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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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26 avril 2006

Nous sommes arbre de vie

vieillard

Petite fille au cerceau

dans tes jupons amidonnés tu courais à cloche pied dans l’herbe folle

tu laissais le cercle de ton enfance se dérouler devant toi

il te frayait le chemin

il te disait tu es mon arbre de vie

il roulait ses cigarettes dans une étrange boite

une feuille transparente un peu de salive sur le bord

quelques brins de tabac sortis d’une blague à tabac

d’un coup de clac le miracle sortait de ses mains nouées

une tige ronde à coller sous ses moustaches roussies de nicotine

.

Il parlait peu

nous rabrouait quand nos voix fluettes piaillaient

il faisait déjà partie de l’Histoire

j’étais son devenir

un jeune chêne à regarder grandir

.

Dans ses prés il admirait la souplesse de la relève

des petites filles chassaient les papillons de la Dordogne

de magnifiques bêtes ailées noires et jaunes

il me parlait des doryphores qui infectaient ses pommes de terre

alors que sans ambages je massacrais les sillons

plus je grandissais plus il se ratatinait

un arbre en hiver aux racines fragiles

à la rencontre de jeunes pousses

.

Il a rompu ses amarres presque centenaire

.

à la croisée des chemins

petit bonhomme j’ai brodé mes souvenirs dans tes silences

tu habitais le Chêne blanc

au fond de la Dordogne chaque été une famille se réunissait

près de la cheminée tu tissais nos racines

.

.

.

lutin - 26-04-2006

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Commentaires
C
oui la chèvre je me souviens, oui le grand lit où l'on dormait à quatre (2 à la tête 2 aux pieds!!)oui les nuits d'orage sous la tente,oui les courses à vélo sur les petites routes,le cinéma dans la grange, mais dominique et le clairon ?non . étrange! Grand pére peut-être illétré, mais combien de poèmes non exprimés, n'a-t-il composé pour lui seul pendant ses longs moments de solitude à regarder vivre ceux qu'il aimait. Toute la sagesse des gens simples Bise à toi et merci pour le brin de muguet virtuel. Claudie
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L
http://leforumbleu.free.fr/message.php?id=21166&page=0&fredblog=0
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L
Au fait cette photo, c'est Tolstoï, ce qui les sépare, si peu de chose, c'est l'écrivain et l'illettré, l'essentiel étant le coeur.
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N
Beaucoup d'émotion pour moi qui ont fait que quand j'ai lu ton texte je suis restée incapable de mettre un commentaire. Je reviens apaisée pour te dire qu'il est beau.<br /> <br /> Bises Lutin
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L
Petite cousine, les souvenirs sont si présents, je tenterai d'autres écrits. Te souviens-tu de la chêvre qui ouvrait le buffet de la cuisine pour prendre du sucre, elle nous donnait des coups de cornes dans les fesses quand on l'ennuyait trop dans le pré, de la chienne Doly, et des goûters avec de l'eau sucré un peu de vin et des glaçons. En dordogne on disait "faire trempi".....et le clairon de notre copain Dominique....<br /> <br /> Bises
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