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Un nouveau regard, les mots qui se détachent

Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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18 janvier 2012

Rêve de soie

 

IMG_0085

B - pastel - 50 x 60

 

 

Douce sensation de l’œil
la fente des paupières baille

 

à même la terre
le monde s’agite dans un soleil blanc naissant
où le froid se dissout

 

étrange cette sensation d’être accompagnée ainsi
j'avais oublié la douceur

 

 


  

Billie - 18-01-2012

  

 

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16 janvier 2012

C'est trop tôt ce besoin de démolir la mer

 

 

 

C'est trop tôt ce besoin d'écrire quand l'amour s'en va aussi vite que la poussière. J'ai aimé cette maison au toit de tuiles dont les racines soulèvent la terre jusqu'à la chambre dedans, le manque de bruit, les promenades de nuit dans le ronflement qu'est la mer sans réverbère je l'ai affrontée, l'œil est un guide plus lumineux encore, une façon d'être dans le monde habillé de vent. Ma poésie est une souffrance que je retourne entre les mains comme une pâte blanche écrite au tableau ainsi je ne possède rien du soleil ou de la table et du mur refermé. Aujourd'hui elle est un refuge et c'est elle qui commande le repas à ses heures hypnotiques, méandres de l'arbre des formes et des contours elle m'habite alors qu'émergent les visages du réel. Je ne suis que l'ange, la lumière qui s'éteint, le bruit d'un corps de passage, dedans ce feu qui bouge. 

 

Je suis dangereuse ne comprenant pas le mot "aimer" assez vite, j'effleure, je loupe les trains, les messages des murs, émergent des visages, des yeux encore. Dans ma mise en examen je ne suis pas l'auteur volontaire, juste des mains procédurières pour accompagner la tarte aux pommes renversée au fond du plat, nos sets de table gris et rose flottent au vent emportant les arômes du repas et le parfum de ma peau distillé avec lenteur, on ne l'appellera pas Dévotion juste Envie d'être à la hauteur, Encre je cherche encore la journée devant, le vrai sur la peau.

 

De toi je ne sais rien si ce n'est que les poils poussent même la nuit, alors que dehors il fait frais j'ai perdu mon rôle au numéro 55 de la rue. Il n'y a pas de cigarette mais je la sens comme l'ivresse si proche du canapé muet dans sa position langoureuse, point lumineux marbré de gris je respire l'intérieur et mes peurs de souliers sur le trottoir. Dans cette maison je m'appelle Barcelone ou Béatitude sur la nappe rectiligne qui n'existe pas lorsque le téléphone sonne, tu hésites à décrocher, tu décroches, yes dis-tu au monde, c'est une pub pour les radiateurs de la mer, les peluches circulent dans la tête.

 

On est deux face à face, profils captés si peu pressés de s'effilocher tu me frottes le dos jusqu'à la salle d'embarquement d'un nuage d'avion alors que tout se crée dans le cerveau les bateaux mémorisent un désir enlisé où habite le silence et la douche déjà prise.

 

C'est trop tôt ce besoin de démolir la mer et ses ponts.

 

 

Billie - 14 - 01 - 2012

 

 

 

 

15 janvier 2012

Jaune lune

 DSCF0171

Dune

Nue

Rides de sable

Dans l'attente d'une escarcelle de rêves...

 

         Peau au microscope de notre regard

         Quand rien ne va plus

         Il pleut

.

Il pleut sur la peau à regarder la lune

Un rire d'exception

Derrière de mes lèvres

De l’eau à laver les pliures

 

As-tu déjà prié la lune quand elle est bien ronde ?

Où se pose le regard de Dieu

 

 

 

Billie - 15-01-2012

 

15 janvier 2012

Bleu vers

 

 

 

Inutile d'aimer

de vouloir

le chagrin

 

Dérive la mer de plus en plus loin

vers l'incertain

 

Fuit sa peine

 

Le corps entre la peau

déshabille

 

Le reste du cerveau

dans l'air

se plie

 

 

 

Billie - 14 - 01 - 2011

 

12 janvier 2012

Jusque dans la pierre

DSCF0595

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

  Sans cesser de regarder l’arbre
à travers un mur de verre 
j’étais là à l’intérieur de toi

 

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8 janvier 2012

Prière secrète

 

 

DSCF0046

.

.

Il y a quelque chose qui se casse
Quelque chose qui bouge
Jusque dans le ciel s
agitent les formes et les couleurs
Les pens
ées ne savent plus nager
Loin des rives embrass
ées
Dans l
océan lestées de phrases enroulées
Elles se sont enfonc
ées

 
Quelques bulles en signe de la main
Le remous de jupe retardant la disparition
L
eau est un train fantôme
Les vagues un incendie

 
Il faut aimer le cimeti
ère qui senfonce
Les pierres us
ées
Et les indices laiss
és danseront

 
Il faut aimer les sanglots
Comme le prochain orage viendra du ciel
Nourrir les mers et leurs chants

 
Telle est la pri
ère secrète des voix mêlées
O
ù le vent souffle

.


Billie

 

 

6 janvier 2012

Identité

 DSCF9675

 

 

Ne plus être sous la lampe

quand les mots se délient

on les retient et on les tresse

le corps se dresse frileux

de sa prison dont il est le geôlier

amant de son propre cerveau il se libère

fermant les pages

 

La crainte a besoin de roses

dans cette agitation forcenée

on ne force pas l'intimité

pour s'exprimer au monde

en dehors d'un terrain vague

et l'eau dévale si peu pressée

au long d'un corps hivernal

 

Jolies mains d'écrivain effilochées

Le voyageur ne voit pas ta métamorphose

quand le soleil couchant vient jouer du piano

les buées pressent en arc-en ciel

l'écho halluciné de ce qui aurait pu être

j'en aime l'immobilité

et l'espérance au bout des doigts

 

 

Billie - 06-01-2012

 

 

5 janvier 2012

Une seule porte de sortie

DSCF9578

 
 
 
Quand la lumière baisse sous la paupière
Quand les cheveux poussent
Quand la mer crie
On balaye par terre pour effacer
Minuscules coups de ciseau
C’est ainsi que l’on remonte

Les bateaux de papier ne traversent pas les mers
Ni les avions pliés sur la table
 
Le jour s'en va pour un autre regard
Fragments météorites
Les mots ne font pas avancer
Ta tête dont on visite le fond
Des cheveux tout autour
Tout du long
Est la guerre

 

 

Billie 

 

 

4 janvier 2012

Soleille-moi (dernière version)

Soleille-moi

B - acrylique sur toile 80 x 65

2 janvier 2012

Ombres phalliques

 71532044

 



C’est ici les colonnes et les mots sur le sable
Un endroit rempli d’eau
La mer crache
Se vautre sur le sable
Ce n’est plus un jeu
Dessus – Dessous
Où est l’homme ? qui est la femme ?
Le bleu pour les garçons, l'autre pour les filles

 
La mémoire s’inscrit 
Violente et ivre
Dans des éboulis de sable
Pleure mille fois amplifiée 
A l’envers le sable sur la tête
Un monologue s’instaure d’entre les vagues
Que j’accompagne comme un chien
Dans la mer devinée

  
Sur la plage marchent nos ombres phalliques
Les drapeaux ont ouvert le champ de vision
Les cabines de bain ont disparu
Ta voix m’appelle
Traçant des lettres énormes qui barrent le chemin
Un caillou entre les doigts
J’attends la courbure de la terre
Il fallait faire demi-tour en haut de la butte



 

lutine

 

 

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