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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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31 mars 2006

Abandon des mots

eau_et_feu

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L’eau nous tombe sur la tête, des aiguilles de pluie percent les crânes, le cerveau devient éponge. Gonflé de toutes ses amertumes il perd la raison et les hommes s’orientent vers la mer, des moutons frôlent les vagues après la mousson pour aller plus avant.

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Je suis allongée sur le sable et regarde ces mille-pattes assaillir l’eau, traîtrise humaine vous fuyez la terre, mes yeux obliques contemplent cette danse macabre de bras et jambes mélangés. Mourir n’est pas si simple, de leur voix affolée ils crient leur angoisse.

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Sur le sable reins plaqués je vous laisse partir, être seule là dans l’attente.

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Des pieds ont laissé la trace d’un passage, des empreintes dont nous ne saurons que faire. Je serai là pour raconter leur fuite. D’une langue déliée je raconterai leur peur.

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Le soleil quitte l’horizon, tombe dans l’eau qui s’embrase, des corps en feu, des cris, et le silence enfin. Une nuit de trêve pour un corps déserté sur le sable mou, une prière pour un homme, un seul. Une nuit de rêve pour un corps ensablé, une feuille entre les dents.

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lutin - 30 - 03 -2006

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29 mars 2006

Le vide

flamme3

Flamme vacillante
Ton parfum s'éteint
Et la cire s'étiole
Au fond de ce bougeoir

En larmes de sang
Vers d'autres vents
Un coeur auréolé d'espoir
Plonge dans la lumière

Mes yeux fouillent la nuit
Mains anéanties
Je ne ressens rien
Rien que le vide

Vos fantômes habitent mes draps
ont creusé une tombe au creux de mon ventre
Je tends les bras
J'attrape l'absence

Je ne saurai jamais


lutin - 28-03-2006

28 mars 2006

Accents poétiques

Je vous souhaite une agréable visite

http://www.accents-poetiques.com/article.php3?id_article=599

lutin

27 mars 2006

Le Caniveau

danaide

.

Gamine que fais-tu dans ce caniveau
tes pieds à califourchon entre le trottoir et les flaques d’eau qui dévalent
que fais-tu les pieds trempés sur ce bas côté le cheveu dégoulinant ?
gamine tu es si laide ainsi.

Je sais Monsieur il me l’a dit.

Les caniveaux me font rêver
si vous regardez bien ils sont un miroir
la couleur en est changeante comme l’humeur de l’homme
l’on peut y voir le reflet de ses rêves envolés
ceux du géant ou du lilliputien selon l’heure
quelquefois ils prennent une couleur dorée quand un rayon de soleil plonge sur le macadam.

Les caniveaux sont ma longue histoire
une glace
mon corps s’y tord d’Est en Ouest
Monsieur j’aimerais m’y noyer
laisser ma plume sur ce caillou
disparaître dans cette bouche qui avale l’eau.

J’attends cette aspiration du corps dans ce puits
je suis si laide Monsieur il me l’a dit
ma bouche n’est plus un soleil
son humidité le fait fuir comme les passants frileux
courent sur ce trottoir pour se mettre à l’abri des intempéries.

Moi je ne vois que le bout de mes pieds
ce trou béant
cette bouche qui m’attire

.

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lutin 26-03-2006

24 mars 2006

Liberté

amisz

Etre portée par le vent

elle aimerait tant

il libèrerait sa main.

Elle est comme le voleur mis derrière les barreaux
elle compte les jours
n’a rien fait de mal mais son sort en est jeté
chaque matin elle incruste le mur de sa souffrance
dessine deux cœurs
d’une flèche  les perce
recommence l’ouvrage
c’est ainsi qu’elle a compris

l’amour n’est jamais acquis.

Une tête d’encre et de rêves ne peut rester muette
prisonnière de ses pensées
donnez-lui du papier
de sang les mots sur le papier s’écouleront
allégée de ce poids d’autres mots viendront nourrir la feuille.

Elle aimerait aiguiser ses sens au rythme du jazz
coucher sur le grimoire ce que son ventre a avalé de ce monde
rédemption d'une vie dissolue

Portée par le vent

elle aimerait courir jusqu’à l’épuisement des muscles
les sentir douloureux
tomber de fatigue
Ah douleur physique !
Crampes salvatrices !
grâce à elles si présentes elle ne sentirait plus son cœur douloureux.

.

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lutin - 23-03-2006

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22 mars 2006

Tu croyais m’oublier

mains


Vous vouliez que je me taise
Murés dans mon silence
Mes mots s’envolent
S’accrochent aux nuages
Et à l’heure de la pluie
Se posent au creux de vos mains

Vous vouliez que je me taise
Noyés au creux de la vague
Mes mots dérivent
Flottent au gré du vent
Et à l’heure de la marée
Embrassent vos mains

Vous vouliez que je me taise
A la chaleur de l’âtre
Mes mots partent en fumée
Imprègnent vos pensées
Et à l’heure de la veillée
Vos yeux se laissent aller

Vous vouliez que je me taise
Mon cœur parle encore
Vous l'entendez battre la chamade
Mots murmurés à l’heure du matin
Mots déchaînés à la tempête de nos nuits

Muré dans votre douleur
Mes silences vous inquiètent
Votre cœur s'emballe
Votre pouls s'affole
Reste l'écho de ma voix


Lutin 18/04/2005
18 mars 2006

Différence

the_difference_zoom

.

Il est difficile de trouver son chemin
Dans ce puits de lumière
Quand tu manges ma bouche
Avales mes mots

Comme arc en en ciel
Mon corps se cintre
En une myriade de couleurs
A éblouir les issues

Un corps inerte
Epuisé de passion
Te verrouille dans cette chambre
Notre cage dorée ne sera jamais prison

Il me faudra au soir de tes silences
Trouver la lumière dans ce puits de l’oubli
Quand la jalousie assassine
Balafre d’un trait de plume nos différences

Il te faudra un jour sur le bûcher
Brûler les barricades de la raison
D’un bras de fer enterrer sur le grimoire
Le poids de l’humanité

Il nous faudra un jour sous un saule
Sécher nos pleurs
Accepter la dissemblance
Brûler les papiers
Au firmament épouser nos âmes

lutin - 17-03-2006

13 mars 2006

Le sais-tu

foetus
.


Le sais-tu
Au fond de moi
Le sceau de notre union
Court
.
Le sais-tu
Une empreinte
Au fond de moi
Mêle nos vies
.
Au fond de toi
Le sais-tu
Si je ne te le dis pas
Nos doigts ont tissé une vie
Mon corps est son nid
.
La mer
Ton univers
Murmure un nouveau monde
Te rappelle à terre
L’entends-tu
.
L’appel des sirènes
Au loin t’entraîne
Goût amer
Pour une mère
Sous le sceau du secret
Tu as pris le large
.
Le sais-tu
A terre
Deux cœurs en fusion
Te laissent au creux de la vague
.
Marin sans attache
Ton destin est tissé
Loin du continent
La mer a effacé
Les traces de notre union
.
Tu vogueras
Au gré du vent
La mort dans l’âme
Sans port
Pour poser l’ancre
.
Tu as fui le continent
Maintenant il te refuse
Le sais-tu

Lutin – 19/05/2005

10 mars 2006

Entre ses mains

le_d_sespoir

Je suis le vent
une vie en courant d’air
le miroir sous les spots signe le temps
l’hiver n’en finit pas
je lutte contre des mains en fuite

.

Ma peau attend la main printanière
au réveil perles de rosée
vague à l’âme de l’aube
voit le soleil se lever
évaporation de la nuit
j’attends son miroir
un doux recommencement
mains soudées comme toile d’araignée
.
Je suis la femme pliée

mains nouées

la douleur au ventre
desséchée du sel de la vie

.

Mains liées
j’attends mon amour interdit
jusqu’à frôler sur le piano une note de musique
à reproduire du bout des doigts
un son appelle l’autre
quelques débris pour un concerto
espérance de son ombre
l’amant de la nuit entre mes draps
.
Je suis le vent
ma vie se dessine en tourbillon
une chaîne au pied retient mon envol
ma chair entamée saigne

.
Entre ciel et terre
je ne suis qu’un courant d’air
entre ses mains


lutin - 09-03-2006

9 mars 2006

Inconscience

ecriture

Vous parlez d'inconscience quand la plume prend votre main, je crois que c'est cette magie que nous recherchons dans l'écriture, se relire et découvrir justement son inconscient couché sur une page blanche devenue noire de notre intérieur.

Fermer les yeux pour sentir sa liberté, dans le noir sortir du carcan imposé par notre mode de vie, passer de l'état conscient à l'inconscience et la peau se lisse sous la plume, les muscles se dénouent.

Devenir aveugle quand on sait que ce n'est pas irréversible.
Un doux moment quand s’emballe les mots du cerveau à la pointe de l’épée.
Avez-vous remarqué que les couples ferment les yeux quand ils font l'amour, c'est pour mieux se voir.

La lumière est l'ombre de la pensée quand la mémoire ne suit plus.
Un livre d'or à signer quand la peau trop ridée tire sa révérence

lutin - 08-03-2006

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