Pacte
Le banc d'Arguin 2014
Du fond de la terre
du sommet du ciel
aucune couleur n'est fixée
entre herbes folles
nous marchons d'un même pas
qui éclaire le monde
nous allons
traversant l'autre
Le banc d'Arguin 2014
Du fond de la terre
du sommet du ciel
aucune couleur n'est fixée
entre herbes folles
nous marchons d'un même pas
qui éclaire le monde
nous allons
traversant l'autre
Oeuvre de Béatrice Le Beller
Il me faudrait deux paires de bras
des mains plus que de raison
des doigts, tiges exceptionnelles où bat le sang
Il fallait se souvenir du simple baiser
de l'amplitude dans un air pur
de sa langue prise en étau loin de la foule
Il avait fait froid et vinrent des fleurs dans les arbres
la terre sans ravin, sans pluie, sans vent
juste la vie qui englobe et transforme
Donnez-moi des doigts encore, ils sont si nombreux
des frottements, des cris, des rires, des larmes
à vouloir me tenir dans leurs bras
Dansent mes amours
ma tête me tourne touchant la soie
enfouie dans vos trésors
L'odeur ne se partage pas
à la manière de mes doigts qui ébouriffent vos cheveux
sentez-vous le pouls battre laissant filer la musique ?
lutine - 04-07-2014
En ligne et à télécharger pour apprécier poètes et artistes
Je suis heureuse que Huguette Bertrand, poétesse de talent, ait eu cette initiative. Je suis fière de faire partie de cette anthologie. J'espère qu'il y aura beaucoup de lecteurs, c'est déjà bien parti.
http://immaginepoesia.jimdo.com/e-book/
From a project by Huguette Bertrand, Québec - Canada
Poets (English)
Barkan Clarke , Mia (U.S.A.)
Barkan, Stanley H. (U.S.A)
Bar-Lev, Helen (Israël)
Chiarelli, Lidia (Italy)
Crabtree, Sally (U.K)
Galetto, Federica (Italy)
Kleefeld, Carolyn Mary (U.S.A.)
Krivohizina, Nadezda (Latvia)
Miranda, Alejandra (Argentina)
Ó Cárthaigh, Tomás (Ireland)
Pecigoš, Boris (Croatia)
Ragone, Raffaele (Italy)
Solomon, Marsha (U.S.A)
Simon, Johnmichael (Israël)
Thabit Jones, Peter (U.K.)
Yuan, Changming (Canada)
Poètes (Français)
Benjelloun, Abdelmajid (Maroc)
Bertrand, Huguette (Canada)
Boughareb, Makhlouf (Algérie)
Brogniet, Eric (Belgique)
Cabot, Thierry (France)
Codazza, Cristina (Italie)
Delage, Bernadette (France)
Doyon, Paule (Canada)
Gavard-Perret, Jean-Paul (France)
Girard, Dominique (Canada)
Lavit, Claudine (Maroc)
Okoumba, Dany (Gabon)
Podnar, Élis (Canada)
Rey, Luc-André (Suisse)
Shriqui Garain, Astrid (France)
Timol, Umar (Ile Maurice)
___________________________________________________
Poètes et artistes provenant de....
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Malte
Maroc
Suisse
Ils volent si bas enfermés
trou blanc dans le silence
dédoublés dans le chemin perdu
le soleil dort
la mémoire tourne
poupée de soie au sourire éternel
juste des ombres faites de plumes
sanctuaire métallique trop près du monde
tournent sur elles-mêmes
puis le soir revient coucher les survivants
fêlure fine sous l’aile de l’oiseau
tu voudrais mettre de la musique
on ne sait pourquoi
alors tu coupes les roses fanées
sur un banc du jardin
Qui était Nina dans le verre que j'ai bu près de la table ronde ? Sous ses cheveux noirs trempés d'écume il y avait une forêt et des oiseaux au fond d'un lac gelé, quelques nuages où je marchais en équilibre sur un long fil d'or alors que vous me baisiez la main.
C'était un sourire que vous me tendiez au fond de mon abîme.
J'étais l'oiseau rouge dans un ciel de nuit rempli de vent, j'étais ce cri qui s'obstine où quelques phares brillent encore alors que vous me teniez la main entre deux mondes. J'étais le long d'un mur ténébreux égarée accomplissant mes rituels sur la pointe des pieds.
Qui était cette femme aux jambes brisées dans cette boisson liquoreuse ? oiseau au cou gracile d'un autre univers. J'en devins aveugle, de l'ovale du visage, de la bouche, de sa moue et sa caresse.
C'était un ballet flou derrière la vitre.
Entrez dans la danse pleurs le long de mes joues jusqu'aux reins qui se cambrent un peu plus désespérés.
Je vous offre mes bras oubliés du printemps et que l'on recommence les mêmes pas jusqu'aux fleurs dans les cheveux au cœur bordé de pluie et bouleversé.
C'est une obsession la douceur du chiffon, swingue la fièvre sous la fenêtre ouverte, les voix me sautent au visage et me traversent comme l'éclat d'un miroir.
Il y a des ailes d'ange tout au bord de mes cils, des traits d'amande douce au dessous de sourcils soigneusement courbés, une bouche couleur coquelicot, embrasse-moi dans l'herbe folle aux ailes déployées.
Ce sont de drôles d'oiseaux ces masques que l'on traverse sur la table et ta parole cette drôle de langue navigue dans ma maison de poupée où le radeau de la méduse en noir et blanc tangue sous un faisceau de lumière blafarde.
Je vais tomber entre les chaises du désordre dans le feu du désert. Mes maîtres je devrais haïr les tableaux inventeurs de nouvelles vies.
Black Swan réalisé par Darren Aronofsky
Persistance de la mémoire
Le tic-tac du réveil
aux heures trop pressées
main errante tournée vers le sol
les jambes s'étirent
le corps se dresse silencieusement
dans un palais de velours
où tu te sens à l'abri
progressivement tu remontes du puits
Un hameçon s'accroche à ma bouche
joint d'or intemporel
avant que le monde vivant ne t'engloutisse
je m'incline et te vois
une moue à peine éveillée
tout un œil pour une journée
tu t'éloignes
telle la rivière quitte son lit
Mais où les yeux, les yeux,
ne vous inquiétez pas mes bras
la table est garnie
de chair et de mots
la délicatesse cachée sous le bol
le temps danse
j'embrasse la main, éternel éclair
ce n'est que la distance qui sépare
lutine - 03-02-2014
Exposition Georges Braque
Rien de plus
la nuit comme un bandeau
où tout se confond
mes yeux ouverts dessous
l'automne distribue l'or de ses paupières
L'odeur de la feuille
ne me demandez pas pourquoi
sous mes pieds
craque le sable de mes dents
les voix résonnent
L'hiver et ses épines mortes
les herbes fraîches au bout pointu
rappellent une autre saison
le soleil ouvre mes pores
pénètre la gueule de la forêt
Rien de plus
La sueur sous la peau
un chien tourne autour de moi
oeil sauvage sous un nuage noir
l'envie de renaître à quelques mots