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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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6 mai 2011

Roulette russe

 

 

 

Le vent n’a pas fini de discourir
comme s’il me réconciliait avec ma bouche
dans le décor que j’habite.

Je parle aux arbres
aux murs qui mangent ma voix
alors que l’endroit se vide
à la vitesse du cheval au galop
comme les vagues se retirent.

La vie s’arrête brusquement sur une terre labourée
dire, que dire qu’elle ne sache déjà
qu'elle ne transpire déjà
assoiffée de l'avenir
l'eau n'a pas fini de couler.

L’épaisseur de l’air s’est enroulée autour de moi
dans la tête c’est le tocsin
une aspiration vers le ciel
et la main qui désigne la nuit
le voyage accompli en profondeur
amas de promesses et de cendres.

Il s’agit de renouer l’envie
à grands coups d’étincelles
roulette russe, amie ou ennemie
foudre quoi qu'il advienne.

On efface tout de la mer et de la terre
le sable devient lisse, beau et pur
quand la mémoire est là
comme une perle dans son écrin.

Il faut en faire des pas et des pas
jusqu’aux marches à l'angle d’acier
les peaux gommées à l’usure de la trame
ouvrant l'horizon en miroirs successifs
vers l’autre rive.

 

 

lutine

 

  

 

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Commentaires
L
Merci Hamster de ton commentaire. J'ai tenté pour voir mais je trouve que cela enlève de la force, un peu comme si cette poésie devenait noyade.
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H
Je trouve que c'est un poème en prose, et il gagnerait à être présenté en prose (avec une autre ponctuation) ; on pourrait mieux respirer en le lisant...
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L
Merci Nath, tu peux l'entendre ainsi, ce texte en l'écrivant j'étais au-dessus du sol aussi en arrière-plan, c'est une alchimie entre les deux. Après je m'étonne.
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N
je ne sais comment te dire réellement, mais j'entends une musique de cathédrale derrière tes phrases, une musique comme celle qui reste sur une plage après qu'une énorme vague ne soit venue la tourmenter...une musique qui laisse à l'orgue le temps de se préparer dans les eaux déposées aux creux des sables...ce poème me laisse en état de stupéfaction, donc, je dis comme Ile, c'est vraiment très ...fort...<br /> Nath
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L
Merci Ile.
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