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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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13 septembre 2009

Maison déshabillée

.

.

Derrière le papier peint
il y a une autre respiration
un passé écrasé dans le creux de la main
poing à jamais amnésique
si on n’en soulève pas le coin


Il y a la lumière diffuse dans l’œil
la voix faïencée qui tombe du plafond
dans l’ombre du tapis
les mots que l’on croyait morts
s’infiltrent sous la porte


Les draps blancs jetés comme des fantômes
pour ne pas perdre l’envoûtement
grimacent dans le désordre de la pièce
et les mots rampent en poussière de plâtre


Derrière la couleur des murs
il y a la blancheur des corps qui se mangent
dans la nudité, à même le sol
et les sons résonnent en cristal
au vent des sentiments


Dans une maison déshabillée
il y a une église
une amplitude dans le son de la voix
un ciel haut où se retrouver
une maison nue, c’est le monde à l’envers
fenêtres ouvertes



lutine

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Commentaires
I
"son" bien sûr et non "sont" !!!
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I
Ce texte a un mouvement qui me plaît, il impose sont évidence. Oui, vraiment beau !
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L
Merci Ut, ma fenêtre a encore parlé ce soir.
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U
Tu sais que je n'ai pas les mots pour te dire...<br /> là où ça remue, là où ça pleure, là où se fait la jonction entre l'art et l'âme....<br /> Tu dis: si les fenêtres pouvaient raconter... mais tu le fais si beau!
Répondre
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