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Un nouveau regard, les mots qui se détachent
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8 août 2006

Un pied devant l'autre

 

 

 

 

funambule

On perd toujours quelque chose quand on met un pied devant l’autre. Quand on commence à aller de plus en plus vite je cherche à reculons le bonheur décoloré. Le soleil ne respecte rien, gomme la beauté des mains enlacées jusqu’à les rendre transparentes. La brûlure trop dense délie les doigts. Au sol sont nos larmes absorbées jusqu’à disparaître quand la pluie lave l'humain. Courir quand les cailloux guident les pas c’est facile. Le soleil joue à cache cache mais la route est tracée. Je n’ai pas peur de la nuit on ne se perdra pas en chemin. J’ai mal à la tête quand un pied devant l’autre la distance s’écarte alors que nous courons face à face. J’attends le moment où le corps se jettera dans l’autre. Je m’essouffle, tant d’efforts freinent la jambe. Je serre les dents, et si j’avançais à la vitesse de la lumière. J’ai mal au cœur quand les mots n’ont pas leur sens premier. Est-ce la vitesse ou les mots qui me laissent couchée sur la moquette rouge. Un goût nouveau coule dans la gorge. J’ai attendu bouche ouverte pour me couper la soif, des mots salvateurs pour étancher mes envies. J’ai mal d’amour. On gagne toujours dans la discorde quand on met un pied devant l’autre. Le sommeil est l’abîme où l'eau salvatrice lave les maux. Laisse moi t'entraîner en ce lieu. J’ai mis une jupe blanche à volants. Un pied devant l’autre je viens à ta rencontre, yeux baissés, mains tremblantes.

 

lutin - 08-08-2006

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Commentaires
L
Tempo dans les ronces il me manque le rythme cardiaque qui toquait dans mes oreilles,<br /> une douce musique qui t’emmène au-delà de toi dans le tunnel gris,<br /> la cadence celle de ton coeur à mon rythme.<br /> <br /> J’ai perdu les repères mes pas s’affolent,<br /> le sang au bord des tempes tétanisées explose,<br /> son flux trop vite alimente un cerveau en attente de l’oubli.<br /> <br /> Dites-moi quand il n’est plus irrigué peut-on espérer la paix au bout de ses pas<br /> un nouveau souffle.<br /> <br /> Une musique pour une pulsation profonde<br /> un autre tempo de son propre ventre dilaté
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O
.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> BLOWING 2<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Souvenez-vous un cour instant d’avoir eut froid, d’avoir eut peur, d’avoir eut le temps nécessaire de traverser la cour avant l’orage, il pleuvait, il a commencé à pleuvoir, la poche était pleine de tout ça, des petites bulles phosphorescentes au fond qui glissaient entre la camisole neuve et la peau qu’on voulait mettre à la place de l’autre, à l’abris. Nous n’étions pas au monde.<br /> <br /> Je crois qu’au début le sable était beaucoup plus clair et moins collant que les autres jours, quelque part sous la chaussure, dans la pomme, entre la dent, au bout de la langue toute bleue creusé par un hameçon humide, sur un autre endroit chaud, on se positionne on se repositionne sur quoi, des insectes pour nous écraser, des dérives, des cloques pour recommencer le même mouvement aléatoire tout près des éoliennes fleuries.<br /> <br /> Des départs.<br /> <br /> Des endroits où l’eau redescend, des morceaux d’étoffes, la chaire, le pouls, l’enveloppe avec le sang minimal circulant de bas en haut dans les plaquettes pour recommencer toujours le même geste à la limite du combat, il y avait des pas qui nous suivaient comme des petites gouttes de pluies tombées juste après sur la peau, des traces alimentées non loin d’ici pour se dissoudre, très longtemps après avoir été sous la feuille, un mollusque un tout petit enfant, peu importe.<br /> <br /> Du silence. Du sable. Des éoliennes fleuries pour nous emmener loin sous l’orage.<br /> <br /> Je regarde devant moi, un autre jour avance face à la mer dix fois plus grande, à écouter des chants d’oiseau, sur un champ de magnolias bien serrés, si étrange, qu’il n’y a plus d’enfant qui jouent dehors, il pleuvait, la peau devenait une épaule un arbre du coton, il y avait un point d’eau, fixe et vénéneux, d’encrage pour l’encre évaporée sur tout un ventre, écrire des couleurs, décrire des couleurs dans la course folle des nuages qui n’iront pas jusqu’au bout.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> BLOWING 3<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Il faut imaginer des lacets entremêlés autour de la cheville au kilomètre six, une ligne au milieu de n’importe tout, une horizon une barre un allée pour l’œil, une paille au bord du précipice pour boire bien frais dans les 7 fruits capitaux, souvenez-vous de la pastille de sel pour éviter les crampes, la piscine le chlore, on a trouvé son nom un jour éparpillé sur le sol alors qu’il faisait beau ailleurs, des corps et des visages défilent, des corps et des visages défilent en accélérés pour oublier les maux de tête, on dit c’est le soleil, on dit il faut se mettre à l’ombre, mais c’est pas ça du tout, je crois que c’est autre chose, c’est le mélange des couleurs avec la musique.<br /> <br /> Souvenez-vous. Nous n’étions pas au monde. On rêvait d’une pyramide au pied d’un grand jardin. <br /> <br /> Ils sont formés des nouveaux cerceaux avec n’importe quoi, avec ce que la mer avait de meilleurs et de moins sombres, des nouvelles images, des cercles droits pour des nouvelles poupées en verre, broyées par le thym et le goût des aromates, que tu touilles avec ton doigt comme du bon lait frais.<br /> <br /> Le soleil à travers la main pour écrire la nouvelle image. La pyramide au pied d’un grand jardin.<br /> <br /> Il faut écrire tout en marchant à travers les tombes et reconnaître une odeur parmi les autres à travers les rires et les calmants, souvenez-vous qu’1 + 1 = 5 avec quelques fleurs gracieusement offertes autour. Et du silence. <br /> <br /> Ils sont lavés ce matin les trois carreaux avec des lances à incendie pour mieux voir dehors le temps qu’il faisait sur les chevaux transpercés mais droits, des fuseaux horaires, des carrosses cabossés par de la soie et du lin, tout ça c’est à nous, le bruit du fer à cheval sur le chemin pavé, elle s’étale, l’herbe qui a poussé en une semaine, elle ignore la terre elle ignore la profondeur de la peau dans le métal, elle forme un lac avec ses nouveaux cheveux, il y a tout un nouveau monde que l’on peut très facilement imaginer en une seule seconde, il faut baisser les yeux, il faut se taire, il faut fermer les yeux pour avancer seul dans le noir sans avoir peur, c’est ici que tu me donnes la main, c’est ici que j’aimerai pousser la porte, j’écoute toujours la même musique, celle qui vient se poser tout doucement sur la pelouse bien verte, les roses aussi, plus rouges plus intenses, plus vénéneuses, plus à même d’élargir le champ de vision de l’écriture quand tu te penches pour cueillir mes doigts, dans un dédale d’envol d’oiseaux, et de mercurochrome, blanc, quand le genou est à terre, quand la serrure se casse en mille morceaux après l’effort, je regarde défiler des images en instantané qui vont très vite, c’est très beau les couleurs entre elles qui se croisent et s’entrechoquent, ce bleu innocenté quand les bras d’une femme s’ouvre pour s’asperger de lumières quand l’enfant suce son pouce. <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> .
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