Isa et son crayon
Une ébauche d'Isa et de son crayon nerveux
Une ébauche de lutin et de son crayon d'écolière
Merci à toi Isa http://plumedargent.hautetfort.com/
lutin - 07-02-2009
Une ébauche d'Isa et de son crayon nerveux
Une ébauche de lutin et de son crayon d'écolière
Merci à toi Isa http://plumedargent.hautetfort.com/
lutin - 07-02-2009
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On se demande de quoi est faite la peau
chaque ride est-elle la griffe de la main loin d’ici ?
au bras si long qu’elle parcourt les espaces
Première cible, ils reçoivent les éclats perdus
la langue du serpent a vomi
Debout tu t’accoudes à la chaise
tu attends le vide de la tête
l’ombre de l’inconnu incrusté
tu soupçonnes la raison
Noires les idées – à mordre la chair
blanc l’os de la mâchoire – à retenir le cri
Contractée la bouche devient prison
folle elle se camisole
Tu attends le sommeil sans couleurs
protecteur des sillons creusés à l’emporte-pièce
d’un trop plein de rayons ultra-violets
Ailleurs dévastatrice la haine se propage
à terre meurent les enfants innocents
on se demande pourquoi ?
Sous contrôle le crochet de l’enfer sort de terre
enferme dans son ventre les jeunes fruits
refusant le bonheur, les violons et les rires
crevant les espérances
meurent nos enfants
aux mentons lisses, les traits aussi
Sans rempart face au mauvais
suis-je en train de vivre la mort
alors que je flotte
suspendue à l’image
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lutin - 02-02-2009
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Ce n’est pas de la barbe à papa
ce n’est pas de la réglisse
c’est du goudron dans le Sahara
aux heures chaudes
un homme est enroulé dans une masse pâteuse
on y voit la tête
on y voit le bras tendu
il tire vers l’extérieur
déformant sa prison élastique
les pieds sanglés dans un pneu crevé
sorti de sa roue
la route ailleurs
il y a le sable brûlant
blanchi de lumière
c’est le contraste de la matière
un mur souple et ferme
entre corps et terre
des yeux noircis
dans une tête cagoulée
sa deuxième peau
géôlière
c’est la vitesse de l’affolement
vrille bloquant le ventre
le ressort de la montre s’épaissit
d’autres sont passés
on en voit la trace
voyageurs pressés
ils n’ont pas pris les ciseaux
pour couper le fil
en d’autres lieux plus cléments
une fête foraine peut-être
ils ont fui
c’est un homme cyclone
une toupie dans un désert
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lutin - 21-01-2009
inspiration d'une peinture abstraite d'ailleurs
Mosane ou presque
42 chants pour l'Ardenne
Agnès Schnell - Inédits
Un jour nouveau un de plus… Une déchirure au loin des chemins s'ouvrent plus vastes plus lumineux. Nos pas dans d'autres pas d'autres marches plus heurtées. La forêt puissante nous possède nous aspire en sa paix humide la forêt nous éloigne de nos énigmes nous relie à d'autres secrets plus profonds. La vie chemins pétrifiés ou osseux toujours autres les sources une pause à peine dans l'infini du temps. Lente maturation dans l'obscur dans le tiède voix éphémères souffles feutrés mille haleines nous lient à l'invisible.
la suite ici http://www.mondalire.com/votre_espace/Agn%E8s_Schnell.htm
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Douce sensation de l’œil qui s’ouvre
frileuse des mois passés la fente des paupières baille
un goutte à goutte d’eau salée sur la joue
le monde s’agite dans un soleil blanc naissant
l’herbe grasse habitée d’empreintes fait place à la terre gelée
ils ne sont plus seuls roulés dans l’abandon de l’hiver
des cris tendres en cohorte défilent
une cheftaine appelle la meute
en rond armés de brindilles les enfants s’accroupissent
à même la terre
où le froid se dissout à la chaleur de la peau
et il s’étire assis à califourchon sur la selle sèche de son vélo
d’un regard d’aigle acéré le prêtre veille.
Je roule sous un ciel bleu de montagne les yeux mi-clos
à cette heure un halo éblouissant s’infiltre sous les verres teintés
comme l’aveugle le noir et le blanc accompagne ma route
le cri strident des mouettes appelle la mer
elles se sont repliées là, royales sous leur plumage blanc
orphelines couronnées le temps d’une saison
l’aérodrome est loin alors qu’un vrombissement d’hélicoptère se fait entendre
j’assiste au décollage
en habit d’apparat les cygnes forment un escadron sur le plan d’eau
sous les yeux médusés des randonneurs
en appui sur leur bâton, hommes emmitouflés, leur maison sur le dos
ils jouent à être bonhommes de neige, épouvantails
dans leurs tricots de laine gris ils jouent à être laids
dans leur jogging fluo les sportifs en herbe cranent
derrière eux ils laissent leur jeunesse
et s’enfoncent dans la mélancolie de l’âge mur.
Rêveuse en ce lieu magique je promène mon vélo, mains gantées de rouge
croisant des visages sans nom, je veux toucher la terre
et entendre le silence de la roue imprimer son passage
laissant double empreinte
les yeux emportés au-delà
étrange cette sensation d’être accompagnée ainsi
spectatrice un bien-être m’envahit
toi contre moi je veux danser mon plaisir.
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lutin
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C’est un escalier et des pas dans le noir
une caisse de résonnance jusqu’au battement du cœur
le pied à angle droit martèle la marche
de la terre arrachée laisse son passage
à l’arrêt de l’autre côté de la porte rouge il y a la main bondissante
des bras prêts à réchauffer
la bouche assoiffée
l’ourlet non peint
velours autour du cou
les doigts se nouent à l’entrebâillement
C’est un escalier, un duo dans le noir
les lèvres se boivent
les jambes se cherchent jusqu’au ventre
perçants les yeux plongent dans le frémissement de l’autre
une flaque d’eau dit qu’il ne fait pas beau dehors
les peaux se retournent dans le miroir
debout sans le savoir ils dessinent les préliminaires de la nuit
oubliant les étages qui s’animent
C’est un couloir blanc
on y monte, on y descend
dans une ronde du ciel à la terre
c’est un tambour quand le pas s’écrase sur la marche
une chorale tonitruante dans l’élan des voix
c’est un théâtre éclairé à l’entracte
tout est agitation au rythme de la minuterie
dans le tangage d'une foule descendante leurs yeux se crispent
aimantées leurs mains s’accrochent
deux pas en avant et la porte rouge se ferme sur le monde
sous un ciel de lit les bras s’ouvrent
lutine - 23-01-2009
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Oiseau j’ai nourri ta main de mon sel
m’enroulant dans le paysage de tes doigts
en son creux - les grains sur mes ailes
de l’intérieur j’ai arrêté le sens - dans une cage
spirale d’or autour du cou - je me pends
grande strie sanguinolente
A ton cou je suis l’anneau
écrivant sur ton dos
la patte cerclée de l’oiseau - migrateur
quand le vent un peu plus me porte
vers l’épuisement
à l’intérieur - notre démesure
J’ai couché les bourrasques
comme la vague contre le sable
quand la peau se tord – eau contre vent
ce sont les balbutiements de la renaissance
notre premier geste maladroit
autour de nous - rien que le sel
De nous - doigts liés
notre écriture sur le dos
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lutine