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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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5 avril 2012

Interrogation muette

  

 

 

Derrière les feuilles naissantes
les marronniers et les tilleuls
les écureuils, le roux du panache
le plus grand des frissons ne tardera à éclore 
milles pensées assaillent
jusqu'à l'abîme au noir de velours

On plante des tuteurs aux branches fragiles
on enterre les cheveux au creux des troncs
tourbillonnent le fouet, la natte immuable 
les oiseaux filent vers le nord
une algue serpente à l'aplomb du soleil

Depuis les marais où repose le sel c'est la guerre 
bêchent les pieds comme des crocs

Voici mes mains liées
sur ce front rempli de sueur je plongerai
où la fleur pousse au fond d'un miroir ivre
qu'importe les bois aux saveurs barbouillées
la grande scie a nettoyé la langue blanchie de l'hiver

 

lutine 05-04-2012

 

  

 

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Commentaires
L
Félicitations, un écho manjestueux
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R
Cache toi derrière les feuilles, <br /> <br /> elles se sont, depuis , bien ouvertes<br /> <br /> <br /> <br /> L'abîme au centre de ton angoisse<br /> <br /> Est tapie au coeur de l'arbre<br /> <br /> Et parfois, on peut l'entendre gémir,<br /> <br /> avec les branches qui se poussent toujours plus haut,<br /> <br /> à écorcher le ciel.<br /> <br /> <br /> <br /> Son tendre aubier tourbillonne, avec les gels, et les vents<br /> <br /> Et je me confondrai avec, saignant avec , les jours de tempête,<br /> <br /> ou quand les hommes viendront abattre mes voisins, à grands han de hache <br /> <br /> et de morsures mécanique.<br /> <br /> Je connais au coeur du tronc, la jeune pousse,<br /> <br /> qui devint brindille, puis arbrisseau... <br /> <br /> elle s'est cachée , de même, sous d'autres écorces,<br /> <br /> On peut supposer qu'il en est de même chez l'humain,<br /> <br /> avec ses saveurs barbouillées d'années.<br /> <br /> <br /> <br /> Cache toi derrière le tronc, que les frissons parcourent,<br /> <br /> Sous les branches, comme des bras, porteurs de mains larges , <br /> <br /> abri des oiseaux de la terre, tant qu'il n'est pas <br /> <br /> l'heure de migrations vers un ailleurs plus clément.<br /> <br /> <br /> <br /> Mon aubier accueille ton front et imprime sa sueur de sève,<br /> <br /> et de mousses... - tu y as gravé ton nom... <br /> <br /> Témoin des décennies verticales, relié au sol par mes racines, <br /> <br /> sentinelle au creux de la clairière, ...
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F
Bonsoir Lutin,<br /> <br /> <br /> <br /> Je me suis éloigné quelque semaines, revenir et retrouver la musique et la force de vos mots.<br /> <br /> Et c'est étrange comme une vue d'ensemble de plusieurs textes révèle d'autres aspects.<br /> <br /> <br /> <br /> Merci pour ces beaux instants passés à vous lire.
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