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Un nouveau regard, les mots qui se détachent

Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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27 août 2010

Pourquoi ?

DSCN4813

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......Sur la route le sang circule, on sent le pouls de la vie, on y danse, on double. Les chevaux sous le capot on se projette en avant. Séparés d’un certain nombre de choses l’aiguille dit toujours plus vite, on la méprise comme la température du corps oubliant le frein. Devant on aura tout le temps de respirer, derrière on n’y croit plus, il n’y a plus l’ombre d’une ombre dans le rétroviseur, juste un radar pour la photo souvenir en noir et blanc.

C’est un jour de semaine sur le macadam, longues herbes dans l’attente de  l’automne et éoliennes croissent et les bras ne pèsent rien. Pourquoi la fumée monte-t-elle au ciel ? Pourquoi le vent transport-t-il les odeurs jusque dans l’habitacle ? Pourquoi les souvenirs font partie du voyage ? On entend des cris  alors qu’ils étaient cadenassés à la roue d’un vélo. Devant les paysages parlent, les champs et les bois ouvrent leurs mains et le fleuve longe le corps. Dans le dortoir silencieux je pense obscurément.

D’hier je me suis retirée très tôt juste avant l’aube, avant le vol bruyant des oiseaux se jetant dans le ciel encore à demi éteint, avant que je ne me réveille tout à fait, avant que les mots ne soient vains préférant l’apparition des framboises, des fleurs et des chevaux. Assise, à pas de géant je déroule la France, les coteaux  et les bois. Combien de pâquerettes et de coquelicots avant l’enfance sur le grand drap de la route, Combien de virages dans la pénombre pour aller jusqu’à vous sous le linceul. 

Les bulldozers ont saigné la terre, les hommes ont posé un drain noir conduisant vers le faîte des toits que nous voulons contempler, et nous voici  grimpant aux arbres, aux branches tortueuses, nous enfonçant à nouveau propulsés par l’accélération et l’aiguille qui s’affole comme un météore, c’est aussi le sang qui bouillonne entre réverbération et soleil qui se fane.

Etrange voyage lorsque le réservoir se vide, l’énergie du corps perd  sa puissance, les kilomètres parcourus renvoient à la case départ et les images à atteindre fuguent. Pourquoi les chemins mènent toujours à la maison qui n’existe plus. Tout s’annule, les heures, les choses en hauteur ou en profondeur.

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lutine - 26-08-2010

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21 août 2010

A bientôt

rodin_main

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Quand les cheveux poussent

Quand la mer crie

On balaye par terre pour effacer

Minuscules coups de ciseau

C’est ainsi que l’on remonte


Les bateaux de papier ne traversent pas les mers

Ni les avions pliés sur la table


Fragments météorites

Les mots ne font pas avancer

Ta tête dont on visite le fond

Des cheveux tout autour

Tout du long

Est la guerre

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lutine

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16 août 2010

Dans ma tête

 

 

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Merci à vous Olivier Welkenhuyzen pour votre gentillesse

http://olivier.welkenhuyzen.free.fr/spip.php?article14

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Dans ma tête il y a des nuits
Des sommeils qui tuent le silence

Dans ma tête il y a de la pluie aux carreaux
Du vent sous les paupières
Jusqu’à la vague qui noie les heures

Dans ma tête il y a des avions
Et des oiseaux dedans
Des voyages qui passent
Des déserts enlisés au fond des draps

Dans ma tête il y a la mer
Une prison entre elle et moi
Un fourreau qui protège du froid
Un bas de soie galbant l’insomnie
Dans une chaussure de verre

Dans ma tête il y a des trains
Le noir des tunnels à deux pas de la lampe
Le hurlement du métal contre la peau
Des plaines sorties de mes bras
Des précipices à hauteur d’homme

Dans ma tête il y a un cercle qui m’isole
La foudre dans l’immobilité d’un cierge éteint
Prisonnière de l'air
Elle vient chaque nuit noircir les murs

Dans ma tête je suis ailleurs
A la merci des vents contraires
Je suis en plein océan
Fluide dans mon propre poing
Enfermée

Dans ma tête il y a des mouches
Collées sur la bouche
Prise au piège
Dans mon ventre le corps s’agite

Dans ma tête il y a l'assassin de la nuit
des mains qui se portent sur le visage
la salive brille et nourrit les heures





lutin - 16-08-2010

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Merci Arthémisia, j'ai écrit ce texte avec ce lien

 

 

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12 août 2010

Pastel sec

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48517984

B - Pastel sec.

Le voici accroché, cotoyant ....

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Audrey Hepburn

Audrey_Hepburn

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6 août 2010

Songe

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Songe

Songe - Une sculpture d'Elséar

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"La plus grande vertu des longues absences est de pouvoir "rêver" ceux qu'on aime. Au retour, il arrive qu'on en meure."

Nicolas Bouvier

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J'ai eu envie d'associer la sculpture d'Elséar et cette écriture que j'avais retenue, comme un duo je les ai ressenties.

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4 août 2010

Seconde chambre

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Une sculpture d'Elséar

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Passante muette à la limite de l’illusoire
Sous un effet de robe et de parfum
Le parc au fond des rêves
Les mots changent de portes et de fenêtres

Histoire d’un souffle entre deux murs
Comme une vie arrachée
Au silence

Suis-moi effrayant torrent
Dans les cassures de miroirs
D'un pays d'ombres

Que ne suis-je ruisseau sur un sable lisse
Un sang silencieux sous les plis du fourreau
A la croisée des vents
Comme heures et marées font un

Dans la mémoire des marins
Demain un monde est proche
Un autrefois sans ride
Je tends  la main



lutine - 04-07-2010
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26 juillet 2010

Mémoire

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Le cerveau habite une maison dont on rétrécit les murs

un peu chaque jour

entre, l'attente

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La peau est un buvard

d'empreintes passionnées

qu'on appelle mémoire

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Allons à la mer face à l’immensité

laver les cris funèbres

cueillir l'oubli

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lutin - 26-07-2010

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20 juillet 2010

Odeur intime

"L'odeur est une couleur" B

 

 

 Que chantent les parfums
Les éphémères dans le vent
Familière et secrète – L’odeur  intime enivrante
Chaude comme le ventre expulse le plaisir
Elle est un nom dans le noir
Une silhouette
Une empreinte digitale que l’on renifle
Un drapeau avec un air d’oiseau peignant le deuil dans la lumière
Suspendue à la haute grille
Elle dégage ses arômes
Animal on la lèche

Mémoire  profonde tu ne peux t’en défaire
Dans les courants d’air elle flotte
Habille l’ombre d'un frisson
Etoile filante
Perle de sueur
Pluie
Ou larme
Effort ou réconfort
Vie ou souffle de la mort
Au milieu des masques inaccessibles
Quand le bras se tend
L’odeur est comme l’eau on ne la serre pas contre soi
Elle se sauve pour devenir silence

Qui êtes-vous - Pas subtils et fuyants
Filtrant les volets clos
En ce lieu de mémoire
   
Un code sous la peau
Ecrit de sel

L’odeur est une couleur furtive
Sur laquelle on s’appuie
Quand le ciel a baissé les paupières

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lutine - 20-07-2010

 

 

 

 

12 juillet 2010

Ecrirais-je ?

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Ecrirais-je encore le vent

Dans des coffres en bambou

Des pans de ciel sous les paupières

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Le griffonnage des pensées

Aussi longues que des cheveux d’Indien

L’écho des sirènes

Prisonnières de l’eau

Où plongent les oiseaux blessés

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Heures abandonnées

Les arbres sont ma demeure

Je n’entends qu’un bruit métallique

De portes qui se ferment

Et les oiseaux dans un monde sans clefs

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Tout brûle alentour

Chenilles et guépards

Marionnettes et poupées de chiffon

Etrange monde le cerveau dans sa prison

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Intarissable mémoire

Ecrirais-je le souffle

Flamme en sommeil sur mes épaules

Quand la voix persiste

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Lutine – 12-07-2010

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9 juillet 2010

Virages

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