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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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21 mars 2012

Rien de plus

 

 

Rien de plus sont les couloirs verts de ma tête
mon seau ce crâne vide
on l'appelle bateau de mer
drôle de marin
j'ai le mal de mère

Laissez-moi aller sur le pont
que je lessive les murs et ses sanglots
brosse le métal et la méduse en moi
le roseau autour de mon corps
qu'à l'eau fraîche j'éclabousse

Je revisite l'intérieur du bien ou du mal
l'oeil explosé au fond de ma bouche
le jour balance sa désolation
ce soir j'ai le blues sous les paupières

Il y a trop de monde dans ma tête
des chaises et des bancs
des micros et des tables
des cons silencieux
des muets et leurs mains bavardes

Arrêtez de crier ma solitude
je me fous des voix
n'aime pas la cigarette
ouvrez les fenêtres mon corps le demande

Ouvrez les portes
je me fous des chiens
du vent qui m'engouffre
des hirondelles dans les yeux
du crâne qui surgit lorsque la tempête secoue

Rien de plus je voudrais être un jardin de fleurs
un cimetière face à la mer
rempli de gens qui me pleurent



lutine - 21-03-2012

 

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Commentaires
L
Merci à toi Jean Pierre de m'offrir la mer.<br /> <br /> <br /> <br /> Merci à toi Renaud de m'offrir ma vitalité intellectuelle que l'on cherche souvent à entamer.
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L
C'est la position que je préfère, cet instant après l'effort sous tension, puis sans tension, oui il n'y a plus rien que l'air, rien qu'être à 10 de tension, et s'il vous plait ne faites rien pour la faire remonter à nouveau, ne tuez pas ces instants si courts mais si bons. Merci Cribas de savoir si bien décrypter cette photo.
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C
En même temps, madame s'est assise sur une chaise, là-haut dans l'encadré. Elle prend un peu de temps, elle observe, elle se pose. C'est ce que je lis entre les lignes. Parfois on est fatigué, et la souffrance des autres on s'en fout, même si c'est pour une heure, une minute, ou des semaines. A tout à l'heure Lutine.<br /> <br /> (clin d'oeil)
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R
Lutine, l'on a tous et toutes en nous, de notre vivant, un cimetière rempli des gens que l'on a<br /> <br /> connus et aimés sans qu'il soit nécessaire de s'y ajouter soi même.Cela viendra suffisamment vite.<br /> <br /> Ceci étant ton texte beau, puissant, angoissé<br /> <br /> d'espérance, contradictoire comme bien souvent,<br /> <br /> est une preuve forte de ta vitalité intellectuelle.je le dis sans concessions.
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J
"Il y a trop de monde dans ma tête" et c'est normal sinon vous n'écririez pas. Je vous offre la mer et non le cimetière vous en parlez si bien que j'y poserai le banc au soleil levant.
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