Que meurent les jours

Fontaine Place Navona - Rome

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J'ai peur
Du ciseau
Du chant qui monte

Quand  file entre les doigts le silence
On devient prisonnier de l'air 

Un bras se balance
A la craie il a raconté
Appuyé sur les coudes
Martelant les mots

Que meurent les jours
Et le corps flottant dans l’espace

La voix est toujours là
Au centre de la fontaine
Et la bouche dessine un sourire

J’ai peur
Du réveil
Assise au bord du lit

Quand les images succombent
A coups de pioche

Je tuerai l'assassin
Des souvenirs
L'emportant au tombeau
Assise tout contre lui

.

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lutin

Comments

[lutin]

J'admirerai toujours ta culture, merci Renaud. Moi je fonctionne avec mes sens.

[renaud]

La force de ton poème apparait d'autant plus intensément lorsque l'on sait que la Fontaine des
quatre fleuves, sur la Piazza Navona, représente
symboliquement d'une part les quatre points cardinaux et d'autre part les quatre continents
terrestres avec,pour chacun d'eux,un fleuve et un
animal,savoir:
.Le Danube pour l'Europe avec un cheval.
.Le Nil pour l'Afrique avec un lion.
.Le Rio de la Plata pour les Amériques avec un
armadillo.
.Le Gange pour l'Asie avec un serpent

[lutin]

Merci Viviane, oui on peut le lire aussi ainsi, c'est aussi comme si une vie était sous et dans la pierre.

[lutin]

Non ce n'est pas voulu, c'est un leitmotiv lors de l'écriture, cela m'arrive souvent, que je corrige aprés et là cela m'avait échappé. Merci.

[Hamster]

J'aime beaucoup plus comme ça.
Il reste la répétition de "meurent"... peut-être voulu ? Moi personnellement, j'utiliserai un synonyme peut-être...

Christophe