Le pianiste

1 janvier 2006

Eloignement de l’esprit nos pas s’en vont ailleurs
où le regard inquisiteur cherche

Monsieur vous partez avec un handicap
j’aimerais vous le dire
mes pas sont vers vous
ma tête ne décolle pas de la scène

Silencieux sous les projecteurs
doigts sur le clavier
il est là enlaçant la fumée
femmes lascives aux lèvres rougies
les groupies du pianiste font que je m’en vais

Les nuits se ressemblent
les femmes applaudissent la fausse note
accrochée à l’index

Il a le regard ténébreux du forçat
laisse tomber ses mains
son envie lacérer la croupe de ces dames
prêtes à offrir leur sexe
pour les mains d’un pianiste

Elle est là dans l’ombre
suspendue à ses doigts
les sons enlacent son cœur
prisonnière elle ne respire plus
à portée de bouche
elle est amoureuse d’une statue

lutin – 30-12-2005

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Jeu de dames 2

Commentaires

lutin

17/01/2006 09:07

merci, ravie d'avoir su vous plaire dans l'écho de ces concertos. J'en ai éprouvé beaucoup de plaisir, comme un concerto à quatre mains.

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carambole

17/01/2006 08:50

Bravo, bravo, bravo, ces concerts sont ébouriffants

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lutin

31/12/2005 16:31

Clouée au sol tel Jésus Christ Bras en croix Mon regard vers le ciel J’attends Collée au sol telle belle-de-nuit Reins plaqués Mes pensées vers vous J’attends J’attends Bras en croix Ton corps Ma résurrection Telle une prostituée Bras en croix Servez-vous Ce corps sans vie Doit renaître Il aspire à la vie Fille de joie Je me donne Ton plaisir est le mien Mon corps est le tien Camille Comme j’aime tes nus Je suis putain Touche ma violence Sculpte mon corps Camille L’aisance de tes mains Je suis catin Bras en croix de ta patte Mon corps ressuscité Vibre et parle Comme j’aime Je suis ! Lutin – 11/06/2005

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decor_homme

31/12/2005 13:28

Six mots...Pianissimo Vibrant comme le fer Qui forge le mystère Au coeur de l'assonance Noir et troublant, laqué Posé sur le parquet Comme un lit d'élégance, Accordant les soupirs Au corps qui chavire Et s'offre à jouer, Il est le bateau lisse De la Muse en délice A ses notes encordée. Viens , Belle,couche-toi Ecarte bien les bras Sur la table nacrée Que ton corps en émoi Rien que pour lui et moi Donne le ton sacré, De ses cordes tendues Qui t'écartent tenue Sans habit de souffrance Te voilà belle et nue Les fesses retenues Au souffle de ma danse. Elle est la partition Et ma langue en frissons Devine sa fréquence, Sur la douce portée Les bouts roses pointés Entrent en résonance Et si ma main émue Caresse l'ingénue Au sexe qui s'élance Je plaque et je l'accorde Vérifie bien la corde Qui la lie sans défense. Vibrant comme le fer Qui forge son mystère Au coeur du désir Noir et troublant laquais Posé sur le parquet Messager du plaisir, Je délaisse les touches Pour toucher de ma bouche La clef de ses soupirs, Par mon corps embrassés Vous voilà enchainés Le silence respire...

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