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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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24 novembre 2011

Pensée du soir comme une fulgurance

 

 

 

Je rêve d'un lieu de poésie où l'échange n'est que poésie, je l'ai trouvé dans mon écrin, quand j'en soulève le couvercle elle ne demande qu'à circuler, elle ne demande qu'à recevoir aussi. J'aimerais que la poésie soit l'écriture pure, rien derrière le rideau, juste le spectacle de ce qui est offert. Etre poète c'est quitter le plancher de ce monde pour une chasse aux trésors en laissant au destin son devenir, s'il ne s'enterre ce n'est pas grave il nous aura au moins fait voyager, rêver par la fenêtre de nos yeux tenus ouverts à la poésie.

La poésie est plus qu'humaine elle a quitté le corps ou circule plus profond dans les veines comme un fleuve alors prouvons-lui qu'elle est au-dessus de ce qui encombre la vie de tous les jours mais une histoire de vie qui aime à penser autrement, la cause principale un train d'écrire le long de nos propres rails ou le tunnel dans lequel on se bat.

L'écriture est une ardeur si profonde alors je rêve d'un lieu de poésie où tout se donne dans le plus respectueux échange dans tous les sens, la voie unique n'est qu'une voix morte et sa langue inutile.

Laissons à la vie terrienne son rôle, en écriture nous avons quitté le plancher des mortels, au-dessus d'eux il y a le respect de l'écriture et sa franchise aussi nécessaire que grandissante.

J'aime lire sans me cacher et j'ai envie de dire qu'écrire est au-dessus de tout, au-dessus de moi et je cherche à m'atteindre à la pointe de mon orteil ou au-dessus sans perdre mon temps où la cause n'est pas poésie véritable, le fleuret n'est pas de mise, le poing son trampoline.

Parfois les rencontres tournent mal et il faut choisir, la poésie sera l'arme et le drapeau et non son prétexte. La poésie sera ma vie et mon linceul si elle le permet, c'est ma vision de ce soir. Quand tout s'effondre elle est là et m'apporte lumière et envie de.
 
 
lutine - 25-11-2011
 
 

 
 
 
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Commentaires
L
Poésie mâchée <br /> Coeur <br /> à peine digéré <br /> c'est le sang qui habite <br /> les murs sont en carton <br /> on y écrit désarçonné <br /> la joie on la dessine <br /> les plaies sont veines <br /> ouvertes <br /> lézardent et lierre <br /> un ciel de lit métaphores <br /> coeur de métal <br /> froid comme l'absence <br /> des mots poèmes <br /> espacent la douleur <br /> chien tendre <br /> cache l'impudeur <br /> le corps s'offre aux mots <br /> jette cul par dessus tête <br /> les règles de poésie <br /> le jugement <br /> la poésie est de paille <br /> ou de coton<br /> jamais d'argent <br /> ses mots démaquillent <br /> la poésie vraie<br /> senteur de naphtaline <br /> je n'ai plus de peau <br /> mon visage est poésie <br /> de larmes <br /> de sang <br /> sourire <br /> continuer toujours <br /> sans masque <br /> dans ma maison il existe un pays<br /> de carton <br /> à torturer <br /> dans tous les sens <br /> suc lent <br /> la voie est là <br /> je digère <br /> la voix
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L
merci, vous me gâtez
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A
J’allais cueillir des mots <br /> tous en désordre <br /> Ils se trempaient de pleurs <br /> se poudraient <br /> de blancheur juste souillée parfois<br /> du flottement d’un chiffre<br /> en transparence<br /> d’un oubli vagabond <br /> <br /> Je les voulais <br /> posés sur l’écorce <br /> clarté nacrée d’un bouleau <br /> <br /> Certains <br /> dansaient en pas légers<br /> en conversant avec des feuilles<br /> <br /> D’autres étaient pierres brisées<br /> délaissées <br /> grises dans les sables <br /> <br /> J’aurais voulu pour eux des lianes<br /> ou la toile d’une araignée<br /> <br /> Les suspendre à des souvenirs <br /> breloques frêles<br /> <br /> Les voir glisser d’un poids léger<br /> jusqu’aux veines <br /> d’un marbre antique où se glisser <br /> empreindre une page d’histoire
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C
Des mots<br /> <br /> A la louche,<br /> <br /> Des mots<br /> <br /> Pour la bouche,<br /> <br /> Des mots siphons fous,<br /> <br /> Démons douchés<br /> <br /> Rendus aux bouches d’égout,<br /> <br /> Des mots qui scintillent<br /> <br /> Des mots stimulants<br /> <br /> Des mots stimulés<br /> <br /> Des drogues que j’ai roulées,<br /> <br /> Des mots roulant<br /> <br /> Des drogues que j’ai sniffées,<br /> <br /> Démos d’aspirant<br /> <br /> Des drogues que j’ai shootées,<br /> <br /> Plusieurs photos pour un seul mot,<br /> <br /> Euphorique moteur<br /> <br /> L’instant magique des lettres démontées,<br /> <br /> Quand à la place du cœur<br /> <br /> S’installe la valve des métaphores,<br /> <br /> Des mots de paix<br /> <br /> De rixes et de joutes à l’épée,<br /> <br /> Des mots dans tous les sens<br /> <br /> Dansant leur valse métaphorique,<br /> <br /> Des mots pour dire ou pleurer<br /> <br /> Pour rire au fleuret,<br /> <br /> Des mets en bouche<br /> <br /> Des mots qui touchent le fond du palet<br /> <br /> Des gros mots pour les palais,<br /> <br /> Des mots laids d’amour<br /> <br /> Ou des mots durs,<br /> <br /> Des mots,<br /> <br /> Louches,<br /> <br /> Des mots sur les gondoles<br /> <br /> Ou un étalage de mots,<br /> <br /> A Venise.<br /> <br /> Des mots de courtoisie,<br /> <br /> Des mots souples,<br /> <br /> Des mots de cuirassés<br /> <br /> Des mots jamais assez,<br /> <br /> Démons fourbes qui digèrent les mots,<br /> <br /> Voler les mots par containers,<br /> <br /> Les remplacer par des fougères<br /> <br /> On, n'y verra que du feu,<br /> <br /> Les mots brûlent<br /> <br /> Les prendre avec des pincettes,<br /> <br /> Des mots sur les lèvres<br /> <br /> Des lettres gercées<br /> <br /> Des notes glaçantes<br /> <br /> Des petits mots glacés<br /> <br /> Des mots grinçants mis bout à bout<br /> <br /> Des lettres d’insultes,<br /> <br /> L’âme réchauffe les mots,<br /> <br /> Des mots pour les nerveux,<br /> <br /> Ces mots mal assurés chez les émeus,<br /> <br /> Des mots qui fuitent<br /> <br /> Des lettres sans suite<br /> <br /> Des mots pour toujours.<br /> <br /> A jamais,<br /> <br /> Les mots<br /> <br /> Dans un coffre à jouets…
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L
Merci à toi aussi Nath d'avoir apporté ta façon à toi de ressentir la poésie. Si le tensiomètre fait des siennes à cause de la terre qui ne tourne pas rond elle est son régulateur.
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