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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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24 janvier 2006

Le foulard

femme__trangl_e4

Une porte entre-ouverte
la peur de la découverte
depuis longtemps elle attend sa venue
entre ses mains un foulard rouge
un autre monde virtuel
au-dessus du lit
le noir de la nuit
une corde raide menace
écarquiller les yeux
creuser l’obscur
déconnectée du monde réel
elle a vu
elle a fermé les yeux
de sueur elle se couvre
des mains noires accrochées au tissu

Mon Dieu qu’a-t-elle fait de mal
en vouloir à sa vie
cette femme aux cheveux noirs
entre ses mains arbore l’objet de strangulation
elle sent son souffle acre
entailler son cou sa démarche
étouffer une respiration comme on éteint la flamme
se battre contre ce foulard rouge
elle ne peut
la crainte de se perdre en chemin
on ne frappe pas l’au-delà

Ouvrir les yeux
s’assurer qu’elle ne rêve pas
son double aux yeux noirs lui fait face
alors que les siens sont verts
tendre le bras avant que le nœud ne se pose sur la carotide
non pas un geste de défense
elle ne peut
juste un regard interrogateur au plus profond de l’iris
avant l’ultime
une colonne d’albâtre éclaire la chambre d’une pression de la main
une rose rouge sur le dessus

rose_20rouge_20love24

lutin - 23-01-2006

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Commentaires
L
La colonne d'albâtre est toujours là, un souvenir. J'ai enlevé la rose, la vie continue....
Répondre
T
Je me souviens très bien de celui-ci surtout de la dernière phrase "une colonne d’albâtre éclaire la chambre d’une pression de la main<br /> une rose rouge sur le dessus" avec le temps ces mots, tes mots ont pris place dans mes souvenirs.
Répondre
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