Anatomie
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Les volets sont nos paupières
La porte, notre cerveau clos
Nos cils sont les stores vénitiens que nous baissons
pudeur ou frayeur, comme l'œil ressent
L’armoire que nous transportons est notre nez
l’enfance peut-être, et ses fantômes
La bouche, cette prison de chair
Muette, mouillée des mots retenus
elle trempe dans son bocal salin
la langue, ce poisson sans écaille (poison)
lèvres closes
Une émotion perpétuelle
le bruit des bracelets que tu cales à tes pas
Il y a l’écriture qui encombre la tête
et les mains voyagent en se tordant les doigts
Une vibration permanente
l’écho non verbal
qu’elle pouvait toucher de ses ongles transparents
En équilibre sur une branche
un matin elle a senti la mort battre son ventre
bouchant les trous de son anatomie
lutine - 26-10-2009
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