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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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27 juillet 2011

Il n’y a pas de soleil sur les ombres il n’y a

DSCN7341

 

DSCN7329

 

 

Il n’y a pas de soleil sur les ombres

il n’y a que des poupées de chiffon noircies

des cheveux monochromes arrachés

quand une nouvelle saison se lève

 



 Notre corps est un livre

on déchire la souffrance

les morts ne volent pas

les morts ne salissent pas

 



On déplie son corps encastré dans le vide

à l’angle des raies de lumière

on relève la tête

on enfourne ses doigts dans la bouche

hors d’haleine on en extirpe les mots

les morts ne parlent pas 

 



Rien qu’un verre d’eau pour laver le linge

de l’eau sucrée-salée

rien qu’une épaule pour expulser le froid

une main sur le ventre

on lui lave les pieds

on lui lave le sexe

la toilette faite on le caresse

 



L’escalade des doigts pousse les heures

il n’y a que les corps vivants

les armes au poing

qui se souviennent

 



lutin

 



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15 juillet 2011

Fallait-il s'absenter ?

 

 

Je t'ai cherché derrière les arbres
sous mes pas
dans la terre
parmi les nuages
entre le ciel bleu et la pluie où tu me cherchais
le sol ici montre la mer invisible

On a changé d’année une fois de plus
la lampe ne s'est jamais éteinte
dans l'ombre et l'heure du repos
les voyages sont toujours les mêmes
juste dispersés dans le jardin
le temps est incertain et nous restons à l’orée

Je te retrouve au revers d'un dimanche
pair ou impair selon comme toujours
je ne sais quand l'heure dit qu'il n'est pas l'heure
quand le virage nous plie dans son ombre un autre jour
on dirait qu’elle travaille pour nous
comme les aiguilles de la montre

J'ai tes mots dans ma poche
les traces de tes mains que je retourne
tes appels cloués au fond du métal
jamais effacés
tes pas contre les miens
le souffle le long de la jambe

Expire que je te happe

On est là à dire nos poèmes
le long des routes toujours les mêmes
jusqu'à la fenêtre qui nous aspire
jusqu'au rideau que l'on tire
incertitude de deux mains se prenant le corps
demain que seront nos envies
certitudes je le sais
avalanches d’heures volées

Fallait-il s’absenter ?




lutine - 15 - 07 -2011

 

13 juillet 2011

Dans ma tête

  

 

Dans ma tête il y a des nuits
Des sommeils qui tuent le silence

Dans ma tête il y a de la pluie aux carreaux
Du vent sous les paupières
Jusqu’à la vague qui noie les heures

Dans ma tête il y a des avions
Et des oiseaux dedans
Des voyages qui passent
Des déserts enlisés au fond des draps

Dans ma tête il y a la mer
Une prison entre elle et moi
Un fourreau qui protège du froid
Un bas de soie galbant l’insomnie
Dans une chaussure de verre

Dans ma tête il y a des trains
Le noir des tunnels à deux pas de la lampe
Le hurlement du métal contre la peau
Des plaies sorties de mes bras
Des précipices à hauteur d’homme

Dans ma tête il y a un cercle qui m’isole
La foudre dans l’immobilité d’un cierge éteint
Prisonnière de l'air
Elle vient chaque nuit noircir les murs

Dans ma tête je suis ailleurs
A la merci des vents contraires
Je suis en plein océan
Fluide dans mon propre poing
Enfermée

Dans ma tête il y a des mouches
Collées sur la bouche
Prise au piège
Dans mon ventre le corps s’agite

Dans ma tête il y a l'assassin de la nuit
des mains qui se portent sur le visage
la salive brille et nourrit les heures





lutine

  

 

9 juillet 2011

Et palpite le coeur

 

 

Les pas ne laissent pas de trace
déjà l’air perd ton parfum
jamais nos corps usés ne rattraperont le temps
comme un arrêt de mort
nos bras s’éloignent habillés de la nuit
alors que la pensée recule

Dans l’autre sens les phares éclairent la route
terre aux veines bleues
dans un halo une fissure s’éveille
glisse le long des murs jusqu’à la grille

Aux formes gigantesques
un feu d’artifice éclate sur l’eau douce
ses étoiles éphémères
un peu de feu pour que tout recommence
et palpite le cœur

Les statues de marbre ne bougent pas dans les arbres
ce sont les robes qui se colorent et virevoltent
broderie de soie pourpre
rose de l’été, vierges habillées de soleil
le ciel sème ses arcs en ciel

Paupières closes je partage les heures du grand parc
la nudité de mes épaules contre le vent
sans hâte j'écris des mots silencieux
sur un clavier sans âme, absente
j'entends l'eau profonde qui danse
dans cette nuit à la dérive

 

 

lutin - 09-07-2011



 



4 juillet 2011

Indigo

 

 

Il y a ce mur tout près de la fenêtre
Chaud, absorbant le soleil
Le froid court sous la peau
Un mur de mots contre mon dos
Dis comment fais-tu pour ne pas vivre ?
Dis comment fais-tu quand saigne l’envie ?
Le mur rougit face à l’été


J’observe avec résignation
La lumière qui délimite des carrés
J’ai vu les carrés s’arrondir
Il est quinze heures
Rayons meurtriers
Les ombres dorment
Les oiseaux ne parlent plus aux humains
Couchés on ne sait où


Si le soleil souriait, il serait l’or du plaisir
Sur la chape de ciment enflammée
Le cri avant que ne bougent les ailes
Contre le mur il n’y a qu’une couleur uniforme
Sans profondeur
Déjà la terre se fissure
Les fleurs se penchent dans la même direction
Les yeux se ferment


Dis comment fais-tu pour entendre la musique ?
Le jour est comme une veine coupée
On n’arrose plus les jardins
Il ne reste que les heures à compter
Le long du mur qui décline
C’est bientôt la nuit
Contre le mur la voix ne tarit pas


Est-ce l’océan qui me berce ?
Doigts tendres sous les paupières
Ou mon cœur qui bat sur la pierre
Dis que sera demain ?
L’amour et les ombres
Les rideaux que l'on ferme
Serons-nous secrets jusqu’à l’infini ?
L’écho contre le mur
Rougissant de plaisir





lutin – 04-07-2011

 

 

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1 juillet 2011

Emeraude

DSCN7135

B - acrylique sur toile - 55 x 60

 

http://billieart.canalblog.com/archives/2011/07/01/21524057.html

 



 

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