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Un nouveau regard, les mots qui se détachent

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1 novembre 2012

Les anges s'envolent

 

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Pas peur du noir
la lampe de poche dans la main

poignard sous le drap
pas peur du répréhensible
la tête sous les draps

le livre interdit à la main
c'est une histoire comme le chêne et le roseau
60 pulsations minute
elle marche sur les toits
à pas secrets
à la recherche d'un sens

blanc, noir, blanc
noir ou rouge ou vert peut-être

elle traverse la nuit
j'éteins, j'allume, je clignote
cela craque sous la dent
la souris grignote
entre les lames du parquet ciré
je ne suis que l'enfant caché sous les draps
je suis l'enfant derrière la fenêtre
alors que la raison s'absente
je voyage entre les pages
l'insomnie au fond des yeux

un virage et puis rien, rien
rien qu'un écho





lutine - 01-11-2012

 

 

 

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27 octobre 2012

La mémoire de la mer

 

080511_gericault

Léda et le Cygne (oeuvre de Géricault)

 

Cela commence toujours ainsi les mots aux mains liées
la présence au travers des arbres
le nombre entre eux
n'est ni lumière ni tombe
juste une ombre parmi d'autres
qui rebondit des pieds aux épaules
la couleur de vivre
ce feu très rare à hauteur du vent
le sein d'une femme

C'est par lui que tout commence
le lait ses premières branches
premières heures du miroir
ton corps détaché du ciel

De la source nait le fruit 
la bouche s'ouvre et se referme
cette métamorphose dont nous sommes prisonniers 
je n'oublie pas les nuits incertaines
la mémoire de la mer
au fond de moi elle bouge encore
ma langue liée
impatiente dans les chemins de terre
claque le fouet

 

lutine - 27-10-2012

 

 

19 octobre 2012

Etude du jour

 

IMG_0912-001

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 B - crayon - 29,7 x 42

 

12 octobre 2012

étude

IMG_0876

B - fusain - 29,7 x 42

12 octobre 2012

Le regard du ciel

 

scheibenwischer

Une photo de Peter Cornelius (Voyage en voiture sous la pluie, 1955)

 

Je pense au corps en action
parce que j'aime traverser l'air
au-dessous d'un ciel intouchable
je n'en sortirai donc jamais
de tous ces sens qui transpercent l'espace
l'inverse de tout ce qui est la course
dans les flaques d'eau alors je retourne
la vie à l'envers
il y a des jours où l'on pourrait presque
cueillir à portée de main
le soleil dans son ombre


Nous sommes plusieurs
dans la même forme incassable
à passer un coup de chiffon dans le ciel
ce qui compte c'est la petite lumière
le moment flottant entre virage et ligne de pluie
c'est le pas rythmé au début du dimanche
on s'en revient toujours au même endroit
on couvre l'herbe trempée d'été perdu
il suffirait d'un roncier plus touffu
il suffirait d'une gorgée, presque
juste une faille entre

 

lutine

 

 

 

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7 octobre 2012

Noir et Blanc

 

 

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B - acrylique sur toile - 60 x 70

 

30 septembre 2012

En signe d'adieu

 

  

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Où vont les vies et les voix
la lumière
les ombres qui marchent avec nous
où dorment-elles ?
une musique morte ouvre le chemin
 

L’eau que tout emporte
dans une incroyable précision 

où respire-t-elle ? quand elle nous vole
un tableau de Géricault
 

J’aimerais savoir pourquoi
alors que palpite le cœur

elles n'attendent pas
l’engourdissement de la sève
la pâleur des jupes de marbre

F
antôme
dans le désordre de ta forêt
déchiré ton cri s'estompe

au travers du vent
mon esprit court
affamé de mains tendres

Je te perds de vue

 

 

 lutine - 01-10-2012

 

 

27 septembre 2012

Le plaisir de la toile juste avant de poser les couleurs

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 B - 60 x 70

19 septembre 2012

Comme une nouvelle terre

 

 

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Les jours se couchent 
les mots se consument 
petites bêtes le long des doigts 
aiguilles d'or et d'esprit
cousent espérance d'étincelles

C'est écrit comme des filaments entre
la tempête au creux des paumes
file la mer presque morte
les corps nus embrassant la terre
est-ce l'amour ce mouvement d'air ?

C'est la croix de l'église plantée 
la présence de Dieu contre la nuit
sa parole prend forme
se déchire ma main qui s'ouvre et se ferme

Sous la fenêtre c'est l'orage
on lui coupe la parole 
on ferme les volets
à l'image d'une maison bien rangée
et nos corps, nos corps suspendus
pourquoi se déforment-t-ils au travers de la rétine ?

On lève la tête

comme se relève la jambe
presque bleus nos yeux brillent
quelque chose a changé
quand on a perdu le cerceau 
la poussière tout autour a changé
l'empreinte de nos pas, animale

J'ai l'air d'être comme tu es passé
on parle d'enfer sous les orties
comme une nouvelle terre




lutine - 19-09-2012

 

 

8 septembre 2012

Fil rouge

 

document

  

Le front collé au ciel
l'astre comme une source
je ne me lasse pas de regarder
ombre - lumière
noir et blanc
paupières toujours baissées
aveuglées, détournées
sous les pupilles le même fil rouge
frôle les rails de l'invisible
les pieds si près du sol
j'écris la feuille blanche
comme on descend des marches
la main sur le feu de la route
compte les gestes automatiques


J'attends le murmure des vents
la brume sur le lac
celle de septembre à dix heures
puis l'or du soir qui étincelle
ivre de soleil
c'est ainsi que je regarde le manège
des ombres qui s'allongent
puis l'absence sur son lit de feuilles
lèvres closes, légèrement spongieuses
plaie promise à l'oubli
et ce grand miroir qui ne change pas
immuable et secret
enfile ses vieux habits de cendre

 

 

lutine - 08-09-2012

 

 

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