Epitaphe
Main en éventail, le bras tendu
plombée par un ciel trop bas, je me cogne la tête
les arbres comme des sabres lancent leurs tiges amaigries
un parterre de feuilles mortes
coupées de la sève se souvient
courent les mots sortis de ma bouche
des lettres de sang forment une épitaphe
il était là, c’était sa destinée
il a marché à reculons pour effacer ses pas
un saut de l’ange, auréolé de lumière
c’était son cri
et reste l’empreinte à jamais
une flèche de glace vue du ciel
vers la fenêtre accrochée au balcon le noir s’est installé
les ombres dansent à mon chevet
en requiem la musique tourne en boucle
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lutin- 26-10-2007