Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Un nouveau regard, les mots qui se détachent
Un nouveau regard, les mots qui se détachent
Publicité
Albums Photos
Archives
14 juillet 2018

Traîne pas trop dans le vent

 

IMG_0235

Notre Dame de Mont

 

C'est toi qui cours là-bas
pigeon voyageur à ma recherche
je me souviens des murs clos
remets-toi au piano
les sonates t'attendent et mes chimères
j'ai dit que je reviendrai la nuit
sur le rocher lorsque la lune se posera

Je vole dans le ciel
j'ai dit que je me poserai
dans l'ombre où j'ai posé ma voix
j'ai pénétré la mer
les couloirs sous-marins
les viscères de la terre
j'ai dit que rien ne finirait
ce jardin au bout de la rue
nous l'arroserons d'eau de pluie
lorsque les années se poseront dans nos corps

Paumes ouvertes
j'ai couru la nuit jusqu'au port
la lune derrière les arbres
les étoiles au fond des yeux
je descends les échelles
saute les vagues
le vent sous mes jupes
je me souviens de mes fesses assassines
des mâts tout au bord
reine mer tempétueuse
le cri arrimé à l'anneau

Je veux encore sentir la gloire
qui farfouille mon cœur
au pilori porter ma couronne
brinquebalant mes jambes au ponton
mon frère avant de venir à toi
arroser les fleurs et les jonquilles
ils te diront quel bateau prendre
quand la nuit tombera
en langue d'oiseau jusqu'à ta porte

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
G
C'est un très beau poème !
Répondre
R
Merci pour ton passage.J'ai pris du bonheur ce matin dans la solitude et les senteurs d'été du plateau de Millevaches à lire lentement tes écrits de ces derniers mois.Tu as une plume toujours très belle, très originale, avec des mots forts et imagés qui incitent à la réflexion.
Répondre
Publicité