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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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21 avril 2012

il y a trop de monde quand je lève les yeux

 

 

Renverser la table ne sert à rien
le ciel n'en n'est pas proche pour autant
et je repars me mordre les doigts en leur lieu de naissance
de ce qui s'est passé le long des routes vides
les lumières rouges vertes et jaunes
les volets clos de l'espérance
je marche, je marche
les sonnettes luisent tel un navire dans une flaque d'eau
pour ne jamais se poser sur terre
au loin le sifflement de l'autoroute
j'entends qu'il pleut
pleure la pluie au bout de mes pieds 


C'est déjà mort le nom sur les plaques d'égouts
et lacent mes chevilles
par trop de jours 

je n'aime pas le vent et les roseaux
j'aime la nuit
les banderoles qui me suivent
le silence de la rue de l'Hermitage
de la rue Berthier qui l'embrasse
les vélos attachés aux panneaux interdits
les selles encore chaudes
c'est le ballet des béquilles le long du parc
elles s'arriment la nuit reines le long des trottoirs

Voilà quelques images murmurées lors de mon périple
au travers des fenêtres nous sommes dans la solitude
je voulais être animal dans la nuit sans lune
promenant mon silence, évitant la voie ferrée
juchée sur des talons aiguilles ce fut mon erreur
les arbres me regardent
un chien promène son maître ou l'inverse
qui renifle dans mon dos
et la mouche se hâte au cul d'un camion
ce soir j'ai regardé le temps qui palpite
il y a trop de monde quand je lève les yeux

 

 

lutine - 21-04-2012

 

 

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Commentaires
L
Merci "La Nouille" cela me fait bizarre de taper ce mot, en fait je voulais dire aussi qu'il y avait trop de monde lorsque je baisse les yeux, car lorsque je baisse les yeux je les lève mais dans ma tête.<br /> <br /> <br /> <br /> Rechab ce texte est née en marchant dans la nuit après un trop plein d'attente le jour voulant que la pluie cesse, ce texte est donc née dans le noir et ma pensée était au rythme de mes pas.
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R
Balade simple et évocatrice, avec la traversée des images au rendez vous d'un accompagnement presque musical, à partir de petites choses observées et ressenties, surtout.
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L
je me suis laissée embarquée dans les deux premières strophes moins dans la troisième (plus cliché à mon goût) mais tu conclues en force sur le dernier vers qui est aussi la mise en bouche.<br /> <br /> <br /> <br /> c'est toujours un plaisir poétique et humain quand tu m'embarques pour un voyage sans frontière entre deux mondes.
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L
Je ne suis jamais seule lorsque je marche, dans ma tête il y a une discussion avec ceux qui m'accompagnent, jamais de demi mesure, soit c'est de l'amour soit c'est de la haine, le ni chaud ni froid est toujours muet :-)
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D
Merci pour cette promenade mélancolique<br /> <br /> c'est tout ce que j'aime<br /> <br /> on a l'impression de marcher à tes côtés de vivre tes mots
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