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Un nouveau regard, les mots qui se détachent

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27 novembre 2011

Continuer toujours

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24 novembre 2011

Pensée du soir comme une fulgurance

 

 

 

Je rêve d'un lieu de poésie où l'échange n'est que poésie, je l'ai trouvé dans mon écrin, quand j'en soulève le couvercle elle ne demande qu'à circuler, elle ne demande qu'à recevoir aussi. J'aimerais que la poésie soit l'écriture pure, rien derrière le rideau, juste le spectacle de ce qui est offert. Etre poète c'est quitter le plancher de ce monde pour une chasse aux trésors en laissant au destin son devenir, s'il ne s'enterre ce n'est pas grave il nous aura au moins fait voyager, rêver par la fenêtre de nos yeux tenus ouverts à la poésie.

La poésie est plus qu'humaine elle a quitté le corps ou circule plus profond dans les veines comme un fleuve alors prouvons-lui qu'elle est au-dessus de ce qui encombre la vie de tous les jours mais une histoire de vie qui aime à penser autrement, la cause principale un train d'écrire le long de nos propres rails ou le tunnel dans lequel on se bat.

L'écriture est une ardeur si profonde alors je rêve d'un lieu de poésie où tout se donne dans le plus respectueux échange dans tous les sens, la voie unique n'est qu'une voix morte et sa langue inutile.

Laissons à la vie terrienne son rôle, en écriture nous avons quitté le plancher des mortels, au-dessus d'eux il y a le respect de l'écriture et sa franchise aussi nécessaire que grandissante.

J'aime lire sans me cacher et j'ai envie de dire qu'écrire est au-dessus de tout, au-dessus de moi et je cherche à m'atteindre à la pointe de mon orteil ou au-dessus sans perdre mon temps où la cause n'est pas poésie véritable, le fleuret n'est pas de mise, le poing son trampoline.

Parfois les rencontres tournent mal et il faut choisir, la poésie sera l'arme et le drapeau et non son prétexte. La poésie sera ma vie et mon linceul si elle le permet, c'est ma vision de ce soir. Quand tout s'effondre elle est là et m'apporte lumière et envie de.
 
 
lutine - 25-11-2011
 
 

 
 
 
20 novembre 2011

Tout au bord

 DSCF9580

 Noirmoutier - Novembre 2011

 

Donnez-moi le temps
l'air
voile épais sur le pont
je jette mon corps ici
au bas du ciel
comme un passage secret
syllabes à peine prononcées
dissoute
ma pensée est un escalier
 
J'ai faim de l'amour
du blanc lunaire
vers l'horizon mêlé
j'ai besoin de temps
de la main qui s'ouvre
se resserre

  
Derrière elle je me cache
j'appréhende
m'ouvre
et me ferme
dans un lit.....ouvert
s'il ne me ferme
en eau profonde
 
Je suis le "bateau ivre"
aux mains de chair
l'esprit et la colombe
la bouche tendue
aux lèvres de velours
oubliant de compter les heures
suspendues


lutin - 20-11-2011

18 novembre 2011

En noir et blanc

  

Un soleil noir et des nuages tout autour
Mot pour corps 
Détaché du ciel
Sur ce rocher tu aiguises la lame
Présente comme de la porcelaine
Fragile et transparente
Pour exister habillée de blanc
La vie circule 
Aveugle ouvrant les paupières

C’est écrit
Comme une fin implacable
La peur

Le ciel tourmenté bouscule l’absence
Laisse filer les boîtes à musique
A travers les plis de la mer
Et toi qui cherches à tâtons
Qui donc es-tu ? Toi, l’aimé
Oubliant l’abîme
De cette forme liée au vent 

Le buste de papier
Offert au cimetière
Personne ne peut savoir
Quand cela bouge au creux du ventre 

La voix son cortège
Annonce le seuil d’une nouvelle demeure





lutin - 18-11-2011

 



12 novembre 2011

11 11 2011...... 11, 1+1, 1 debout

 

 

1+1 c'est égal à deux, quand l'un se couche l'autre est debout, quand l'un est debout l'autre se couche, c'est mathématique, quand les deux chiffres se couchent cela fait 1. C'est mathématique disent les aiguilles de l'horloge à minuit comme à midi. Elles sonnent aussi le quart, belle image du quinze heures à table, l'un couché l'autre debout comme le dit la géométrie du cadran.

Jouons avec les aiguilles à angle droit, que fait-on quand la pendule sonne la demie, demi de quoi, demi de rien, demi de tout. Les aiguilles n'aiment pas les mathématiques quand elles doivent sonner les heures inutiles puisque le temps n'est rien, à quoi cela sert qu'il se manifeste. J'en resterai là du temps qui coule, la montre n'aime pas montrer, tromper le temps les mains sur les yeux, les mains sur les oreilles, tout s'entend dans le silence puisque les lèvres s'ouvrent.

C'est mathématique quand la trotteuse s'ajoute et alimente le petit 1 et le grand 1.

1 + 1 = 3

C'est une course contre la montre ces trois aiguilles sur le cadran, solaire je ne crois pas mais du soleil nous en avons fait des mathématiques sans ombre dit le poignet, membre porteur du temps. Tout est blanc là où le pouls bat la mesure, rouge aussi, comme les mathématiques les couleurs se discutent dans l'impulsion.

Tout ceci n'est qu'écriture car je n'aime pas les mathématiques, comment écrire quand le temps nous est compter, dirais-je conter. Raconter est ennuyeux mais imaginer propulse le temps, le temps sans aiguille

Et me voilà les yeux au ciel et les satanées aiguilles ne sont que des orages que j'ignore comme l'algèbre sur lequel je me suis assise si longtemps préférant le confort du rocher.

Me voilà partie dans le regard du ciel, il me faut éteindre les lumières c'est à dire juste les paupières et un cerveau toujours prêt à jouer avec les aiguilles, celles qui sont en moi, d'ailleurs elles portent un autre nom, flèche peut-être, singulier ou pluriel, qu'importe, on n'en reçoit qu'une seule à la fois, est-ce celle de midi ou de minuit, qu'importe c'est le long chemin, le quart n'étant qu'un chemin de traverse.

Tout ceci parce que l'on parlait de mathématiques plus haut et que je n'aime pas les mathématiques comme elles ne m'ont jamais aimée.

Je ne vous parlerai pas des chiffres père ou impair car nous y passerions la nuit

 

 

lutin - 11 - 11 - 2011

 

 

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5 novembre 2011

Secrets d'alcôve

 

DSCF9777

 

Rien que le vent et la terre
noirs comme la pupille 
Jusqu’à l'amer pétrifié 
C’est le monde qui rétrécit 
Le baiser sur la pierre 
Pose ses lèvres d’espérance
 

Est-ce parce que la terre a perdu son parfum

Est-ce parce qu'il n'y a plus de neige et les pas
Dans le blanc de tes yeux
Que l'on sent les embruns et leur chant
Au travers de la peau 


Le ciel pleure comme on murmure 
Alors que dans l'air sèchent la pluie 
Les fleurs et les oiseaux 
S'enfuient les orages 
Jamais les larmes retenues
 

J'écris d'un secrétaire de bois 
Entre ramures et hardes de mer  
Les secrets d'alcôve 
Dans les cris de la scie

 

 

lutine


 

 

30 octobre 2011

Fin du bruit

 

 DSCF9669

B - 03-11-2011

 


Ils volent si bas enfermés

trou blanc dans le silence

dédoublés dans le chemin perdu

le soleil dort

la mémoire tourne

poupée de soie au sourire éternel

juste des ombres faites de plumes

sanctuaire métallique trop près du monde

tournent sur elles-mêmes

puis le soir revient coucher les survivants

fêlure fine sous l’aile de l’oiseau

tu voudrais mettre de la musique

on ne sait pourquoi

alors tu coupes les roses fanées

sur un banc du jardin
 


lutin - 29-10-2011



 

 

28 octobre 2011

Soleille-moi

 DSCN7751

 

B - acrylique sur toile 65 x 85


 

 

22 octobre 2011

Etre là

 Photo0586

 

Etre là
Quand le soleil aiguise sa lame
Esquive le coup
A quoi bon s’agiter
La bouche ouverte
Comme les yeux

Les rayons blancs martèlent le cercle


Etre là 
Ou perdu
Qu’importe la lumière
Le lait au-dessous des pas
C’est l’hiver ici
L’absence des voix
L’anesthésie de la chair
Un glaçon au fond de la gorge
Tout se rétracte

En rond les yeux ne finissent pas de regarder
Autour du cou


Etre là
Paupière oblique
Quand l’aile de l’oiseau s’agite
Papier froissé en uniforme gris
Cri de guerre jusqu’à devenir corps






lutine - 22-10-2011

 


20 octobre 2011

Dans ma tête

 

 

Dans ma tête il y a des nuits 
Des sommeils qui tuent le silence 

Dans ma tête il y a de la pluie aux carreaux 
Du vent sous les paupières 
Jusqu’à la vague qui noie les heures 

Dans ma tête il y a des avions 
Et des oiseaux dedans 
Des voyages qui passent 
Des déserts enlisés au fond des draps 

Dans ma tête il y a la mer 
Une prison entre elle et moi 
Un fourreau qui protège du froid 
Un bas de soie galbant l’insomnie 
Dans une chaussure de verre 

Dans ma tête il y a des trains 
Le noir des tunnels à deux pas de la lampe 
Le hurlement du métal contre la peau 
Des plaines sorties de mes bras 
Des précipices à hauteur d’homme 

Dans ma tête il y a un cercle qui m’isole 
La foudre dans l’immobilité d’un cierge éteint 
Prisonnier de l'air 

Dans ma tête je suis ailleurs 
A la merci des vents contraires 
En plein océan 
Fluide dans mon propre poing 

Dans ma tête il y a des mouches 
Collées sur la bouche 
Pris au piège 
Dans mon ventre le corps s’agite

Dans ma tête il y a l'assassin de la nuit
des mains qui se portent sur le visage
la salive brille et nourrit les heures

 

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