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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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11 septembre 2005

Je compte les jours

Je compte les jours, peu de jours sont passés
Et déjà l’heure ne nous séparer je la sens
J’ai déjà vécu cette séparation j’en connais les prémices
Tout me parle, les yeux, les non dits, les odeurs, la sensation de l’absence
Tout me parle et me pousse à écrire, à ne pas me taire, exorciser les démons de mes nuits
Je compte les jours, et j’entends déjà tes pas dans la nuit éternelle
Je me sens faible, j’ai déjà vécu cette douleur j’en connais les prémices
Tu es au début d’un monde qui m’est inconnu, tu en comprends déjà les reliefs
Il me reste les nuits et mes éphémères écrits et notre terre à comprendre sans mes repères
Je regarde pour ne pas oublier le passage, l’apprivoiser
Je voudrais avoir la certitude qu’au début de ce monde qui m’est inconnu, l’autre attend
Je voudrais savoir si de tes pas en quittant notre terre les bras que tu attends sont bien là
Avoir la certitude qu’il existe pas loin la main tendue pour montrer le chemin, celle qui te manquait.
Je veux entendre tes pas dans la nuit éternelle, je veux en ressentir les échos, sentir les ombres.
Je me fais violence pour paraître sereine après mes nuits blanchies de souvenirs
J’ai la haine, et personne dans mes yeux ne peut comprendre la peur qui m’atteint
Je laisse mes mots courir en cachette sous mes doigts pour ne pas perdre la face
J’entrevois le fil du temps, de rage en silence je pleure, face au précipice je suis seule
J’ai peur ils ne sont plus là, il n’y a plus personne devant moi, et je sens mon tour venir
Mon ventre se déchire, ma poitrine est en feu, j’ai le vertige, est-ce les indices d’une fin prochaine ?
Je ne peux supporter d’être la première face à ce vide qui prochainement me happera
Je ressens déjà l’ombre qui m’enrobe, l’odeur de la mort, la présence de l'au-delà
Face au précipice, je ressens le poids du temps, et les pages éphémères de ma vie


En première ligne, je voudrais arrêter le temps


Lutin - 01/05/2005

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