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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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10 avril 2014

Qui était Nina

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Qui était Nina dans le verre que j'ai bu près de la table ronde ? Sous ses cheveux noirs trempés d'écume il y avait une forêt et des oiseaux au fond d'un lac gelé, quelques nuages où je marchais en équilibre sur un long fil d'or alors que vous me baisiez la main.

C'était un sourire que vous me tendiez au fond de mon abîme.

J'étais l'oiseau rouge dans un ciel de nuit rempli de vent, j'étais ce cri qui s'obstine où quelques phares brillent encore alors que vous me teniez la main entre deux mondes. J'étais le long d'un mur ténébreux égarée accomplissant mes rituels sur la pointe des pieds.

Qui était cette femme aux jambes brisées dans cette boisson liquoreuse ? oiseau au cou gracile d'un autre univers. J'en devins aveugle, de l'ovale du visage, de la bouche, de sa moue et sa caresse.

C'était un ballet flou derrière la vitre.

Entrez dans la danse pleurs le long de mes joues jusqu'aux reins qui se cambrent un peu plus désespérés.

Je vous offre mes bras oubliés du printemps et que l'on recommence les mêmes pas jusqu'aux fleurs dans les cheveux au cœur bordé de pluie et bouleversé.

C'est une obsession la douceur du chiffon, swingue la fièvre sous la fenêtre ouverte, les voix me sautent au visage et me traversent comme l'éclat d'un miroir.

Il y a des ailes d'ange tout au bord de mes cils, des traits d'amande douce au dessous de sourcils soigneusement courbés, une bouche couleur coquelicot, embrasse-moi dans l'herbe folle aux ailes déployées.

Ce sont de drôles d'oiseaux ces masques que l'on traverse sur la table et ta parole cette drôle de langue navigue dans ma maison de poupée où le radeau de la méduse en noir et blanc tangue sous un faisceau de lumière blafarde.

Je vais tomber entre les chaises du désordre dans le feu du désert. Mes maîtres je devrais haïr les tableaux inventeurs de nouvelles vies.

 

 

lutine
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Black Swan réalisé par  Darren Aronofsky 

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Commentaires
R
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A
Un de tes plus beaux poèmes . J'avais vu ce film magnifique. je retrouve l'ambiance mais je suis avec toi aussi , avec ta sensibilité passionnée que je connais bien<br /> <br /> tu ne liras sans doute pas avant ton retour.. mes lampions sont rallumés aujourd'hi je suis comme un enfant qui retrouve ses jouets.
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R
Ton texte est très beau, très original, très profond et multiple.<br /> <br /> Je le perçois comme si je voyais un kaléidoscope que l'on fait tourner et qui, à chaque fois, révèle quelque chose de nouveau et d'étonnant.<br /> <br /> bises.
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L
S'inventer une nouvelle vie ne fait de mal à personne, seule est douloureuse la vie que l'on veut faire de toi. Merci Rechab de ton regard et aussi de la richesse de ton blog.
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R
Chacun peut s'inventer des nouvelles vies, et peut-être que la vraie est justement de s'en inventer, de sortir de la quotidienne, où l'on se trouve, figé(eà au fond du lac gelé... <br /> <br /> Si tu es l'oiseau rouge, si tu es ce cri figé par la glace, qui a pétrifié ton mouvement, ou bien celle que l'on devine au fond du verre, juste après les glaçons, et la liqueur qui es bue;<br /> <br /> il faut pour te délivrer, plus qu'un compte à rebours d'un jeteur de sorts. <br /> <br /> <br /> <br /> Et les bras oubliés du printemps, peuvent prendre leur temps, pour desceller l'étreinte du froid, <br /> <br /> A ce bel oiseau dormant, il faut juste un peu de chaleur. Et de chaleur du regard et de ma main qui va à ta rencontre.<br /> <br /> L'éclat du miroir, qui ne renvoit plus les images, mais les absorbe et les fond.<br /> <br /> Briser la glace, dit-on, ou plutôt, que les bords acérés s'amolissent à nos paroles ,<br /> <br /> de nouveau liées, que le radeau de la Méduse aborde dans une île inventée où les oiseaux, sortis de leur mur, seront libres de voler à toutes profondeurs, et de s'appuyer sur un ciel toujours présent, laissant au loin abîmes et oublis.
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