Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Un nouveau regard, les mots qui se détachent
Un nouveau regard, les mots qui se détachent
Publicité
Albums Photos
Archives
11 novembre 2008

la trame

la_trame

La trame chez Leclerc

très bonne qualité

elle est à peine sèche

la peinture au bout de mon couteau

Au rayon poissons

on pourrait dire il est frais mon poisson

Quant à la modération

je laisse faire la marée

Putain j'ai toujours eu horreur du langage

des poissonnières

attendant l'arrivage des filets

Quoique presque cinq ans d'âge - nous

de copulation

il faut regarder maintenant l'oeil

du filet de julienne

quoique pour les n j'ai un doute

julienne

juliette

du filet de cabill O

je retournerai au rayon boulangerie

nos becots sucrés enracinés sur le sol me diront

poison collé

lutine

Publicité
Publicité
9 novembre 2008

Brisures

GV_TOURM_l

http://www.auclairdelart.com/GLV/GV-TOURM-l.JPG

.

Le poison s’infiltre sous la peau
Liquide entre les nerfs - durci
Ce n’est pas froid
C’est lourd comme la pierre
Là où la cheville se casse
Eclats de verre - Sans cri


Mille brisures de la chair - quand l’eau monte
A l’intérieur s’imbibe la vie
Nos mains  entrelacées - cristallisées


Eau - Vie
C’est la lame qui remplit les poumons - s'enfonce
Les bras s’agrippent - en l'air
Des pages blanches en testament
Le pied dans l’étrier - éclaboussé
C’est le vide


Au cerveau la musique - grimpe
l’organe vital – en courbe
Le lierre resserre son étreinte
Les mots s’échappent - inaudibles
Les yeux s’absentent - solidifiés



lutin - 09-11-2008

6 novembre 2008

Ma demeure

dali_labyrinth

.

Vos doutes me désarment et me voilà sèche et tremblante, feuille sans sève à terre prenant la couleur de l’automne, le ton de la voix. Les veines enflammées je deviens rouge comme le serpent fouillant le sol de ma Dordogne. J’entends crier, oh liberté ! Le feu aux joues mes pas dans la boue emboitant les vôtres, mon pygmalion je volerai, je creuserai la pierre, je nagerai dans l’antarctique, je briserai vos chaînes et serai le socle, le roc branlant. Au travers du granit il y aura l’eau ruisselante de nos larmes unies dans le miroir, mon amour vous ne pourrez pas les voir elles ne coulent que dans la tombe de ma nuit. Elles surgiront en geyser à mon enterrement gravant en épitaphe mon infortune.

Nous sommes des insectes chaussés de cuir fourmillant de nos pattes velues dans le modernisme de la communication, aussi frileux que le prématuré dans sa couveuse. Comme des chouettes nous regardons dans le noir pour ne pas être vus. Sous la croix je réclamerai les maxillaires au poing la lumière blanche transperçant le cercueil, en pleine lumière à travers vous je veux passer la porte de l’autre monde. Vous apprendrez qui je suis sans fard au creux de votre ventre secoué.

Vous m’amusez mes amours dans vos corsets guindés coupant ma liberté d’expression mais je vous aime et je m’entrelace dans vos lacets, le cou coincé dans l’œillet, mes amours, mon sang pur et impur, je me baigne en vous, cherchant quelquefois à me jeter par la fenêtre. Comme un aimant je me rattache à vous me retrouvant sur la piste aux étoiles un foulard autour du cou, le trapèze entre les mains, et je serre très fort pour ne pas tomber, j’ai horreur du suicide et de sa lâcheté.

Sous un train dans ma tête, le mouchoir à la main entre les rails, j’entends vos histoires, vous criez liberté ! en marchant dans les passages cloutés attendant le feu vert du piéton, mon secret est de traverser en diagonale au rythme de l’escargot lors d’une formule un.

Je me ronge, je ne vous entends pas rire, je n’ai plus d’ongles. A tendre les mains vers vous le vent les a emportés dans son érosion insidieuse. Mes doigts s’effilochent comme un vieux tissu traversant les saisons, ma peau s’affine du sel de mes yeux infiltrant les pores, il n’y a plus de sueur, je n’ai plus peur.

J’ai prié en hâte ce matin fenêtres ouvertes celui qui a tous les pouvoirs, faisant la pluie et le beau temps je lui demande de passer l’aspirateur sur cette terre, il a semé et doit entretenir son jardin sans oublier d’ôter les mauvaises herbes, et les masques de ces sujets, moi il ne me verra pas je suis transparente, le portail s’est refermé, dans mon cœur mon amour, mes amours.

Il pleuvait ce matin entre deux rayons de soleil acidulé, c’était la lumière s’infiltrant sous le bois dans l’interstice du chêne, ma demeure.






lutin - 06-10-2008

30 octobre 2008

Rien que le sel

Gelbe_Spirale

http://leoplaw.com/

.

Oiseau sur le parvis j’ai nourri ta main - de mon sel
en son creux - les grains sur mes ailes
de l’intérieur j’ai arrêté le sens - dans une cage
spirale d’or autour du cou -  je me pends
grande strie sanguinolente

A  ton cou je suis l’anneau
La patte cerclée de l’oiseau - migrateur
quand le vent un peu plus me porte
vers l’épuisement
à l’intérieur - notre démesure

J’ai soufflé les bourrasques
quand la peau se tord – eau contre vent
ce sont les balbutiements de la renaissance
Notre premier geste maladroit
autour de nous - rien que le sel

De nous

lutin - 30-10-2008

29 octobre 2008

Aurore

Aurore__2006__60x70__Technique_mixte_sur_toile_t

.



Tu doutes de tout et des cloches sonnant l'angélus
de moi et de ton impatience
de mes mains froides transies d'émotion
tu doutes de moi et de ma liberté
des heures sans toi dans mon vide à moi
de mon corps en triangle fermé aux autres
de mes mots répétés si fidèles à toi
de mes yeux vers toi, aveugles aux autres
de mes pas vers toi les bras tendus
de mes mots pour toi vers toi
de tes pas j'en fais mon chemin
de tes mots j'en fais les miens
j'en fais des routes vers l'horizon bleu, ouvrant tes yeux
un voyage vers nous en coquille d'escargot
notre maison sur le dos
couchés de côté l'un contre l'autre
comme un seul oeuf
membrane de vie contre coquille
sans espace pour les autres
sans fin pour nous
dans un bocal enfermé
nous relèverons d'une même main le couvercle
doigts liés,
glacés d'émotion



lutin - 29-10-2008

Publicité
Publicité
28 octobre 2008

Même pas peur

dfil_fourmis_2_1204668146

.

Pas peur du noir la lampe de poche dans la main comme un poignard sous le drap, pas peur du répréhensible la tête sous les draps, le livre interdit à la main. La lumière à la main je n'ai peur de rien comme le phare en mer face à la tempête, c'est une histoire comme le chêne et le roseau. Sa lumière bat au rythme du coeur paisible, 60 pulsations minute, blanc, noir, blanc, noir ou rouge ou vert peut-être, pas bleu j'en suis sûre. Je suis le maître des lieux, des piles à la main, je suis le maître de l'univers les fusibles à la main, j'éteins, j'allume, je clignote, je fais le jour et la nuit dans la chambre veillant à ne pas laisser de clarté s'infiltrer sous la porte. Je mange du sucre caché sous mon traversin, cela craque sous la dent comme la souris grignote le dalami dans la cuisine.

Derrière les volets il y a les réverbères et leurs longues histoires d'adultes la cigarette à la bouche. Moi je ne suis que l'enfant caché sous les draps me racontant des histoires en silence pour ne pas réveiller les parents dans l'autre chambre. J'entends mon père ronfler malgré le couloir qui nous sépare et je me demande comment ma mère peut dormir. Je suis l'enfant derrière la fenêtre avant d'être le grand sur le trottoir d'en face. Je n'aime pas la cigarette, l'odeur me donne mal au coeur, les adultes ont souvent mal au coeur, serait-ce à cause de la nicotine. Je ne sais pas je suis l'enfant sous les draps, la lampe de poche à la main, impossible de dormir, j'ai les fourmis dans les jambes dans le club des cinq, ils sont sous la tente, sous l'orage, la tempête fait rage et les parents sont si loin, j'ai peur, papa, maman au secours, j'ai si peur sans vous.

L'appartement on l'a vendu rempli d'histoires, les fourmis circulent entre les lames du parquet ciré. On a beau dire les termites font noircir du papier et taxent les propriétaires, mais les fourmis, elles circulent avec leurs pattes minuscules à la vitesse de l'éclair légères comme le vent. Avez-vous déjà regardé fonctionner une fourmilière, elles en racontent des histoires, elles radotent de marche avant en marche arrière grinçant des mandibules, et me voilà en arrière, en arrière, en arrière... je n'aime pas les phares de voiture, mais yeux ne supportent pas la lumière blanche, un virage et puis rien, rien, rien....même pas une étoile pour me rattraper, juste mes mots que j'écris et ils s'affaissent sous mon frêle poids d'enfant, dans le noir, dans le noir de moi.

lutin - 28-10-2008

27 octobre 2008

Vers où

linked_20hands_452ff03dbff3b

Derrière les murs
Il y a nos racines
Nos têtes dans l’eau
En terre - porteuse de nous

                                          Oxygène de tes yeux en l’air vers où
                                          je te regarde - vers moi
                                          à travers moi - dans toi


En nous
Il n’y a plus rien à penser
Une maison réfractaire
Et nos langues à mouiller

                                          Balbutiements des sexes à ré-habiter
                                          des pavés jalonnent ta route
                                          j'en fais un miroir - aspirant   


Le retour du tympan à soi
Ce n’est pas rien
C’est le retour de la mère
Ta main - un coquillage - que je caresse

                                           En spirale je t’avale à vie vers où
                                           dans les méandres de moi - vers toi
                                           un cercle


Les murs ont des racines dans l’eau
L’air est comme  une maison
Dans tous les sens il envoûte
Un parfum dans les draps

                                           Un gouffre poings liés dans les plis
                                           nos traits s'assemblent dans l'odeur
                                           incandescente la lumière sous la peau





lutine- 27-10-2008

26 octobre 2008

Le langage des viscères - voilà c'est passé - un enregistrement sur Dailymotion

 

4khhlx

.

280qys9

 

.

 

lelangagedesvisceresIII

 

 

Merci dust of my dust pour cette soirée

 

une soirée chargée d'émotions

une victoire

 

 

16 octobre 2008

Mots blancs

DSCN2866

Putain, merde, fait chier, tu vas les cracher ces mots, tu vas cracher ta haine, le don carnivore de toi dans le plexus à fond perdu, tu es au centre, autour et nulle part, tu es un courant d’air, le sifflement sous la porte, l’air compressé dans la fermeture de la fenêtre, tu es la douleur, le citron pressé, la pulpe aplatie, la peau écrasée de ce qui n’existe plus, le gramme sous le quintal, la pièce de 5 centimes coiffée sous le billet, l’apnée face à l’oxygène, le tableau brûlé sous le musée, le bâtiment explosé sous le volcan, la lave refroidie éclaboussant la mer, la vague sous le galet, l’arc de l’arbalète, la flèche tendue dans l’élastique cherchant la cible.

Tu es si faible contre le fort, le pied bloqué dans le contrefort, la pierre précieuse dans le coffre, le coffre entouré de vigiles, petit pion de carton pâte sur l’échiquier d'acier. Tu es si faible face aux cris, le muscle léger face au néant rempli de force, le sirocco dans l’espace monstrueux, les poumons asséchés, la chaleur sous la peau. Tu es femme à plat ventre face à la tempête attendant la fin, les bras cerclant ton visage.

Je  suis petite, le monde est grand, Putain, je vais grandir, pouvoir vieillir tranquille sans la peur de la ride, du cheveu blanc, du poil au cul se démarquant de ses confrères. Putain  j’ai mérité cela. Je suis le point final et non la virgule qui effleure comme le vent pousse le cheveu. Maintenant il n’y a plus de poing d’interrogation, ni de poing de suspension, c’est le poing final, c’est le trou. J’ai peur de ce silence qui tisse l’épaisseur. J'ai peur de la couleur "mort dorée" de cette demi-mort, du tic tac inutile de l’écran géant écartant les bras, resserrant l’étreinte à l’étranglement, j’écoute le silence.

Il pleut des hordes d’humains bouches bâillonnées dans un silence de mort, la corde au cou entre deux avions, ça vous prend à la gorge et vous laisse muet. C’est trop injuste l’injustice tuant la mémoire, l’oreiller jeté au sol, putain, jeté au sol comme l’outil inutile, l’allumette entre les mains. Je peux peindre mais sans toi, je peux dormir mais sans toi, je peux vomir mais sans toi dans un avion entre lit et plafond à l’intérieur de moi.

Je serai l’algue rampant sur les planches, la plante féroce qui se relèvera, le cactus sans épine, debout, face au public. Je serai le sang devenu blanc comme l’oiseau sans teint tué d’un jet de pierre par l’enfant innocent, innocent, innocent….la main sans la main.

Il faisait beau avant l’holocauste, je suis sortie de ta peau par les pores de ma peau à trop suer entre mots et gestes à genoux, d'un nombril éclaté.

J’ai un nouveau livre plein de pages, je les tourne chaque soir, elles sont blanches, je les lis longtemps jusqu’à m’endormir épuisée des mots blancs coulissant à l’étranglement. Je rêve de ces mots blancs en faisant des images.




lutin - 15-10-2008


22 septembre 2008

Tunnel

tunneleffect

Tous les espoirs
ce soir éteints
font pleurer les sourires
fragile fil de soie
à l’intérieur se noie
on n’est pas seul dans la peau
s’ouvre le ventre
rempli d’absences
se meurt aux portes de la nuit
le trait du visage
éparpillé dans les mots
déroulant l’infini
tendre folie
de crainte et de joie

.

lutin - 22-09-2008

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Publicité