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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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31 mai 2010

En mémoire à Louise Bourgeois décédée hier

 

araign_ebourgeois

 

Il plonge dans sa tête
alors qu’elle perd pied

Elle nage dans son ventre
alors qu’il est dans sa tête

Elle serre les dents pour ne pas l‘avaler
elle ouvre les yeux pour l’oublier

Elle noue ses mains pour ne pas le tuer
elle attache ses pieds pour ne plus flotter

.

Il pend dans le vide
ses pas à la recherche de la veille

Suspendu  il se heurte à sa folie
remonte le fil

Gesticulations stériles
de sa démence il en fait un rituel

Des images en pagaille
dans le ventre il ne reste rien

.

Rien que la culpabilité
l’absence nécessaire


Dans l’oeil le cyclope en mémoire

 

lutin - 14-04-2008

.

 

Un transfert : la destruction et la reconstruction du père

louise_bourgeois

 

 

 

Une superbe exposition en 2008 au Centre Georges Pompidou

 

 

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26 mai 2010

L'autrement/L'autre... ment...

.

.


Les balançoires vides tanguent  au vent de la nuit
les pieds ont imprimé une dernière page
on en fera un livre de folies
des armées de mots sous la langue.

Il y avait le diamant sous la paupière
les bas de dentelle qui laissent la chair paraître
le sein caché
dans le pull croisé noir près du cœur
une main sur la peau
le baiser sur la main.

Le soir est si doux dans la chambre
quand les draps offrent l’empreinte du livre
les yeux mi-clos dans l’attente de l’ombre qui s’allonge
sur l’oreiller le poids de la tête dessine les rêves
tanguent les mots, s’agite le corps.

Il y avait un grand trait noir sous l’abat-jour du ciel
des jambes longues et silencieuses
des pas si lents au bord du lit
un genou à terre embrasse la main tenant le livre
dans l’amnésie/amnistie du temps.

.

lutin - 26-05-2010

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7 mai 2010

Il y a des nuits

.

Rien ne s’oublie – c’est incrusté sous la peau
Les habitudes des mouvements

Les pas craquent sous le poids lent de l’absence
s’écoule le silence

Il faut apprendre à dormir dans les courants d’air
dans l’isolement – sans la bûche près du feu

La main s’est échappée – c’est la voix
dans le couloir de nuit sombre

Les yeux ne se ferment plus
le clocher sonne la fuite des odeurs - des heures aussi

Il y a des nuits - c’est la natte du temps tissé
S’instaure une relation étrange avec le vent que l’on attrape du bras

On le blottit là où les reins craignent le vide
On s’appuie dessus pour croire en la peau

La chaleur se dégage, et la voix monte de l’autre côté du rideau

C’est une descente lente dans le corps
le sucre des mots jamais entendus - jamais savouré

Si tu n’ouvres pas les yeux tu peux y croire
c’est chaud, c’est mou
mort à la fois - un corps en sommeil

Celui que l’on pose tout contre les reins
en boule ne pense pas – époux de tes formes
dans le lit il prend le cou – t’emporte




lutin

3 mai 2010

Déséquilibre

Photo0133

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Entre le ciel et l’eau, le vertige

Déséquilibre l’espace

Un ciel avance dans l’eau

Dés que je fais un pas, je marche sur un nuage

Je me tiens fléchie, entre le ciel et l’eau

Appuyée contre son reflet

Je pense à la vague

Celle qui mousse au bord de la plage

Celle qui éclate en bulles

Chargées de ce que nous sommes

Et l’eau qui m’attire

Les ombres aussi

Dans cette matière profonde

Voluptueuse

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lutin – 03-05-2010

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1 mai 2010

Baudelaire

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