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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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3 mars 2006

Delirium

arabesque

Noir il fait noir les yeux ouverts
fixer un point
sortir de l’existentiel
ablation des parasites
laisser divaguer l’esprit
intimes convictions

Aimer le piment de la vie
attendre ses épices, ses parfums
yeux jamais baissés je regarde le monde pour en boire le jus
si vous attendez la fadeur alors continuez votre route

Bleu il fait bleu les yeux fermés
le corps attend la profondeur
une façon de sortir du superficiel
laisser le terrien boulet au pied
entravé dans les méandres de l’esprit

Le grand bain je connais
je nage avec passion
j'aime être le fleuret qui transperce l'eau
j'aime être ce corps qui s'enveloppe d'une nouvelle peau
l'eau
je sais nager
pas vous ?

Noire est l’encre posée sur le papier
fixer la page blanche dans l’attente des mots
voir sa transparence quand l’esprit ne suit pas
la plume griffe le papier
torture l'esprit quand l'inspiration n'est pas
lutter et la faire plier pour l’équilibre
un souffle qui m’habite à expirer

Un défilement d'images
imaginer du patin à glace sur une feuille blanche
chorégraphie des arabesques
si chaque patin était la plume
si chaque trace était un mot
à l'arrêt du temps imparti
devant les juges un poème pour une médaille

J'aimerais être une machine à écrire
tant de doigts sur mes cordes sensibles

J'aimerais être piano
des touches noires ou blanches feraient chanter mon amour

J'aimerais être harpe ou violoncelle
l'instrument mis en musique
lâcher mes sons des nuits entières
ne plus penser des mots muets

Lutin – 03-03-2006

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1 mars 2006

Le noir a pris racine

valse_1_3
Le noir a pris racine
Valse à l’endroit
danse à deux
aboutissement d’une vie
l’un s’en va
larmes
peau de chagrin s’étiole et prie
ne pas être suppliciée
vœu
on ne sait de quel dieu
mais le dieu miséricorde entend
valse à l’endroit à deux pour le meilleur et pour le pire,

Valse à l’envers
à remonter le temps
à la fenêtre une lumière
une vie à deux
une vie seule
et mes yeux veillent
dans le silence je suis là

Danse funèbre
à la fenêtre
le noir a pris racine
je prie
deux cœurs se sont rejoints
une vie sans eux

Tango un pas en avant
Enlacés
invincibles
je vous imagine

Tango deux pas en arrière
je viole votre passé
à coups de serpe
je détruis

Danse macabre
gommer votre passage
la haut des yeux horrifiés ne pouvant toucher terre
fixent nos mains destructrices
une goutte de pluie sur ma main
une larme peut-être
une maison vide

il pleut


Lutin – 23-07-2005
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