dernier train 
sous le pied l'encre effacée
alors qu'on illumine les rues
sombrent les yeux sous la rame
  
Tout dégouline dans l'espérance du sommeil
les cernes lavés d'indifférence
courent vers la solitude
à l'abri de quoi
à l'abri de rien
du moindre bruit de pas

 

 

Publicité
Publicité
22 novembre 2018

Traversée blanche

20 novembre 2018

Libre

  

43524485_10217366050892912_8661010498247983104_n

 Le haras de Jardy 2018

J'avais envie d'air
de musique 
dans le silence de la rue
me vider de ce monde dévorateur
mes jambes voulaient s'en aller
défaites de moi
je les avais suivies jusqu'au bord de l'eau
sous mes pieds les cordes tendues s'assouplissaient
symétriques


Juste en dessous une rangée d'oiseaux
dans leurs vêtements blancs
un vibrato sourd et lent prenait possession de l'espace
étroit de ma tête
c'était le ciel qui s'entrouvrait
beau et chaud sur mon dos
derrière mon regard j'étais libre
libre et tremblante d'entendre les chevaux


La guitare à mes yeux devint femme
air voluptueux d'un temps marié
le long d'un voile d'or une ombre
peu pressée de s'effacer
prenant mon cou entre ses mains
se nouait au métal
caressé

 

 

2 novembre 2018

On ne se détache pas

 

 

 

C'est
vide
rempli de lumière
roue libre de mémoire
cela palpite
cette tendresse
m'enrobe
de blanc

Elle s'en ira comme le reste
page blanche du ciel
juste quelques bateaux
rejoignant le flou
la mer vit

La journée est devant
on s'enlace
mot pour corps
nous rêvons plus large
encore
dans les premières vagues

Durant des heures
on va
on doute
on surveille les marées
le beige du sable
au pied de la mer
nous sommes seuls

Un grand verre de ciel
l'air descend
le coeur se tait
les yeux encore nos yeux
de plus en plus serrés
il y a peu à dire
seulement voir la lumière

Peau
voluptueuse et fripée
l'air passe
la bulle est étanche
fin du bruit
une nuit d'étain
la traverse

C'est l'infini amour ce carnet
livré au tamis
entre murmures tu me presses
le soleil dort
la mémoire tourne

 

 

Publicité
Publicité
Publicité