Liberté
Etre portée par le vent
elle aimerait tant
il libèrerait sa main.
Elle est comme le voleur mis derrière les barreaux
elle compte les jours
n’a rien fait de mal mais son sort en est jeté
chaque matin elle incruste le mur de sa souffrance
dessine deux cœurs
d’une flèche les perce
recommence l’ouvrage
c’est ainsi qu’elle a compris
l’amour n’est jamais acquis.
Une tête d’encre et de rêves ne peut rester muette
prisonnière de ses pensées
donnez-lui du papier
de sang les mots sur le papier s’écouleront
allégée de ce poids d’autres mots viendront nourrir la feuille.
Elle aimerait aiguiser ses sens au rythme du jazz
coucher sur le grimoire ce que son ventre a avalé de ce monde
rédemption d'une vie dissolue
Portée par le vent
elle aimerait courir jusqu’à l’épuisement des muscles
les sentir douloureux
tomber de fatigue
Ah douleur physique !
Crampes salvatrices !
grâce à elles si présentes elle ne sentirait plus son cœur douloureux.
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lutin - 23-03-2006