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Un nouveau regard, les mots qui se détachent

Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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14 juin 2011

Infiniment

 

Photo0479

  B - photo du 14 juin

 

Sans pitié le temps déverse ses orages

L’herbe s’incline

Les jambes, les bras s’agitent

L’œil s’attarde sur ces traits verticaux

Flèches tombées du ciel

Les lèvres s’ouvrent

L’air, l’eau

Filent dans les chemins

Et me traversent



 

lutine - 14-06-2011

 



 

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10 juin 2011

Traversée blanche

 

 

La lumière enfouit son visage
c'est l'heure de l'absence
quand elle incline la tête c’est la forêt qui s’éclipse
fruit gorgé de mémoire
de l’arbre et la racine elle se détache
comme un nuage 
son corps enterre le jour

La pluie s’abat
lave le jour écoulé 

alors que tout sommeille
on crie

on crie dans le noir les heures perdues
dans la fenêtre ouverte on se penche
à la recherche de la voleuse de nuit

Contre le mur les peupliers pleurent à genoux 
courbé devant la table le monde devient irréel
la rue est déserte
les feux tricolores imperturbables éclairent les rêves
les mots alignés et les couleurs changent leurs habits
Vert, on peut écrire
Rouge, la musique fredonne un chant inaudible

Le non-être c’est être là où rien ne se passe
c’est dormir quand le monde s’éveille
la nuit expulse les orages internes
change l’humeur dans l’ombre du réverbère
lui veille sur les trottoirs les passants absents
les vivants et les morts
bleu est le gyrophare, pas besoin d'hôpital
c'est le cœur qui joue à saute-moutons

Derrière les portes il y a un autre monde
derrière la porte close il n’y a plus personne
demeure un somnambule livré à ses couleurs
aux histoires qu’il s’invente assis à sa table de travail

Au bout de la nuit quand le ciel relève la tête
il n’y a rien
rien que du vent tricoté en écharpe autour du cou
une traversée blanche qu’on appelle insomnie

 

lutine - 10-06-2011

 

 

8 juin 2011

On t'appellera....

 

  DSCN7005

http://billieart.canalblog.com/archives/2011/06/08/21350222.html

 

 

Par la cloison de papier qu’est ta peau
je t’entends respirer
j’écoute tes silences
les dépose là

Il existe un pays
dans la fente de tes yeux
je te l’offrirai en couleurs
voilà vers quoi je tends

 

lutin - 13-06-2011



 

 

6 juin 2011

Lumière

3 juin 2011

aux barreaux de l'air

 

Que Dieu me pardonne ainsi qu'Adam, j'ai écrit ce texte sur cette étude que je travaille depuis quelques jours "la création d'Adam" de Michel Ange.

Je n'ai pas vu les fissures du temps, mais des orages et les éclairs et ce courant électrique qui nous parcourt quand les doigts se rapprochent

 

 

DSCN6954

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 B - 03-06-2011
fusain et craie blanche 

 

J'ai vu se former une nouvelle terre
les orages d'acier
un monde électrique me traverse
comme un œil ouvert
le ciel court ainsi sous la peau

Par la fenêtre j'ai vu le vent évoluer
les arbres changer de forme et de couleurs
le sang des saisons suivre le courant
et la mer faire demi-tour
gantée de la nuit
j’ai vu ses bras se tendre

J'ai perdu les bateaux et les hommes
les empreintes en haut de la vague
je compte les pas aux barreaux de l’air
le claquement des volets
lumière éteinte sombrent les heures

 



lutin – 02-06-2011

 





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27 mai 2011

La création d'Adam - Michel Ange

26 mai 2011

Poésie de l'espace

 DSCN6915

 

 

Je suis venue prendre un café tôt ce matin
j’ai traversé la grille
les jambes croisées, à ciel ouvert au milieu du silence
je griffonne sur la table les parfums autour de la tasse
ils sont beaux nos amis les oiseaux alors que personne ne m’embrasse
je les vois s'aimer à coups d’ailes, à coups de becs
dans leur danse sensuelle je respire leur langage
le bruit du silence qui s’éveille
alors que nous nous taisons toujours

Personne ne m’embrasse et mes lèvres se tendent
j’embrasse le vent
j’embrasse la pluie qui ne tombe pas
le sol asséché
les odeurs au fond de ma poitrine
la main qui ne se pose pas
la montée de la lumière
Je suis venue voir le jour qui commence

J’embrasse le paysage
la feuille blanche sur le marbre encore froid
le gravier sous mes pieds
le champagne que nous n’avons pas bu
le café que je porte à ma bouche
les gâteaux que nous n’avons pas mangés
et l’arôme que je porte à mes lèvres 
rempli de présence

Les cuisses douloureuses
nues sur une chaise de fer d'heures entières
les bras attachés à mon torse
j’enlace les lettres que j’écris
ma poésie de l'espace
sur des pages volantes je les retiens

Regarde-moi penchée sur la table
un mouchoir à la main, je crains le vent
je crains le sable et les reflets
seule la pluie assèche mes yeux
non je ne pleure pas, je suis sensible
aux variations des couleurs et des mouvements

Regarde j’ai découvert le sens de la prière
le rêve solitaire
j’ai caressé un chat de gouttière
j’ai aimé son regard levé vers moi
ses yeux rien que pour moi
au-dessus glisse l’envie de la mer
l'envie du voyage

 

 

lutin - 26-05-2011

 

 



26 mai 2011

Child

  

 

 

La roche est friable
et la mer de sel s'évapora
fille de l'air elle quitta la terre
propriétaire de l'espace

Epouse du soleil
le cadenas clos
elle danse le dimanche
loin du puits creusé
entre cercueil et montagne
au domaine des morts

Pose tes mains sur la pierre
encore chaude l'eau reviendra
mouiller tes mouchoirs







 

lutine - 25-05-2011

 





  

25 mai 2011

Claquement d'aile

 

 

Comment dormir ?
je veux jouer à colin maillard
tissu de soie contre les reins

Quand la vie s'efface
dans le dos il n'y a rien
que des paroles inutiles
et les orages ouvrent la terre

Sous le bandeau
courent l'arbre et son ombre 
petites bêtes accrochées à l'écorce
je suis le tronc
sans pardon
l'empreinte et le souvenir
dans le nœud du bois
on y compte les âges
le désert qui emplit la nuit

Les oiseaux ne chantent pas
témoins du soleil
il faut attendre le premier cri
de nos âmes insipides
lorsque je suis assise
il arrive juste avant le premier claquement d'aile

 

 

 



lutine - 24-05-2011

 



24 mai 2011

Un jeu de rimes (sur une peinture d'Aglaé)

 Jp

Théodule - une peinture d'Aglaé

  

 

Les yeux ailleurs
loin à l'intérieur
ils n'ont pas peur
plein d'un meilleur

Les cheveux trop blancs
le teint de même couleur
l'éteint livre ses pans
serait-ce la douleur ?

Contre l'arbre me voici cloué
est-ce la raison ?
je me croyais doué
blotti près de la moisson

C'est le temps du poison
devrais-je me laver les mains ?
quand circule un frisson
attendrais-je demain ?

Trop de hâte n'est pas bon
je caresse la soie
m'envoûte plus que de raison
comme un arrêt de moi

J'ai traversé l'approche
surmonté les ravins
serais-je roche ?
ou battement de la main ?

 

lutine - 22-05-2011

 

 

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