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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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18 septembre 2007

Utopie

EmbryonIIILarge

.

Elle sort de son ventre, comme un embryon d’adulte
que l’on a caché depuis l’enfance,  ses doigts interpellent
les passants qui bougent
dans la rue les yeux immensément ouverts
bras ballants, elle tremble
elle ne s’est pas suspendue au sein maternel
elle n’a pas joué à la balle au prisonnier
amnésique de ses fondations qui font l’humain
elle se frotte aux bassesses de ce monde
la vie ressemble à une mauvaise pièce de théâtre
les voix sonnent faux, pointues
chacune se perche au plus haut de l’échelle


Adulte qui vient de naître
elle voudrait que les hommes soient
nus
à cette table elle hait le papier
glacé entre le pouce et l’index
elle froisse le titre
Monsieur vous êtes né de chair et de sang
entendre votre voix rouler
les mots sans  accroche cœur, que de joie
utopie dîtes vous
alors nous croiserons le fer sans nous connaître
vous prétentieux
moi rêveuse
mais qu’importe puisque je hais les titres


lutin - 17-09-2007

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Commentaires
L
Les titres cela ne veut rien dire, il a fallu les inventer pour différencier le roturier du notable comme si l'expression n'était pas suffisante pour prouver ce que l'on est. Merci à vous.
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C
Le berceau même de l'illusion.<br /> Toujours un tit grincement à chaque lecture.<br /> Et pourtant le titre est souvent "l'attrape oeil" ... ou le trompe oeil ... lol<br /> Très belle chute.<br /> Amitiés<br /> Cat
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C
c'est vrai que les titres sont souvent comme des étiquettes...vides<br /> Bonne soirée
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C
"alors nous croiserons le fer sans nous connaître<br /> vous prétentieux<br /> moi rêveuse<br /> mais qu’importe puisque je hais les titres"<br /> <br /> Moi non plus je n'aime pas les titres.<br /> <br /> J'aime beaucoup ce texte Lutin. Même s'il me remue le coeur de ses émanations bleues.
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L
Et pourtant cette deuxième strophe ne me satisfait pas totalement, j'ai voulu jouer avec les ruptures, les mettre là où elles ne devraient pas être, Je l'avais conçue ainsi au départ:<br /> <br /> Adulte qui vient de naître <br /> elle voudrait que les hommes soient nus <br /> à cette table elle hait le papier glacé<br /> entre le pouce et l’index elle froisse le titre <br /> Monsieur vous êtes né de chair et de sang <br /> entendre votre voix rouler les mots sans accroche cœur<br /> que de joie <br /> utopie dîtes vous <br /> alors nous croiserons le fer sans nous connaître <br /> vous prétentieux<br /> moi rêveuse <br /> mais qu’importe puisque je hais les titres<br /> <br /> <br /> je cherche, je me cherche.<br /> <br /> Merci Viviane
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