Autrement/L'autre...ment
Les balançoires vides tanguent au vent de la nuit
les mains ont imprimé une dernière page
on en fera un livre de folies
des armées de mots sous la langue.
Il y avait le diamant sous la paupière
les bas de dentelle qui laissent la chair paraître
le sein caché
dans le pull croisé noir près du cœur
une main sur la peau
le baiser sur la main.
Le soir est si doux dans la chambre
quand les draps offrent l’empreinte du livre
les yeux mi-clos dans l’attente de l’ombre qui s’allonge
sur l’oreiller le poids de la tête dessine les rêves
tanguent les mots, s’agite le corps.
Il y avait un grand trait noir sous l’abat-jour du ciel
des jambes longues et silencieuses
des pas si lents au bord du lit
un genou à terre embrasse la main tenant le livre
dans l’amnésie/amnistie du temps.