Matin
Secouer les draps
les rêves et les larmes
alors que le soleil poursuit son destin
sentir l’air qu’on ne voit pas
la fièvre tombe fenêtres ouvertes
Plume échappée d’un lit défait je te regarde choir
rejoindre la rosée qui habille le printemps
Les seins écrasés au bord du balcon
yeux mi-clos protégés d'un nouveau jour
se pencher vers le bas et regarder
la chute de la nuit
les corps en suspension
lentement se défaire des odeurs
Les heures d'insomnie se balancent
dans un faisceau de lumière
sur le ventre doucement se posent
cheveux défaits
peau usée
la mort se nettoie
et on ne peut la toucher
C’est ainsi que les oiseaux trouvent matière à leurs nids
Lumière d’or venue du ciel
le monde est à deux pas
le fleuve submerge le lit
invisible mer devenue silence
.
lutin - 21-04-2011