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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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3 janvier 2009

Espace protégé

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................................Il fait noir, la porte vient de se fermer, derrière, le froid et le vent poussent l’absence, dedans tombe la neige au cœur et l’odeur imprégnée reste encore. Il n’y a pas de sortie de secours avant longtemps, il faut attendre les branches construisant leurs parasols de l’été.

Il est 17 heures, il n'y a plus d'espace dans le manteau de la nuit, il n’y a que le noir de nos peaux suspendues à la cime d’un arbre éternel,  en transparence on y devine leur couleur originelle, rouge était le regard passion, vert était l’iris de l’espérance se mélangeant au velours de la peau, montée en puissance de la main cerclée de l’anneau. Un drapeau flotte au vent déchirant la pierre ensevelie, manipulation des éléments du bas vers le haut en toi et moi, androgyne.

Il y avait quelque chose qui suggérait l’expérience, la bouche et les lèvres, la façon de les serrer sans cesser de regarder l’arbre et son drapeau. Il y avait l’odeur hormonale, la sueur expulsant son envie à travers les pores frémissants.

Il y avait un fleuve en crue dans l’autre pièce emportant la branche, c’était une fascination étrange ces milles petites bulles attirées en spirales au centre de gravité. Scrutateurs les yeux ont suivi le mouvement, derrière la porte des gens cachés chuchotaient entre la mer et nous et nos mains faites d’os et de chair appelaient à l’aide à travers un mur de verre, habillée j’ai brisé la glace me retrouvant chaude prisonnière de l’eau.

Il suffira de dire que c’était spirituel ces images venues de très loin ou que la fièvre a crée le délire d’un trop plein de rhum. J’ai senti mes jambes se dérober sous toi ou moi androgyne. J’ai peint de la neige au couteau sur une toile pour tuer l’absence et réchauffer mes mains, ou bien ai-je assassiné une autre vie et bu le sang.

A  la fenêtre c’est encore hier,  les trottoirs jusqu’à l’extinction des pas gardent leur nappe blanche. Il faudrait refaire les bonnes connexions et savoir pourquoi la semelle piétine dans le froid alors que les doigts ne gèlent plus sortis de la pierre ensevelie et reconstruite.

Noir le ciel, d’un noir soutenu toute l’écriture empilée, les géraniums, point rouge au centre, montre le chemin de l’espace protégé.

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dormir

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lutin - 31-12-2008

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25 décembre 2008

Les Sans Ciel

Je viens d'ajouter ce lien, des textes si beaux que j'ai envie que vous alliez lire.

http://lessansciel.hautetfort.com/

lutin

22 décembre 2008

35 mn et quelques poussières

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.DSCN3041

35 mn
semelle dans la terre glaise
il était temps face aux couteaux
cran d’arrêt ou papillon
acier 420 ou 440 chirurgical dans la gencive
dans le jardin marqué au fer rouge sept cygnes
à  l’unisson un décollage en accueil
un autre monde sans armure au dessus de la lame refermée
58 secondes de survie -  le sang
pulse les chagrins
je t’ai donné le sein ce matin
je t’ai donné la langue
couteau à double lame
manche d’ébène de frêne ou d’olivier
tranchant le fil sous l’aiguiseur assassin
nous nous sommes croisés si peu
une voix chaude habillant mes mains ensanglantées
je n’ai plus de doigts
je ne sais plus compter jusqu’à dix
je n’ai plus de pouce à sucer
je ne t’ai pas donné le ventre
je suis l’enfant apeuré dans l’écume des visages fossoyeurs
tourne manège
tournent les yeux dans les coins
j’entends le compliment serré au bras gauche tout contre cœur
l’hématome encore marqué du son presque audible
mâchoires serrées dans le souffle vers moi
sous les applaudissements les viscères en torsion
la chienne pissant son territoire de l’autre côté
je suis fœtus
Je t’ai donné mes dents et ma salive
de chiffon j’ai plié la poupée en moi
ne me déshabille pas le ventre
de corne ou d’os quelques couteaux encore
des veines à entailler au fil des jours
des révolutions dans les couloirs du métro sur la ligne Ménilmontant
à cran d’arrêt la lame s’éjectera
à Noël je rendrai les armes
ne me déshabille pas le ventre




lutin

19 décembre 2008

Les murs ont des racines dans l'eau

Le langage des viscères le 19 Décembre 2008 - La Cantada - Paris

Lutine_2

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Les murs ont des racines dans l’eau

Je cours - deux pas ne font qu’un

Quand la musique s’étend - rien ne bouge

Mes yeux à l’oblique vers l’autre rive

Je voulais être vide -  sereine

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Silence, j’avais la main sur le ventre

J’avais les mots à dire au bout de la langue

Une voix à élever dans un monologue

Des gestes en mirages - au bout de mon doigt

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Je t’embrasse dans le passé

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Me tordre.... je n’ai plus le temps

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Quand se créa le manque - l’opium en brouillard

J’ai tué le silence - pendu mon insomnie au rideau

Je ne sais pas vivre dans un ciel rouge -  grince la folie

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Au travers de la tête - séparée

Les nuits sont passées - c’est encore hier

Emmène moi danser  là où on ne dort pas

Il y a en moi un monde qui flambe

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En nous

Il n’y a plus rien à penser

Une maison réfractaire

Et nos langues à mouiller

Balbutiements des sexes à ré-habiter

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Oxygène de tes yeux 

En l’air vers où   

Je te regarde - vers moi

A travers moi - dans toi

.

Des pavés jalonnent ta route

J'en fais un miroir - aspirant

. 

Le retour du tympan à soi

Ce n’est pas rien

C’est le retour de la mère

Ta main - un coquillage - que je caresse

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En spirale je t’avale à vie - vers où….

dans les méandres de moi - vers toi

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Les murs ont des racines dans l’eau

Derrière les murs

Il y a nos racines....

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Nos têtes dans l’eau

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En terre porteuse de nous

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lutine

9 décembre 2008

Cendres

Ouvrir les yeux refusant le prolongement de la lumière aveuglante

Les ombres s’allongent de l’œil au sol

De la terre à la main surgit l’éclaboussure de l’évidence

Un monstre était là tapi sous la paupière

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La main vers l’extérieur conduit l’œil clos

Les doigts mêlés aux barreaux du regard

Le soupirail noirci de la cécité craque

Dans les yeux décousus vient danser la mort

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Rouille accumulée au fond de l’orbite

La poutre dans l’ossature de la machine cède

Au creux du ventre la main se brise

L'holocauste était là dans toutes ces mémoires empilées

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lutine

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6 décembre 2008

Marathon1

voix_3d_large

Là je n'ai plus le temps quand je me redresse 

pour cela il me faut trois semaines 

tout bouge 

et la plume pourra encore plier 

arme blanche 

puissance du monologue

les yeux défilent

les pas

les bruits

fragments des heures

spectatrice des jambes

j’ouvre la boîte à images

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Là je n'ai plus plus le temps quand je me redresse

pour cela il me faut attendre

la musique

du coffret à bijoux

une valse dans le miroir

du couvercle relevé

les mots en toupie

enfermés

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Là je n’ai plus le temps quand je me redresse

un bracelet au poignet

je noue les gestes

une chaîne autour du cou

je suspend à mes lèvres

la vitesse de mes voix

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lutine - 05-12-2008

29 novembre 2008

Ciel rouge

106ombre_mains

Je cours - deux pas ne font qu’un
Quand la musique s’étend - rien ne bouge
Mes yeux à l’oblique vers l’autre rive
Je voulais être vide - sereine
Danse l’oiseau migrateur - tout casse en plein vol
Au dessus de la terre - une plume d’ange

Silence, j’avais la main sur mon ventre
J’avais les mots à dire au bout de la langue
Une voix à élever dans un monologue
Des gestes à faire dans mes mirages - au bout de mon doigt
Je t’embrasse dans le passé
Me tordre - je n’ai plus le temps

Quand se créa le manque - l’opium en brouillard
J’ai tué le silence - pendu mon insomnie au rideau
Je ne sais pas vivre dans un ciel rouge
Ailleurs j’imagine la fadeur des autres - grince la folie
Au travers de la tête - séparée
Des nuits sont passées - c’est encore hier

J’ai soif - la sueur dans les mains
Equilibre fragile - l’ombre glisse
Dans le plomb  reste  la semelle
La pluie ne fait que passer - immuables les images
Emmène moi danser  là où on ne dort pas
Puisqu’on se lasse de tout
Il y a en moi un monde qui flambe
Rien ne bouge - j’y pense sous les tempes



lutin – 30-11-2008

ou

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Je cours - deux pas ne font qu’un
Quand la musique s’étend - rien ne bouge
Mes yeux à l’oblique je voulais être vide
Vers l’autre rive - sereine
Danse l’oiseau migrateur - tout casse en plein vol
Au dessus de la terre - une plume d’ange

Silence, j’avais la main sur le ventre
J’avais les mots à dire
Au bout de la langue - une voix à élever
Dans un monologue - des gestes à faire
Dans mes mirages - au bout de mon doigt
Je t’embrasse
Dans le passé
Me tordre - je n’ai plus le temps

Quand se créa le manque - l’opium en brouillard
J’ai tué le silence - pendu mon insomnie au rideau
Je ne sais pas vivre dans un ciel rouge
Grince la folie au travers de la tête
Séparés - des nuits sont passées
C’est encore hier

J’ai soif - la sueur dans les mains
Equilibre fragile - l’ombre glisse
Dans le plomb  reste  la semelle
La pluie ne fait que passer - immuables les images
Emmène moi danser  là où on ne dort pas
Il y a en moi un monde qui flambe
Rien ne bouge - j’y pense sous les tempes




lutine – 30-11-2008


22 novembre 2008

Contrôle

Salvador_20Dali_20__20Galatea_20Of_20The_20Spheres

Là haut -  ceux qui restent
En bas tout est minuscule
Le chat miaule
On est trop éloignés
Au bout de mon doigt
Tour de contrôle
La voix nasille dans le micro
Contrôle de la pilule ronde
Elle écrête
La mer est un seau d’eau
Le sucre fond sous la lame
Donnez-moi des barreaux
C’est la pagaille dans le corps
Des voleurs de chevaux sous la peau
Radar dans l’étendue
Le jardinier a tondu la pelouse
Pilule blanche
Les arbres ne grimpent plus au ciel
Les orties ramassées
Terre vierge  sur un fil décomposé
C’est l’histoire d’un plat pays
Au bout de ton pied
La main est calme dans l’écriture
Contrôle
L’oiseau survole
Pilule rose
Clapotis de mots
Dans les projecteurs
Amorce de mots dissous
Sous le rideau - des sons
Sous le manteau – la guerre
Fenêtre close
La voix
On se tait
On enregistre
Le cœur – organe filaire
Plat
Pilule verte retenant la vague
Dans le mouchoir – nerfs perdus
Dans la trame – crachés
On incube - les désordres
Un lit sans peau
Reins contre ventre
Plus de lèvres
L’orchidée est sans fleur
La laque dans les cheveux
Contre le vent
Là-haut je me balance
Equilibre fragile
Tour de contrôle
La terre s’ouvre
Donnez-moi des chaînes
Avant de s’endeuiller
Le bruit de la terre est le glas
Qui sonne



lutin – 22-11-2008

16 novembre 2008

Couleur Sépia

Nuit_Blanche_canalblog

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Au grand jour - Vivre sans le fil
derrière l’arbre il y a l’arbalète
et la bouche lance ses flèches



Le réverbère tend l’ombre de la pointe - empoisonnée
la voix monte                                                
silence
tout s’entend - du voyage intérieur
dans le souffle de l’air - emporté



Il y a une frontière entre pointe et peau
un verre  fragile  à hauteur - de main
et les pas qui s’énervent
un écran géant - à viser



Les photos sur la table - cramoisies
d’un autre temps - sépia
repoussées dans les ténèbres
d'un premier jet



On voudrait fuir le colosse
Dehors – Dedans
Les flèches crachent leur poison

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lutin - 16-11-2008

13 novembre 2008

Lâcheté

trame3

La toile lâche
lâcheté du silence
rien n'est pire que le silence
lâche

Le silence est lâcheté
la lâcheté est dans la peau
dans la trame
de soi
pour l'autre

Et la trame lâche

par courage de l’autre atteint

à coups de couteau

en croix

dans la trame tissulaire

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lutine - 13-11-2008

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