Là où les hommes ne passent pas
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Ils se sont assis là où les hommes ne passent pas
Etre seuls au monde
Sur ce carré de lumière
A l’abri du regard
Seul le vent écoute les mots profonds qu’ils se confient
Dans leur mutisme
Quelquefois ils en disent long
Cet arbre aux feuilles tendres
Est le témoin de leur désarroi
Ils voudraient être mortels
Avancent à contre sens
Se déchirent à coups de mots
Se caressent à coups d’épée
Rétablissent le lien la nuit
De leur âme affûtée
Quand les affres du temps
Oublient les écueils du jour
N’allez pas sous leur arbre
Pour les comprendre
La discrétion fait partie de sa beauté
Les mots d'amour sont incrustés sous l'écorce
Mis à nu si la tempête l'emporte
Vous ne verrez que des veinules
Traces des chapelets de mots
laissés par ces amoureux
N'essayez pas de violer son silence
Il ne dévoilera rien
lutin – 23-04-2006