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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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30 janvier 2006

Osmose

reflet

Ô mer je t’aime
En caressant ma peau
Tu n’oublies rien de mon corps
Tu te glisses au plus profond
Je t’accepte puisque je t’aime
Nous jouissons du même plaisir

Ô fluidité que j’aime
En glissant dans mes entrailles
Je n’oublie rien de ton abysse
Je me laisse aller
Plongeant au plus profond
Tout au fond l’osmose
Tu es mon élément
Je te le rends bien
Nous jouissons du même plaisir

Ô mer quand tu te déchaînes
Je perds pied
Je n’aime pas ta rébellion
La vague claque ma peau
Atteint mon âme
L’envie de rejoindre le rivage
Attendre tes eaux plus calmes

Ô tempête quand tu divagues
Tu me perds
Sur le sable mes yeux pointés sur toi
J’attends ta paix
Ta vague d’un ruban de velours à ma cheville
Tendrement me ramène vers toi
Une farandole et nous réconcilier

Ô mer ne te révolte plus
Mer d’huile je t’aime
Eau limpide tu me garderas
Poisson de mer je deviendrai
Sirène dans une seconde vie j’aimerais
Peau contre peau je t’aime



lutin - 28-01-2006

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28 janvier 2006

Distance focale

83volets

Distance focale



Une maison en face qui fut mienne, la maison de l'enfance où se forge le cœur, où s'incrustent les souvenirs sous la peau comme un tatouage indélébile. Elle me tend les bras, des inconnus la violent, j'ai été infidèle, je l'ai vendue comme on vend une esclave.

Ses volets s’ouvrent et se ferment comme des clins d’œil, un appel au secours.
Chaque soir en silence son langage morse m’attire à la fenêtre et je ne peux plus rien pour elle pour eux et mon enfance violée. Esclave elle doit se soumettre.

Nous jouions aux dames, aux petits chevaux, aux dés. Pile tu gagnes face tu perds. J’ai tant gagné à genoux dans le salon sur cette table basse. Au casino des jetons en brassées de fleurs convertis en monnaie sonnante et trébuchante nos murs seraient miens.

Des odeurs de tartes aux pommes et de thé au jasmin embrument mes yeux.

Je me love une cuillère à la main, côté face préserver en son creux les liens tissés, fuir le côté pile terrain glissant qui efface les souvenirs.

Je suis à la fenêtre, des ondes transportent mes émotions, les murs me reconnaissent, une chaleur transperce les volets clos, il est minuit, le temps d’une nuit nous prenons possession des lieux, des rires fusent dans la cuisine, maman tourne les crêpes, papa dans le salon attend son café, nous jouons au jeu de l’oie sur le tapis, me voilà prisonnière un dé à la main pour me délivrer, un six en son creux et la course continue.

Chut… les crêpes embaument le salon, les manger chaudes.

Et si la nuit restait nuit.



Lutin – 26-01-2006


26 janvier 2006

Duo

le_baiser

Le soir se penche doucement
Gorgé d'effluves sucrés
D’une musique ambiante nous nous entourons
Juste un clair de lune filtrant sur la couche
Des pépites d’or éclairent nos visages
Un voile céleste nous protège de ce monde
Une pression de la main
Et le désir latent monte
Nos mains se touchent au rythme des sons
Chaque note plus aiguë stimule nos sens
Nos paumes se rejoignent et s'épousent sur la courbe du temps figé
Aux creux de nos mains des perles de sueur déclarent nos envies
Dans l’ombre nos doigts apprivoisent l’inconnu
En pays de reconnaissance nous nous cherchons
Notre chair s'embrase et se pose sur la page immaculée
Nous lui prêtons nos lèvres gémissantes gorgées de notre sang
Notre souffle empreint du manque s’abandonne
Deux virtuoses un jeu à quatre mains
L'écorce gémit de plaisir
Ton souffle au creux de mon cou rythme mes gémissements
Vent fébrile délace nos angoisses emmêlées
A l’unisson nos mains s'aventurent à la lisière de l'interdit
Nos reins se creusent au clair de lune
Deux corps s’unissent
Yeux clos à l’écoute du chant de leurs ondes
Nos corps embrassés palpitent

Echo de l’aube un rayon de soleil filtre sur la couche
La musique s’est tue mais murmure ses sons au creux de nos reins
Nos corps continuent le rythme de notre danse
Notre souffle geint de tant d’extase
De nos veines épousées le temps d’une nuit nous avons signé une vie

lutin et... 19-01-2006 (un thème pré-défini, un duo, allégé de mots démodés et pompeux  - A ne plus faire pour garder sa personnalité)

24 janvier 2006

Le foulard

femme__trangl_e4

Une porte entre-ouverte
la peur de la découverte
depuis longtemps elle attend sa venue
entre ses mains un foulard rouge
un autre monde virtuel
au-dessus du lit
le noir de la nuit
une corde raide menace
écarquiller les yeux
creuser l’obscur
déconnectée du monde réel
elle a vu
elle a fermé les yeux
de sueur elle se couvre
des mains noires accrochées au tissu

Mon Dieu qu’a-t-elle fait de mal
en vouloir à sa vie
cette femme aux cheveux noirs
entre ses mains arbore l’objet de strangulation
elle sent son souffle acre
entailler son cou sa démarche
étouffer une respiration comme on éteint la flamme
se battre contre ce foulard rouge
elle ne peut
la crainte de se perdre en chemin
on ne frappe pas l’au-delà

Ouvrir les yeux
s’assurer qu’elle ne rêve pas
son double aux yeux noirs lui fait face
alors que les siens sont verts
tendre le bras avant que le nœud ne se pose sur la carotide
non pas un geste de défense
elle ne peut
juste un regard interrogateur au plus profond de l’iris
avant l’ultime
une colonne d’albâtre éclaire la chambre d’une pression de la main
une rose rouge sur le dessus

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lutin - 23-01-2006

21 janvier 2006

Oublier

rodin_douleur

Une ville et son quartier trop petit
un écran plat branché sur la vie
fenêtres closes elle a tiré les volets
le refus de la lumière
des ombres qui pénètrent la pièce
une façon de couper le lien.

Volets fermés elle se voile la face
ne pas savoir que la vie a repris sur le trottoir d’en face
spectatrice d’un rythme qui n’est pas le leur
elle a fermé les yeux.

Oiseau en cage elle a posé toutes les barrières
spectre d’elle même
elle tombe dans l’oubli

Elle aimerait embrasser la douleur
devenir bohémienne
sur un banc y laisser ses lambeaux

lutin - 21-01-2006

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17 janvier 2006

Femme en flammes 2

femme_linceul1

Femme en flammes 2

De ce brasier en forme d’ailes
naîtra une statue au cœur de fer
elle dévoilera ses facettes
chaque tiroir entrebaîllé racontera son histoire
de son ventre un voile blanc
vents ascendants ont soulevé le linceul
papillon attiré par la lumière
vents descendants ont coiffé son visage
un linge opacifie sa vue
son corps ploie
la déraison
sans peur
elle lui impose torpeur
elle a ses raisons
son soleil se noie

Un cœur déshumanisé
poudre de cendre
erre
peau tendre marquée au fer
de la main assassine
pleure
elle était enflammée
le souvenir de la brûlure de la main
elle était mandoline
ses cordes sensibles vibraient à la brise
sous le linceul une vie en transparence
elle est en dehors de la vie
une rose au cœur de fer
a traversé le miroir
sous son linceul

lutin - 16-01-2006

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11 janvier 2006

Femme en flammes

femme_en_flammes

Femme en flammes



Il y a un reflet de lumière
sa peau méticuleusement enrobée
d’une couleur or
un rayon de soleil sur ce carré de verre
elle est la femme en flammes

A trop s’y frotter comme silex
elle s’est embrasée
à trop lisser les formes
la peau s’en est allée
une matière à protéger d’un voile de couleur
une coulée de bronze
carapace incandescente

On nous dit de ne pas toucher
de suivre le chemin
on nous dit de laisser le temps au temps
la cicatrisation glacée du métal
prépare son oeuvre

De ce brasier en forme d’ailes
naîtra une statue au cœur de fer
elle dévoilera ses facettes
chaque tiroir entrebaîllé racontera son histoire



lutin - 10-01-2006

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9 janvier 2006

Jeu de dames 2

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Jeu de dames 2


Aller à dame
sortir du jeu
briser les angles vifs
au-delà du miroir
l’inconnu lui fait peur

Tremblante elle est la main
en son creux des mots à perforer le cœur
quelques coups de fleuret
elle assouplit le poignet
la pointe n’est pas émoussée
étonnée dans sa paume
une ligne de vie sur le fil du rasoir

Femme funambule
à la lisière du jeu elle contemple le vide
un carré de verre à cueillir
briser les nuits incandescentes
les doigts en éventail
soufflent les souvenirs
une éclaboussure traverse le miroir


lutin - 08-01-2006

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1 janvier 2006

Le pianiste

 

 

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Eloignement de l’esprit nos pas s’en vont ailleurs
où le regard inquisiteur cherche


Monsieur vous partez avec un handicap
j’aimerais vous le dire
mes pas sont vers vous
ma tête ne décolle pas de la scène

Silencieux sous les projecteurs
doigts sur le clavier
il est là enlaçant la fumée
femmes lascives aux lèvres rougies

les groupies du pianiste font que je m’en vais

Les nuits se ressemblent
les femmes applaudissent la fausse note
accrochée à l’index

Il a le regard ténébreux du forçat
laisse tomber ses mains
son envie lacérer la croupe de ces dames
prêtes à offrir leur sexe
pour les mains d’un pianiste


Elle est là dans l’ombre
suspendue à ses doigts
les sons enlacent son cœur
prisonnière elle ne respire plus
à portée de bouche
elle est amoureuse d’une statue



lutin – 30-12-2005

 

 

 

 

 

 

 

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