C'était presque hier

Je lisais une poésie de Rechab et j'ai eu envie de donner mes impressions juste comme ça sans réfléchir

http://re-ecrit.blogspot.fr/2011/04/je-seraii-mere-bientot.html

J’ai aimé mon ventre
les petites bulles prémices de ta vie
à la recherche de mon oxygène 
avant que la mer ne forme ses vagues
soulevant ma robe d'été à fleurs  
ton dos contre ma peau
souvent côté cœur
ton sang se nourrissait du mien
cette chair tendre appelée placenta
tu buvais à la paille mes envies de fraises
ton poing frappant mon nombril
gourmand de chocolat
la faim te faisait bondir
je regardais mon ventre Mappemonde
transparent tant la peau se tendait
alors je t’ai vue au travers de mon miroir
soleil de printemps à l’intérieur
le soir ma grotte mystérieuse illuminée
la lune veillait nos rêves de nous toucher
les heures de sommeil étaient communion
calme, calme... ce n'est pas l'heure
du premier baiser, de la première toilette
mes mains comme des étoiles caressaient la mère
les rondeurs du sein
comptaient les mois et les heures
l’enfant que l’on poserait sur mon ventre
ton premier cri fut ma première larme
avant d'autres coulant ton bain de mes joies
nos bécots sur le bout du nez toujours

C'était presque hier ce désir d'enfant
quand on se berçait

lutine - 16-04-2012

Comments

[lutin]

Merci Renaud, des mots du ventre longtemps retenus.

[renaud]

Très beau texte qui nous rend jaloux des émotions

et des joies que vous seules connaissez.

Un bien bel hommage au lien entre une mère et son

enfant.

[Richard]

Bonjour Lutine. J'ignorais que vous écriviez,et avec un tel talent je ne connaissais que votre peinture.

C'est émouvant de savoir ce que peut autant ressentir une mère. Je ne regarderai sans doute plus les femmes de la même façon

[Jean Pierre]

Trés beau cela sent un vécu. J'aime la paille qui est le cordon ombilical, la vague sous la robe et le placenta nourrisseur. Rarement ce mot est utilisé dans les livres sauf médicaux alors qu'il a et prend sa place. On se nourrit de poésie ici. J'ai reçu le livre en 6 jours me voilà alimenté pour quelques jours.

[lutin]

C'est ainsi que j'ai compris en écrivant combien la sensibilité homme et femme était différente, c'est comme dehors/dedans.