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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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29 novembre 2005

Hommage

Même dans la vie, on se voit juste en transparence, un oubli d’identité quand dans le couple l’un prend le dessus.

Et un jour une descente dans une cave, une cachette précieuse, la mort pour la découvrir.
L’enfant devenu adulte met la main sur un trésor, la vie cachée de son grand amour, si doux, si…. Enfin tout ! L’ours mal léché, la force tranquille, sa façon à lui, cacher ses émotions, comme je te ressemble.

Tu me renverses, tu es beau, des photos en noir et blanc agrafées à des titres, elles sentent le moisi, ton odeur de maintenant, toi  brancardier, toi sauveteur spécialiste, toi secouriste, toi sauveteur spécialisé des accidentés et asphyxiés, super man de natation.

Je sais de qui je tiens, pourquoi tous ces secrets, toi mon père diplômé des compagnies républicaines, enfant je me serais tenue droite fière de toi. Ta médaille de Constantine que faisait-elle dans ce recoin, ces photos sous un verre à l’abri des regards, pourquoi ? Question à jamais sans réponse.
Je comprends maintenant tes heures dans cette cave, ta vie secrète.

Toi  ce grand sportif, ces certificats de natation, nous étions en compétition et tu ne m’as jamais rien dit ? Imagine les soirées dingues de deux sportifs amplifiant leurs exploits, un peu comme les pêcheurs et leurs poissons gros comme des baleines. Imagine les discussions, partager nos sensations comme deux complices avec le fils que tu n’as jamais eu.

Je me souviens un matin tu es rentré chancelant, et maintenant je retrouve l’enregistrement de tes blessures : Lésions avec hématome au niveau de la jambe droite et au cuir chevelu.

Une vie en sous-sol.

Au nom du Président de la République, que de découvertes, un père méconnu si et trop modeste.

Dans ton esprit pénètre l'esprit du corps disparu, tu as deux esprits en lutte, un domine l'autre, et le dominant c'est celui du mort. Quand on est mort tu ne sais pas à quel point l'esprit est fort. Homme vivant comme tu es faible face à la mort.

J’écris mes yeux plongés dans tes yeux bleus, l’impression d’un message, un sourire à peine dessiné, un regard profond, ton message, avance petite, avance tu es mon sang et je te veux forte, tu l’étais enfant, tu étais ma rebelle, j’étais si fier de toi, ne pleure pas, ne me déçois pas, fixe-moi encore sur cette photo je me concentre, rentre au fond de mes yeux prend ma force, fixe mon sourire encore sur cette photo je me concentre je t’envoie mon amour, je te donne ma force pour ta propre route. Prends soin de toi et de ma petite fille. Range ces photos je ne te veux pas de mal, mais garde les pour mes arrières petits enfants, ma façon à moi de veiller sur vous.

lutin - 28-11-2005

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