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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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19 mai 2011

Matin

 

 

 

 

 

Secouer les draps
les rêves et les larmes
alors que le soleil poursuit son destin
sentir l’air qu’on ne voit pas
la fièvre tombe fenêtres ouvertes

Plume échappée d’un lit défait je te regarde choir
rejoindre la rosée qui habille le printemps

Les seins écrasés au bord du balcon

yeux mi-clos protégés d'un nouveau jour 
se pencher vers le bas et regarder
la chute de la nuit
les corps en suspension
lentement se défaire des odeurs

Les heures d'insomnie se balancent

dans un faisceau de lumière
sur le ventre doucement se posent
cheveux défaits
peau usée
la mort se nettoie
et on ne peut la toucher

C’est ainsi que les oiseaux trouvent matière à leurs nids

Lumière d’or venue du ciel
le monde est à deux pas
le fleuve submerge le lit
invisible mer devenue silence

.

 

lutin - 21-04-2011

 

 

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Commentaires
L
Merci, l'écriture est une drôle de chose. Ce texte est né en faisant le ménage, comme quoi la poésie est partout.
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J
Une belle manière de parler du désert, je verrai les choses autrement lorsque je secouerai les draps le matin, s'il s'échappe une plume je penserai à ce texte et tout ce qu'il exprime comme le dit jms au-dessus dans le silence
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M
Un superbe texte où les mots sont comme des draps...peaux....
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L
Très drôle Renaud, sais-tu qu'aujourd'hui j'ai retourné toute ma chambre et le lit avec, sais-tu que sous un lit ce sont les moutons que l'on compte, je les ai tous tués dans une bataille bien rangée.
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R
C'est la plume échappée du lit qui te permet<br /> d'écrire.<br /> La plume c'est la liberté qui s'envole par la fenêtre et qui fait danser ton esprit.<br /> Vive la plume et vive ton lit sans lequel nous<br /> serions dans de beaux draps....
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