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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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5 décembre 2008

Magie noire

Je cherche la flamme
la ronde dans le brasier
la phobie du feu en nous

Est-ce qu'on s'aimera mieux
notre âme dans la magie noire
ventre liquéfié

Quand on fait l'amour tout se déchaîne
l'ombre du serpent dans la tête
une odeur de mort plane

Dis plus bas est-ce qu'on s'aimera mieux
dans les cendres est-ce qu'on se reconnaîtra
pépites de sang séché entre les doigts

Est-ce que tu crois à l'oubli
est-ce que tu peux nager loin
épaule contre rien
notre jardin là haut il y fait froid

Membres déshabillés de la main
un coussin sur le ventre
au fond un fleuve qui déborde
à l'intérieur c'est la chaleur de l'enfer

Des silex se frottent
bras mutilés derrière la nuque
en cavale il faut craquer l'allumette
on peut vivre poussières

Sur des brindilles de bois séché il faut se coucher
se consumer
dans le feu s'unir
et ne plus vivre demain

lutine

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Commentaires
L
Jms je suis contente de vous lire là dans un lieu plus calme<br /> <br /> vous dites "Vous êtes dans la beauté du verbe" merci j'essaie de faire des mots une écriture qui hypnotise, on ne gagne pas tous les jours mais j'essaie.
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J
Bonjour Lutine<br /> Vos textes sont beaux, pertinents, profonds et désespérés<br /> J'aime : "Sur des brindilles de bois séché il faut se coucher<br /> se consumer - dans le feu s'unir - et ne plus vivre demain"<br /> <br /> J’aime aussi beaucoup dans votre texte précédent : "Tout bouge - et la plume pourra encore plier - arme blanche" <br /> Nos larmes de rouge et le cristal ne devraient-elles pas rebâtir des lendemains habitables ? <br /> Vous êtes dans la beauté du verbe<br /> jms
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L
Bonsoir Lio, je vais donc aller te lire. la vie c'est l'amour et la mort aussi, c'est peut-être pour cela que la vie colle à la peau et la mort aussi, un peu comme le funambule on ne sait pas quand on va tomber et de quel côté, on, je.
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L
Ca faisait longtemps que je ne t'avais pas lue, Lutin.<br /> <br /> Toujours cette poésie qui oscille entre l'amour et la mort .
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