Les murs ont des racines dans l'eau
Le langage des viscères le 19 Décembre 2008 - La Cantada - Paris
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Les murs ont des racines dans l’eau
Je cours - deux pas ne font qu’un
Quand la musique s’étend - rien ne bouge
Mes yeux à l’oblique vers l’autre rive
Je voulais être vide - sereine
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Silence, j’avais la main sur le ventre
J’avais les mots à dire au bout de la langue
Une voix à élever dans un monologue
Des gestes en mirages - au bout de mon doigt
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Je t’embrasse dans le passé
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Me tordre.... je n’ai plus le temps
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Quand se créa le manque - l’opium en brouillard
J’ai tué le silence - pendu mon insomnie au rideau
Je ne sais pas vivre dans un ciel rouge - grince la folie
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Au travers de la tête - séparée
Les nuits sont passées - c’est encore hier
Emmène moi danser là où on ne dort pas
Il y a en moi un monde qui flambe
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En nous
Il n’y a plus rien à penser
Une maison réfractaire
Et nos langues à mouiller
Balbutiements des sexes à ré-habiter
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Oxygène de tes yeux
En l’air vers où …
Je te regarde - vers moi
A travers moi - dans toi
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Des pavés jalonnent ta route
J'en fais un miroir - aspirant
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Le retour du tympan à soi
Ce n’est pas rien
C’est le retour de la mère
Ta main - un coquillage - que je caresse
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En spirale je t’avale à vie - vers où….
dans les méandres de moi - vers toi
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Les murs ont des racines dans l’eau
Derrière les murs
Il y a nos racines....
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Nos têtes dans l’eau
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En terre porteuse de nous
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lutine