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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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20 mai 2012

Le monde à l'envers

 les Danaïdes

 

 

Au moment où tes doigts comptent le temps
pourquoi le sol se dérobe ?
tant d'yeux autour
dans le reflet de l'eau est le monde
émergent des visages
des bras tendus remplis de fleurs
pourquoi les algues avancent ?
et se détachent l'une après l'autre

Dans ta mémoire qui tourne il y a une berceuse
est-ce les cheveux qui tombent ?
le bleu du ciel n'est qu'un conte de fée
à la pliure des coudes il coule des fontaines
des pensées sans arrêt sur elles-mêmes
c'est un garrot qui te noue la gorge

Dans les eaux sombres de ton jupon mouillé
baignent les notes de piano que tu transportes sur ton dos
pourquoi le bruit d'un train ou d'une voix blessée
l'étang est un tunnel qui enferme le souffle des mots
la fièvre des égarés
où tu plonges la tête

Les griffes du chat traversent le ciel ruisselant
et c'est la grêle qui remplit tes mains
mieux vaut dormir au fond de la forêt
on y dressera des tables de chêne
l'on invitera l'ange de l'étang à poser ses larmes
au moment où tu comptes les couverts
pourquoi ton corps se remplit
pourquoi tu fouilles le monde à l'envers

 

 

lutine - 20-05-2012

 

 

 

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Commentaires
R
Par ailleurs, avec la "prophétie des grenouilles", je fais allusion à un superbe dessin animé qui porte ce nom... et qui évoque l'épisode d'un déluge et arche de Noé...<br /> <br /> <br /> <br /> quant au texte, il faut dire qu'il est "soutenu", par la puissance du tien..; ( ça aide ) ...
Répondre
L
là ton texte est magnifique, merci.
Répondre
R
Si l'envers était endroit<br /> <br /> <br /> <br /> Et le sommeil liquide, le reflet du monde, et celui des plus proches, les sombres forêts moussues, en sentinelles.<br /> <br /> <br /> <br /> Et les algues, au milieu de la matière glauque d'un en-dessus de ciel...<br /> <br /> La mémoire porterait le souvenir d'un monde terrestre, <br /> <br /> Quelque part, comme en réminiscences.<br /> <br /> <br /> <br /> Plus de pesanteur terrestre pour ta chevelure, que seuls les courants mouleraient de leurs doigts.<br /> <br /> Plus de pesanteur pour ta robe, en cloche comme une méduse habitée de toi.<br /> <br /> <br /> <br /> Plus de distance de paroles, même la bouche ouverte, où viendrait parfois s'interposer, l'ombre d'une carpe.<br /> <br /> L'ange de l'étang ne montrera pas ses larmes, puisque mélées aux ondulations des tiges têtues des nénufars.aux parapluies étalés au regard d'un autre monde, collé à la lumière.<br /> <br /> <br /> <br /> Seules les grenouilles en traduiraient l'existence, et , dans leur prophétie, nous diraient les sources, et les orages.<br /> <br /> Silence cependant des eaux étales, juste piquetées, en surface, de temps en temps par des points de pluie, ces seules notes de musique d'un piano mouvant, accompagné d'éclairs furtifs...<br /> <br /> <br /> <br /> Et nous serions dressés, à l'horizontale, ou tête bêche,<br /> <br /> -peu importe - , à la pliure du monde, la vie traversière....<br /> <br /> <br /> <br /> RC - 23 juin 2012
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L
Ravie de te lire Ut
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U
Ou comment aller du plein au creux, à l'intime.<br /> <br /> C'est comme ça que moi je peins... mais je ne sais qu'écrire (rire !)<br /> <br /> Baiser sur ces talents Lutin.
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