En noir et blanc

Un soleil noir et des nuages tout autour
Mot pour corps 
Détaché du ciel
Sur ce rocher tu aiguises la lame
Présente comme de la porcelaine
Fragile et transparente
Pour exister habillée de blanc
La vie circule 
Aveugle ouvrant les paupières

C’est écrit
Comme une fin implacable
La peur

Le ciel tourmenté bouscule l’absence
Laisse filer les boîtes à musique
A travers les plis de la mer
Et toi qui cherches à tâtons
Qui donc es-tu ? Toi, l’aimé
Oubliant l’abîme
De cette forme liée au vent 

Le buste de papier
Offert au cimetière
Personne ne peut savoir
Quand cela bouge au creux du ventre 
La voix son cortège
Annonce le seuil d’une nouvelle demeure





lutin - 18-11-2011

Comments

[lutin]

J'ai lu aussi à l'envers, et ça le fait jusqu'au titre qui emboite le pas. C'est intéressant ce regard. Merci. Avec le recul j'ôte des redondances, cela s'appelle "cohésion" et ça ce n'est pas dans le regard immédiat. Il faut devenir lecteur soi-même pour en être frappé.

[Cribas]

"...me relisant j'ai une préférence pour la première strophe dans laquelle je ressens des sensations qui sont venues si facilement, le reste était plus laborieux..."

Je comprends tellement cela. J'attends parfois longtemps maintenant avant de me relire. Ou parfois je relis mon texte à l'envers, et c'est souvent bien étrange. Je viens de lire le tien dans les deux sens, donc, une fois il se termine par "un soleil noir et des nuages tout autour". Cela se tient, et c'est beau. Et je me dis que tu as trouvé le titre avant d'écrire le texte. Je le préfère même à l'envers (ton poème). Mais cela n'a pas d'importance, tu écris, et tu sais bien qu'une fois que nous le lisons, il ne t'appartient déjà plus.
Amicalement.

[lutin]

merci Catrine

[lutin]

JMS une musique dont je ne me lasse pas, elle ne dérange ni l'écriture, ni la lecture, elle est une compagne, c'est ainsi que je la sens depuis longtemps.

[JMS]

Lire votre texte sur la musique offerte est un plaisir.
Amicalement
jms