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Un nouveau regard, les mots qui se détachent

Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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22 septembre 2018

Et palpite le coeur

  

Les pas ne laissent pas de trace
déjà l’air perd ton parfum
jamais nos corps usés ne rattraperont le temps
comme un arrêt de mort
nos bras s’éloignent habillés de la nuit
alors que la pensée recule

Dans l’autre sens les phares éclairent la route
terre aux veines bleues
dans un halo une fissure s’éveille
glisse le long des murs jusqu’à la grille

Aux formes gigantesques
un feu d’artifice éclate sur l’eau douce
ses étoiles éphémères
un peu de feu pour que tout recommence
et palpite le cœur

Les statues de marbre ne bougent pas dans les arbres
ce sont les robes qui se colorent et virevoltent
broderie de soie pourpre
rose de l’été, vierges habillées de soleil
le ciel sème ses arcs en ciel

Paupières closes je partage les heures
la nudité de mes épaules contre le vent
sans hâte j'écris des mots silencieux
sur un clavier sans âme, absente
j'entends l'eau profonde qui danse
dans cette nuit à la dérive

 

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28 août 2018

Comme en poésie - revue trimestrielle n° 75

Comme en poésie

Sommaire 1

Sommaire 2

 

 Vous pouvez passer commande à :

Comme en poésie

Jean Pierre Lesieur
730 avenue Brémontier
40150 Hossegor

8 août 2018

Exil

 

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Oeuvre de Monet  

 

Je suis exilée de votre solitude qui vous tue un peu plus chaque jour
Je suis exilée de vos silences quand leur poids voute mes épaules
Je suis exilée de votre monde lorsque vos yeux n'ont plus de lumière proches d'une mort certaine
Je suis exilée de votre vivacité à aimer l'insurmontable lorsque j'ai peur de vous suivre dans des jeux dangereux, des moteurs qui ronflent pour lancer des voitures à toute allure
Je suis exilée de votre présence quand vos rêves m'isolent alors que les miens sont autres
Je suis exilée quand votre langage n'est pas le mien, les bourgeois ne s'expriment pas ainsi, les femmes ont leurs propres mots, une élégance qui plait
Je suis exilée de vos secrets qui organisent notre vie alors que ne perle aucun indice
Je suis exilée de vos projets alors que le calendrier rythme notre vie commune et me rend si triste
Je suis exilée de votre regard lorsque vous fermez votre porte et que vous tournez en rond dans votre propre monde ne me laissant voir que votre dos lors du sommeil
C'est terrible l'exil, le fossé qui se creuse, l'absence ressentie, l'inutilité d'être, la vie en transparence
La mort rode et m'exile quand vous prenez la parole coupant la mienne mise en retrait de ceux qui nous entourent
L'exil ouvre la porte, sentez-vous le danger qui nous guette malgré l'amour que vous me portez
Sentez-vous ce courant d'air qui s'infiltre à notre insu quand j'écris ce mot déchirant je suis libre
libre de prendre un autre bateau 

30 juillet 2018

La vie circule

Voir le Fichier : Sur_un_texte_de_Bernadette_-_Viens.mp3

(cliquer sur le lien)

 

Merci Catrine, ta voix sur mes mots, je ne me lasse pas de t'écouter, et ta façon si particulière...

 

Amicalement

 

 

30 juillet 2018

La nuit de l'homme

sur une musique de Filomena Moretti

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29 juillet 2018

Les scorpions sur la péniche

 

14 juillet 2018

Traîne pas trop dans le vent

 

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Notre Dame de Mont

 

C'est toi qui cours là-bas
pigeon voyageur à ma recherche
je me souviens des murs clos
remets-toi au piano
les sonates t'attendent et mes chimères
j'ai dit que je reviendrai la nuit
sur le rocher lorsque la lune se posera

Je vole dans le ciel
j'ai dit que je me poserai
dans l'ombre où j'ai posé ma voix
j'ai pénétré la mer
les couloirs sous-marins
les viscères de la terre
j'ai dit que rien ne finirait
ce jardin au bout de la rue
nous l'arroserons d'eau de pluie
lorsque les années se poseront dans nos corps

Paumes ouvertes
j'ai couru la nuit jusqu'au port
la lune derrière les arbres
les étoiles au fond des yeux
je descends les échelles
saute les vagues
le vent sous mes jupes
je me souviens de mes fesses assassines
des mâts tout au bord
reine mer tempétueuse
le cri arrimé à l'anneau

Je veux encore sentir la gloire
qui farfouille mon cœur
au pilori porter ma couronne
brinquebalant mes jambes au ponton
mon frère avant de venir à toi
arroser les fleurs et les jonquilles
ils te diront quel bateau prendre
quand la nuit tombera
en langue d'oiseau jusqu'à ta porte

 

 

 

30 juin 2018

Une terre s'éloigne

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Ile d'Yeu - la pointe des corbeaux

Les jours se couchent
les mots se consument
petites bêtes le long des doigts
aiguilles d'or et d'esprit
cousent espérance d'étincelles

C'est écrit comme des filaments
entre la tempête au creux des paumes
file la mer presque morte
les corps embrassent la terre
est-ce l'amour ce mouvement d'air ?
un début de destruction ?

C'est la croix de l'église plantée
la présence de Dieu contre la nuit
sa parole prend forme se déchire
ma main qui s'ouvre et se ferme
retenir encore

Sous la fenêtre c'est l'orage
on lui coupe la parole
on ferme les volets
à l'image d'une maison bien rangée
et nos corps, nos corps suspendus
pourquoi se déforment-t-ils ?

On lève la tête
comme se relève la jambe
nos yeux brillent
quelque chose a changé
quand on a perdu le cerceau
la poussière tout autour a changé
l'empreinte de nos pas, animale


On parle d'enfer sous les orties
comme une terre qui s'éloigne

 

6 juin 2018

Parenthèses

 

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Les prés salés - La Teste de Buch

 

Les pas se perdent
Dans le chemin de vie
Le ciel oublie les ombres
Et leur marche dessus

Les jambes s’enfoncent
Les mots aussi au fond de la gorge
Ragent de ne pouvoir dire
Close la bouche se perd aussi

Les voix mâles encombrent l'air
Le château de cartes prend l’eau
L’écho est celui de l’esprit
Qui ne s’oublie pas

Derrière se cache une seconde maison
Une chambre
Forêt humaine
Visible seulement le soir
Le spectacle est terminé

Les yeux se perdent
Les yeux sont ronds comme l’animal de nuit
Phares des noctambules ils comptent les coups bas
Les heures comme la main compte ses doigts

Les mains se perdent
La pensée entre parenthèses
Paralyse le livre encore ouvert
Quand le corps se relève
C’est un clin d’œil à la vie
Dans le chemin de terre devenu sien

 

28 mai 2018

Trois petits délires

 

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C'est vide
rempli de lumière
roue libre de mémoire
cela palpite
cette tendresse
enrobe

Elle s'en ira comme le reste
page blanche du ciel
juste quelques bateaux
rejoignant le flou
la mer vit

La journée est devant
on s'enlace
mot pour corps
nous rêvons plus large
encore

Durant des heures
on va
on doute
on surveille les marées
le beige du sable
au pied de la mer
nous sommes seuls

L'air descend
les couleurs changent
le coeur se tait
les yeux encore nos yeux
de plus en plus serrés
il y a peu à dire
seulement voir la lumière

Peau
voluptueuse et fripée
l'air passe
la bulle est étanche
fin du bruit
une nuit d'étain
la traverse

C'est l'infini amour ce carnet
livré au tamis
entre murmures pressants
le soleil dort
la mémoire tourne
se mélange au passé

 

http://www.espacepoetique.com/Invites/Delage.html

 

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