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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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13 août 2007

Chambre 213

139_pleine_lune

Devant la mort je m’incruste de toi
mon amour j'étais riche de toi

je me suis laissée dénuder
mon amour je t'ai confié mon corps
ma seule richesse
dans tes mains je l'ai vue croître
reine je t'ai donné mes pensées
dans tes yeux j'ai fondu en toi
à disparaître comme un soleil
derrière son nuage

Il fait nuit
seule sur le sable
pauvresse j'attends la vague
ma double peau
je ne vois plus que tes yeux
le reflet d'un phare perdu
le cri sinistre de la mouette sonne le glas
et le vent malin gomme l’empreinte
les grains creusent un cratère
aux creux de mes reins il y a le vide

Je m’allongerai dans ce lit d’érosion
j’écouterai le crissement du minéral
et quand le matin viendra
je serai fossile
non pas de larmes mon amour
le goutte à goutte des regrets
ne suffira plus
le drap mortuaire me protègera


lutin – 13-08-2007

http://www.francispaquet.com/

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Commentaires
L
C'est ton texte, qui pourtant n'est pas de cette veine qui m'a lancée, comme je le dis un mot déclenchant une tempête et je tisse sur le clavier. Tout ceci n'est que litterature. Merci
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V
Plaisir de retrouver ici ce beau poème si émouvant<br /> oui<br /> un jour notre glaise se fondra dans la roche<br /> qui sait<br /> peut-être alors saurons nous enfin les chants cachés dans la pierre<br /> merci du cadeau...
Répondre
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