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Un nouveau regard, les mots qui se détachent

Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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27 avril 2006

Internet biography

De mon amie Hélène, elle parle de l'écriture..... mon écho.... j'aborde la photo

A nous deux l'évolution de la communication

plume_d_oie

Il y avait la plume
D'oie d'abord
doigt aussi
pour la saisir
la tremper
dans l'encre de la seiche

Il y avait la lettre
le madrigal
qu'on roulait
qu'on cachait
entre les seins
si près du cœur
pour le relire

Puis vint le téléphone
Qui contenait la voix
la musique
et l'artère battait
à l'entendre

On oublia la plume
la lettre
le madrigal

et l'oie?
fit du foie gras.

On avait plus de sous
On téléphona moins
et on n'écrivait plus.

On propulsa très loin
des fusées, des étoiles
virtuelles
vaisseaux
vers l'inconnu
vers l'inconnue aussi

LA LUNE

Alors Pierrot
se sentit dérangé
redescendit sur terre
je me suis laissée dire qu'il créa Internet

Tout est à espérer ou à désespérer
Du prélude au silence
De la première note au miroir de l'essence.

Je reviendrai plus tard au prochain millénaire
Dire si le clavier a le vocabulaire
pour nous parler des fables

Hélène

.

sanguine1

Il y avait la peinture
rappelez vous on prenait la pose
si longue
les muscles se rebellaient

Il y avait le fusain
l'esquisse rapidement traçée
ou la sanguine à admirer

Puis vint la photo
en noir et blanc
jaunie par le temps
nos mains tendres en caressent les contours
une lecture en braille du bout des doigts
pénètre le passé

La photo en couleur
laisse moins d'émotions
le temps n'a pas fait son oeuvre
la mémoire suffit

Et Pierrot dérangé
créa Internet
nos ancètres se retrouvent sur la toile
pour la postérité
à la disposition du monde
si notre fulgurance les atteint
ils s'en retournent dans leur tombe.

lutin - 27-04-2006

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26 avril 2006

Nous sommes arbre de vie

vieillard

Petite fille au cerceau

dans tes jupons amidonnés tu courais à cloche pied dans l’herbe folle

tu laissais le cercle de ton enfance se dérouler devant toi

il te frayait le chemin

il te disait tu es mon arbre de vie

il roulait ses cigarettes dans une étrange boite

une feuille transparente un peu de salive sur le bord

quelques brins de tabac sortis d’une blague à tabac

d’un coup de clac le miracle sortait de ses mains nouées

une tige ronde à coller sous ses moustaches roussies de nicotine

.

Il parlait peu

nous rabrouait quand nos voix fluettes piaillaient

il faisait déjà partie de l’Histoire

j’étais son devenir

un jeune chêne à regarder grandir

.

Dans ses prés il admirait la souplesse de la relève

des petites filles chassaient les papillons de la Dordogne

de magnifiques bêtes ailées noires et jaunes

il me parlait des doryphores qui infectaient ses pommes de terre

alors que sans ambages je massacrais les sillons

plus je grandissais plus il se ratatinait

un arbre en hiver aux racines fragiles

à la rencontre de jeunes pousses

.

Il a rompu ses amarres presque centenaire

.

à la croisée des chemins

petit bonhomme j’ai brodé mes souvenirs dans tes silences

tu habitais le Chêne blanc

au fond de la Dordogne chaque été une famille se réunissait

près de la cheminée tu tissais nos racines

.

.

.

lutin - 26-04-2006

24 avril 2006

Là où les hommes ne passent pas

arbre

.

.

Ils se sont assis là où les hommes ne passent pas

Etre seuls au monde

Sur ce carré de lumière

A l’abri du regard

Seul le vent écoute les mots profonds qu’ils se confient

Dans leur mutisme

Quelquefois ils en disent long

Cet arbre aux feuilles tendres

Est le témoin de leur désarroi

Ils voudraient être mortels

Avancent à contre sens

Se déchirent à coups de mots

Se caressent à coups d’épée

Rétablissent le lien  la nuit

De leur âme affûtée

Quand les affres du temps

Oublient les écueils du jour

N’allez pas sous leur arbre

Pour les comprendre

La discrétion fait partie de sa beauté

Les mots d'amour sont incrustés sous l'écorce

Mis à nu si la tempête l'emporte

Vous ne verrez que des veinules

Traces des chapelets de mots

laissés par ces amoureux

N'essayez pas de violer son silence

Il ne dévoilera rien

lutin – 23-04-2006

7 avril 2006

Vierge effarouchée

miroir0

Je ne suis qu’apparence
Devant ce miroir
Enveloppée dans mes apparats
Je tourne autour du cercle
Frivole je m’enferme à l’extérieur
Alors que la vie est au centre
Là où se trouve le cœur

Sans complaisance d’un geste
Je me déshabille
Une chair à nu
J'ai baissé les yeux
Femme rejetée
J'ai joué le jeu
De la vierge effarouchée

Dieu puis-je vous en dire merci
Dois-je implorer votre pardon

Mon cœur a vibré
J'ai retenu mes bras
Il n'a pas résisté
La vierge effarouchée
Mise à nu
L'a dérouté
Il l'a enfantée

lutin - 07-04-2006

6 avril 2006

Suspension

vague_respiration

..
Suspension
..
..
..
Il s’habille d’une seconde peau
glisse en transparence
apnée indolore
reconnaissance de l’élément
un fleuret transperce l’eau

Thérapie des meurtrissures
cicatrices superposées
les adhérences fondent
dans ce bain amniotique
les nerfs à vifs des aléas du cœur
baissent les armes

Dans sa nudité il reprend vie
privations à nouer les muscles
des larmes perlent
les yeux ne se maîtrisent plus
elles coulent le long des joues
le silence poignant
laisser l'imaginaire prendre place

Assommé des plis de la vie
il adapte sa vitesse dans le brouillard des profondeurs
des bulles chuchotent aux tympans
ses yeux se noient
Eau contre peau
Un corps dans son élément
en suspension
..
..
..
Lutin – 02-02-2006
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4 avril 2006

Entre chien et loup

lune_reverbere

Lumière entre chien et loup
attente au coucher du soleil
d'un clair de lune
femme en éveil dans la pénombre
je préfère le réverbère
une ombre orangée sur un lit
peau dorée à lécher
paume douce comme une peau d’orange
à toucher


A pas cadencés nos cordes affûtées
ont usé leur force première
dans le vent
comme les paons font la roue
les palabres éliminées laissent place au sens primaire
corps emmêlés
membres écartés
c’est l’heure de s’abreuver au puits
les prédateurs ont fui

lutin - 03-04-2006

1 avril 2006

Fenêtre de l'âme

fen_tre_de_l__me 

Fenêtres
obsession de mes soirs
brillent comme jamais

J’attends  l’arrivée du printemps
les feuilles tendres prennent taille

Forêt vierge
couleur dorée recroquevillée
quelques chants d’oiseaux pour vous épanouir

Judas
je ne vois que vous
un phare au creux de ma vague

Nul besoin de boussole
je ne suis pas marin
les pas reconnaissent l’enfance

Hiver long vous avez retardé le processus
torture de l’âme
pour une première année vous avez été supplique

lutin - 01-04-2006

                                                                           

31 mars 2006

Abandon des mots

eau_et_feu

.

.

L’eau nous tombe sur la tête, des aiguilles de pluie percent les crânes, le cerveau devient éponge. Gonflé de toutes ses amertumes il perd la raison et les hommes s’orientent vers la mer, des moutons frôlent les vagues après la mousson pour aller plus avant.

.

Je suis allongée sur le sable et regarde ces mille-pattes assaillir l’eau, traîtrise humaine vous fuyez la terre, mes yeux obliques contemplent cette danse macabre de bras et jambes mélangés. Mourir n’est pas si simple, de leur voix affolée ils crient leur angoisse.

.

Sur le sable reins plaqués je vous laisse partir, être seule là dans l’attente.

.

Des pieds ont laissé la trace d’un passage, des empreintes dont nous ne saurons que faire. Je serai là pour raconter leur fuite. D’une langue déliée je raconterai leur peur.

.

Le soleil quitte l’horizon, tombe dans l’eau qui s’embrase, des corps en feu, des cris, et le silence enfin. Une nuit de trêve pour un corps déserté sur le sable mou, une prière pour un homme, un seul. Une nuit de rêve pour un corps ensablé, une feuille entre les dents.

.

.

lutin - 30 - 03 -2006

29 mars 2006

Le vide

flamme3

Flamme vacillante
Ton parfum s'éteint
Et la cire s'étiole
Au fond de ce bougeoir

En larmes de sang
Vers d'autres vents
Un coeur auréolé d'espoir
Plonge dans la lumière

Mes yeux fouillent la nuit
Mains anéanties
Je ne ressens rien
Rien que le vide

Vos fantômes habitent mes draps
ont creusé une tombe au creux de mon ventre
Je tends les bras
J'attrape l'absence

Je ne saurai jamais


lutin - 28-03-2006

28 mars 2006

Accents poétiques

Je vous souhaite une agréable visite

http://www.accents-poetiques.com/article.php3?id_article=599

lutin

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