Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Un nouveau regard, les mots qui se détachent
Un nouveau regard, les mots qui se détachent
Publicité
Albums Photos
Archives
18 août 2007

Faille

garchesescrime

Des mots qui se mêlent s'entrechoquent   
et se démêlent sur la table basse
l'écheveau d'elle se dénoue dans une danse macabre
denses étaient les nœuds un à un débouclés
et la laine se déplie dans leurs fils lézardés
se hisse la liberté d'une étendue vide de mots

Défiance rien
que le silence qui hurle à la peau défaite
moins que rien sous l’ongle écorché
sans syllabe malléable
l’absence de la valse des mots
à coups de fer au poignet
le geste du ricochet

Faille sous l’artère le sang gicle
au couteau affûté des mots qui s’entremêlent
se démêle l’imaginaire au bord du balcon
l’écheveau de soi dans une suspension de fleurs
lourds étaient les mots dénoués un à un
et la haine tisse le fil de soie
des particules inexprimables


lutine - 18-08-2007

Publicité
Publicité
16 août 2007

Cosmic

salvadore_dali_raphael

Je ne suis pas poète
j’écris avec le muscle
et laisse le mot gonfler
l’impulsion

Je ne suis pas poète
je vis avec le sentiment
et  laisse le doigt tracer
l'expression

Je ne suis qu’une apparence
des mots de sang
remontés du puits
au poignet

Je suis l’iceberg accroché au glacier
bras émergés
enlacés
aux coudes

Je ne suis rien
que de l’eau colmatée
à fendre
les mots

Au fond du trou je ne vois
qu’un regard ensablé
derrière une fenêtre
rien

Il coule de la neige
le long des cils
à remplir un bassin
d’eau

Sous mes paupières
de mes mains fiévreuses
j’ai sculpté un homme
glacé

En vain j’attends la nuit
un brasier au fond
de l'œil
rien

lutin - 16-08-2007

http://www.accents-poetiques.com/agorasv6/showthread.php?t=1387

14 août 2007

Le regard d'Ulysse

Ulysse

J’ai touché la pierre, la colère me va bien, 49 minutes de Saint Antoine au point de départ, j’ai touché la haine de l’amour à l’œillet du lacet, j’ai malaxé la vengeance sous la semelle, j'ai pétri le sol de tous les mots pour les faire rentrer sous terre, j’ai tassé à deux pieds les plus récalcitrants, j’ai mis la main pour qu’ils ne ressortent pas, le lien au poignet, non nous ne sommes pas ceux de la télé, j’ai touché l’âme de l’apparition, comment réagir face à l’amour, à la virginité, à la séduction.

Je voudrais sourire, je me savonne à l’usure de la peau à reluire le sexe qui n’en peut plus de cet étranglement, à sectionner l’empreinte de la main. Dans un mouchoir je crache l’inexcusable, à cloche pied je traverse les mers de mes nuits, sur le bout de l’orteil je cherche dans le noir  la porte à défoncer du désamour.

Le ciel se renverse sur ma tête, au coin de l’œil j’ai la bosse imaginaire de la main, j’ai la couleur bleue de la vague à trois mètres sous terre, il pleut sous les pores de la peau. Les poumons ont décuplé, les pensées sont de plomb et l’empreinte dans le sillon est profonde.

J’ai collé au mur la balance rouge comme une ossature, le remède du matin avant le café, je souris dans mon enveloppe de chair, je souris dans ma foulée le téléphone muet à la main, les oreilles remplies d’invectives, je flotte dans la terre détrempée du matin, je nage au centre sans eau dans la main, je coule son coeur dans le labyrinthe des eaux, un boulet accroché à l’artère, et laisse venir en surface quelques miettes, les bulles des mots du pardon, maman je pardonne.

Je ne suis pas ceux de la télé regardés par les voyeuristes, non maman nous n’appartenons pas à ce monde têtes haussées à l’encolure du vêtement, non maman ensemble nous allons gommer tout cela, notre nom disparaîtra des archives, notre nom ne doit pas rester dans la mélasse.

Mon ombre m’attend à quelques mètres le pied de nez au bout des doigts, je ne suis pas en retard, j’ai gagné mon record la colère dans le mollet, l’amour sous le talon, lorsque je suis arrivée au point de départ je me suis cachée la tête jusqu’au cou, j’ai entendu le cartilage craquer jusqu’au cœur, j’ai vomi les papiers, je les ai emportés dans un sac, je les ai donnés en pâture aux mendiants. Ulysse est mort, à trop écouter ses sirènes son île a quitté l’ancrage une corde autour du cou.

lutin - 14-08-2007   

13 août 2007

Chambre 213

139_pleine_lune

Devant la mort je m’incruste de toi
mon amour j'étais riche de toi

je me suis laissée dénuder
mon amour je t'ai confié mon corps
ma seule richesse
dans tes mains je l'ai vue croître
reine je t'ai donné mes pensées
dans tes yeux j'ai fondu en toi
à disparaître comme un soleil
derrière son nuage

Il fait nuit
seule sur le sable
pauvresse j'attends la vague
ma double peau
je ne vois plus que tes yeux
le reflet d'un phare perdu
le cri sinistre de la mouette sonne le glas
et le vent malin gomme l’empreinte
les grains creusent un cratère
aux creux de mes reins il y a le vide

Je m’allongerai dans ce lit d’érosion
j’écouterai le crissement du minéral
et quand le matin viendra
je serai fossile
non pas de larmes mon amour
le goutte à goutte des regrets
ne suffira plus
le drap mortuaire me protègera


lutin – 13-08-2007

http://www.francispaquet.com/

10 août 2007

Sanguine

MM_LARMES

Regardez ce monde chargé de douleurs
le mouchoir à la main
il essore la dentelle
l'herbe jaunie reprend couleur

Regardez le phénomène
le ciel asséché absorbe le monde
trop de larmes de mots
et cet espace de coton éclate

Regardez la terre se noie
les maisons flottent
les voitures sont bateaux
les terriens sont poissons

dans des larmes de sang
sans branchies l'humain disparaît

.

.

Lutin – 10-08-2007

Publicité
Publicité
26 juillet 2007

T G V

 

20060605180918_tgv_1

 

 

.

Je vois mon reflet dans la vitre
Je ne cherche pas la ligne d’horizon
Ni une perspective
Je regarde en arrière
A hauteur d'yeux
Assise au fond du siège
Secouée par les aiguillages
Un demi-vertige
Quand un train claque dans l’autre sens
Les vitres se croisent
Les regards se traversent
Où vont-ils ?
Ces corps mollement calés contre le métal
Sans éveiller un désir vivant
Savent-ils qu’une tête s’est appuyée là
Un geste de la main efface la mémoire

Un rayon de soleil
Un trou noir
Encerclé par l'incertitude
Black out quelques fractions de secondes
Des lacets d’ombre et de lumière sur le bras
Le cerveau reprend le fil de son histoire silencieuse
Alors que les lèvres palpitent
Au rythme des reflets métalliques

Le noir du tunnel
Je vois mon reflet dans la vitre
Un buste à demi fléchi
La bouche faisant la moue
Bateau naufragé

Nous avons tous l’air fatigué
Bringuebalés sur cette route de ferraille

Le train entre en gare
Chacun serre ses paquets entre les mains
Chaque tête se retourne sur son siège
Il ne reste que des fesses dessinées
Les pensées s'agitent
.

 

"Non je n’ai rien oublié"
.

 

Nous voilà retrouvant une posture
Les corps s’animent
Redeviennent beaux
Attention à la marche
Sur le quai attend la solitude
D'une foule anonyme

 

 

 

 

Lutin – 26-07-2007

 

 

 

 

 

24 juillet 2007

Zénith

z_nith.

Je m'enchaînais à tes défaillances
ancre de marine
dans mon délire
je creusais ma prison
sous ton ventre
prête à casser la glace
de nos silences
une corde autour du cou
le cœur en apnée
à la frontière du miroir

là où le regard ne sait plus

Je m’impatientais de tes absences

dans l’attente de ta silhouette

derrière mes lunettes noires

un regard d’aigle

sous ma peau meurtrie

des sanglots d’espoir

des mots chuchotés

dans le vent transportés

sur ton chemin déposés

Au zénith de mes attentes

à genoux j’ai crié ton nom

bouche collée au sol

j’ai absorbé la terre

mes mots sont remontés

.

Dis-moi que dans ta lancée

tes pieds te guideront

dis-moi que dans ta pensée

tu lèveras les yeux

j’entends ton ombre

à l’ombre de mes obsessions

sur le caillou le jour se lève

tu es là

à lire mes mots de folie

lutin - 24-07-2007

http://www.francispaquet.com/

14 juillet 2007

Cavité

cavit_

J'ai posé mes pieds nus là

là où il laisse ses empreintes

j'ai respecté l'angle

je voulais qu'il boive ma sueur

j'ai mis ma main sur ses pas

je voulais absorber la souffrance

J'ai regardé le dessin

dans l'attente d'une éruption

un corps sorti de terre

des mains chargées de boue

une peau à lécher

J'ai tendu les bras

vers la lumière

un ciel d'orage

a crevé mon espérance

je suis habillée de transparence

A genoux

j'ai mouillé la terre

sur le ventre j'ai crié

j'ai crié son nom

bouche collée au sol

mes mots se sont enfoncés

je les ai vus disparaître

pompes

http://www.francispaquet.com/

.

.

lutin - 14-07-2007

10 juillet 2007

Antinomie

 

 

dali

 

Elle veut le voir
et ferme les yeux

Elle veut le serrer dans ses bras
écarte les mains

Elle veut l’entendre
se fond dans la foule

Elle veut sa tendresse
reçoit sa violence

Elle veut courir
se met à genoux

Elle veut l’embrasser
elle a cousu ses lèvres

Elle veut son amour
s’enferme et jette la clef

Elle souffre
indifférente d’apparence

Trop près
elle prend ses distances

S'ouvre aux souvenirs
et bétonne son coeur

lutin - 10-07-2007

4 juillet 2007

Colin-maillard

143_diagonale

Minuit dans la ville
cause perdue elle longe le trottoir
dans l’air une substance chargée de sommeil
elle ne peut que s’enfuir
le vent subtil clame la paix
elle ne peut que crier
derrière les fenêtres les ombres sont couchées
quand elles font l’amour
un filet de lumière comme un pied de nez

Le regard plus en arrière
c’est le diable suspendu au balcon
haranguant les ténèbres
l’écho s’accroche au pavé
elle se sent combustible
dans la ville anesthésiée

Elle écoute tomber la pluie
demain on gommera la nuit
les enfants joueront à colin-maillard
sous les balcons amnésiques
ils entrelaceront de nouveaux fils à détruire

lutin - 04-07-2007

Un lieu d'inspiration à visiter sans omettre les textes : http://www3.sympatico.ca/francis.paquet/portfolio.html





Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Publicité